Calendrier de l'Avent

Chapitre 17 : Retour au travail

Ecrit par RebelDream17

Point de vue d'Amélia :

Cela fait à peine quelques heures qu'Ethan et moi sommes rentrés de nos vacances improvisés à Paris. Enfin, "vacances", elles n'en avaient que le nom puisque je peux vous assurer que passer rien que quelques heures avec ma famille ne sont pas de tout repos.

Enfin bref, nous voilà de retour au travail, après tout c'est quand même pour ça que j'ai été engagée. Depuis notre retour, je n'ai pratiquement pas pu parler à Ethan, trop occupé qu'il est à superviser la production, l'emballage et le chargement des cadeaux et je peux vous assurer qu'il remplit son rôle scrupuleusement, vu le temps qu'il met à vérifier chacun des jouets avant de les laisser partir vers l'emballage. S'ensuit alors une chaîne de lutins qui transfèrent les jouets d'un atelier à l'autre. C'est l'effervescence ici, pas le temps de souffler ni même de manger une de ces délicieuses friandises misent à disposition dans la salle de repos. Au dehors de l'atelier le grand traîneau du Père Noël est sorti avec à l'arrière l'immense sac contenant tous les cadeaux qui seront distribué le 24 au soir. Sac qui se rempli à longueur de journée par les lutins.

Et moi là-dedans que fais-je me direz-vous ? Eh bien moi, je vérifie les emballages cadeaux. Oui, je sais, pas très prolifique me direz-vous mais puisqu'il s'agit de la seule tâche que m'a confié Ethan, je suis décidée à bien faire.

Oui, enfin t'oublies surtout de mentionner que tu cassais tous les jouets qui passaient entre tes mains lorsqu'Ethan t'a assigné à la fabrication.

Oh ça va, je n'en ai pas cassé tant que ça, et puis je ne suis pas une fille aussi catastrophique que tu sembles le penser.

Ah oui ? Et tu oublies de mentionner que tu as manqué de peu d'éborgner un pauvre lutin avec les ciseaux lorsque l'on t'a transféré à l'atelier d'emballage.

Minuscule détail. En plus, il l'a toujours son œil le « pauvre » lutin comme tu dis.

Sans parler du fait que tu as ébouillanté la totalité des lutins de l'équipe de confection des friandises suite à ton transfert dans les cuisines par Ethan, jugeant que tu serais moins dangereuse dans cette partie-là de l'atelier.

"Ébouillanté", tout de suite les grands mots. Ils ont pris un léger coup de chaud, tout au plus.

Je crois que le lutin qui a perdu ses sourcils dans la bataille n'est pas de ton avis.

Pfff, en même temps, il n'avait qu'à pas être à côté de moi.

Il était à l'autre bout de la pièce.

A côté, à l'autre bout, tout est relatif.

Tant de mauvaise foi me laisse sans voix.

Ah ben tant mieux, ça me fera de vraies vacances tiens.

...Ta stupidité m'accable.

Oh oh calmos hein, je te rappelle que toi et moi on ne fait qu'une.

C'est bien là mon problème.

Orchidoclaste.

Casse-couille toi-même. Bon ce n'est pas tout ma vieille mais si tu continues à rester là, à parler avec moi, d'un tu auras l'air d'une folle et de deux le temps passe et tu ne rajeunis pas donc se serait bien que tu ne meures pas de pétrification suite à la quantité de poussière qui s'est accumulé sur toi pendant que tu restais bêtement debout comme une plante en pot.

Connasse.

Point de vue d'Ethan :

Aaaahhh.... Ça ne fait que quelques heures que nous sommes rentrés mais je donnerais n'importe quoi pour repartir en congés. J'avais déjà vu mon père préparer Noel à maintes reprises avec les lutins mais je n'avais jamais réalisé la quantité de travail qu'il fallait abattre. Je suis épuisé, je ne cesse les allers-retours entre les différents ateliers pour veiller au grain sur la préparation des présents. En même temps, il faut dire qu'Amélia ne m'aide pas beaucoup... Comment dire... Je n'imaginais pas qu'elle était aussi maladroite. Du coup, pour éviter tout désastre, je l'ai mise à la surveillance des emballages. J'espère qu'elle ne l'a pas vu comme une offense personnelle. Enfin bon, je la trouve adorable avec le bonnet de père noël qu'elle s'est mis sur la tête et sa façon de chanter les classiques de noël comme si elle était sur une scène de Broadway. Même sa maladresse est adorable. Bordel, je crois que je suis vraiment mordu.