Chapitre 12 : Un réveil tout en douceur ?

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Ecrit par RebelDream17

*A lire de préférence en écoutant Daddy Cool de Boney M*

Point de vue d'Ethan :

J'émerge lentement de mon état comateux et deux choses attirent mon attention : premièrement, j'ai l'impression qu'un pivert a fait son nid dans ma tête et c'est très douloureux, deuxièmement ma stagiaire est à moitié (plus qu'à moitié pour être exacte) allongée sur moi. Non pas que je n'apprécie pas ce rapprochement mais une autre partie de mon corps, elle, a l'air de beaucoup trop l'apprécié. Situation qui est d'autant plus gênante avec mes parents dans la pièce, d'ailleurs quelqu'un pourrait-il me dire ce qu'ils font là ? Je pousse un grognement histoire de faire comprendre que je suis réveillé et aussi qu'il serait temps à Amélia de pousser son fessier de là (je n'insinue absolument pas qu'elle est grosse, ma mère m'a bien appris qu'il ne fallait jamais dire ça a une femme sous peine de perdre un attribut masculin fort utile).

<< Mmmmh ...

- Oh pardon ! Je suis vraiment désolé de mettre écrasé sur toi, je veux dire, je l'ai pas fait volontairement afin de te toucher le torse, non pas que je n'aimerai pas parce que avouons-le, tu es un garçon plutôt bien bâti mais ce serait vraiment déplacé surtout que tu es accessoirement mon patron et moi ta stagiaire même si, je tiens à le rappeler, je n'ai jamais demandé à être ici et donc à faire ce stage et que ...

Ai-je déjà dit à quel point je la trouvais mignonne lorsqu'elle cafouille comme ça ? Bordel de merde, est-ce vraiment moi qui viens de dire ça ? Je suis plus atteint que je ne le croyais ...

- Amélia, premièrement calme-toi, j'ai déjà très mal à la tête alors si t'en rajoute, on ne va pas s'en sortir ma belle, ensuite aurais-tu l'obligeance de reculer afin que je puisse me relever ?

- Est-ce que tu viens juste de m'appeler « ma belle » ?

Et merde ...

- Est-ce que c'est la seule chose que tu as retenu dans ce que je viens de dire ?

- Est-ce que tu ne serais pas en train de dévier la conversation afin de ne pas répondre à ma question ?

Les femmes sont redoutables ...

- Est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui essaie de dévier la conversation ?

- Oui.

- Absolument pas, je lui réponds.

- Oh que si.

- Oh que non.

- Je dis que si.

- Et moi je dis que non.

Elle me lance un regard soupçonneux. Je décide donc de mettre en pratique un des nombreux conseils de ma mère.

- Tu es très en beauté aujourd'hui Amélia.

Elle me regarde avec des yeux tellement écarquillés que l'on dirait une soucoupe volante, si elle continue à les écarquiller comme ça, ses globes oculaires vont finir par tomber de leurs orbites.

- Est-ce que c'était un compliment ?

Pourquoi, elle en doute ?

- Eh bien oui ...

Elle a alors une réaction à laquelle je ne m'attendais absolument pas mais alors pas du tout : elle éclate de rire. Si je n'étais pas aussi occupé à admirer son visage pendant qu'elle rit, j'en serais vexé.

- Oh regarde chéri, ne sont-ils pas adorables tous les deux ? demande ma mère à mon père.

J'avais oublié qu'ils étaient là.

- Oh si, ils le sont. Et nous qui désespérions de voir notre petit Ethanou enfin casé, on dirait que c'est pour bientôt.

Est-il encore possible de changer de parents ? J'ai terriblement chaud tout d'un coup... Et merde c'est reparti, je rougis. Est-ce que mes parents n'ont qu'un objectif dans la vie, celui de m'humilier ? Ah bah tiens, Mlle la stagiaire a arrêté de rigoler. Attendez une minute, est-ce qu'elle ne serait pas en train de rougir elle aussi ? Si. Et je trouve ça adorable...

Beurk fais gaffe mec tu commences à devenir dégoulinant de guimauve là.

- Vous faites un couple absolument adorable tous les deux, nous dit ma mère, puis se tournant vers mon père, n'est-ce pas très cher ?

- Indubitablement. J'ai vraiment hâte de voir à quoi vont ressembler nos petits-enfants, affirme mon père, goguenard.

Je croise malheureusement le regard d'Amélia à ce moment-là. Elle a adopté une teinte rouge pivoine absolument saisissante.

Nos regards ne se quittent pas, nos souffles se bloquent ... et c'est ce moment que choisi Lashki pour se réveiller en sursaut. Si je n'étais pas aussi frustré que ce moment magique ait été interrompu, j'aurais pu rire de la situation : Lashki se tient dans son lit, debout avec dans la main un sucre d'orge (ne me demander pas d'où il le sort, je l'ignore) faisant office de micro et chantant à tue-tête « Daddy Cool » de Boney M. Le pire dans tout ça c'est qu'il essaye de reproduire la chorégraphie... C'est là que je vois débarquer de tous les coins de la pièce des lutins munis d'instruments et accompagnant Lashki sur la chanson. Mais ils sortent d'où eux ? Est-ce qu'ils étaient cachés aux quatre coins de la pièce depuis le début ? J'ai l'impression d'être en plein rêve !!! Sortez-moi de la !!! Soit je dors encore, soit on m'a forcé a consommé une substance illicite. On dirait une scène tout droit sorti d'un film...

Soudain Lashki saute du lit, se rapproche d'Amélia, se colle à sa jambe comme si il allait démarrer un striptease et lui chante les paroles « She is crazy about her daddy » en lui faisant un clin d'œil suggestif.

C'est officiel, je viens de tomber dans la quatrième dimension ...

Je me tourne instinctivement vers mes parents pensant qu'ils vont stopper ce show et là je vois une chose que j'aurais préféré ne jamais voir de mon existence : mon père pelotant les fesses de ma mère pendant que celle-ci glousse comme une collégienne.

Amenez-moi de la javel, il faut que je me désinfecte les yeux. Amélia, est quant à elle, pas plus à l'aise que moi et me regardant comme si j'étais le seul à pouvoir sauver la situation ...

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