Chapitre 18 : Rizvolution !

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Ecrit par ladygogo1

Point de vue d'Amélia :

       C'est ahurissant comme passent les jours et les heures. Je ne sais plus où j'en suis (et pourtant, je fais très peu de choses !). J'ai l'impression de courir de partout ! Et croyez-moi, courir n'est pas mon activité favorite. Aujourd'hui, nous sommes à J – 6. Encore une semaine de dur labeur. Enfin, pas pour moi, je me la coule douce ! Les lutins en revanche...

« On en a marre !

- Hein ?

- On en a marre, dites au patron qu'on arrête ! lance un troupeau de lutins devant moi.

- Comment ça, vous arrêtez ? Vous arrêtez quoi ?

- Bah, la production de cadeaux, espèce de quiche ! Tu te crois où ?

Dans les dents ! Les miennes...

Tu vas finir avec des trous dans la dentition avant 30 ans, fais attention !

- Ecoutez, je...

- Tu rien du tout ! ON ARRÊTE !

Je regarde leurs petites mines renfrognées et je me dis que des lutins furieux, c'est quand même très mignon. Ils ont les joues écarlates, les yeux rouges et brillants et les sourcils froncés. On dirait des petites poupées et j'ai envie de leur pincer les joues et de leur faire le fameux : « Mais c'est qu'il est énervé le bébé ! ».

- OH ! T'ENLEVE TA MAIN DE LA OU JE TE LA BOUFFE !

J'étais tellement envoûtée que je n'avais pas remarqué que mes doigts avançaient dangereusement vers les joues d'un lutin. Embarrassée, je me redresse et me demande que faire. Après un moment de réflexion (où je trouve le moyen de me ronger les ongles), je prends la parole.

- Quelles sont vos revendications ?

Les lutins, qui ne s'attendaient sûrement pas à ça, me regardent avec un air de méfiance.

- Tu crois qu'elle rigole ?

- Si jamais elle nous l'a fait à l'envers, est ce que j'ai le droit de manger ses culottes ?

- Et si elle n'en porte pas ?

- C'est vrai qu'on ne voit pas la marque de la culotte à travers son pantalon...

- Elle a peut-être réussi à les brûler, tout comme moi hier, balance amèrement un lutin au visage rouge et marqué.

- Bon ! On fait quoi ?

Je reste pendant un moment sans voix face à cette conversation. Comment aurais-je pu brûler mes culottes ? Et quel est le rapport ? Au bout d'un petit moment de concertation, une lutine aux nattes jaune poussin et aux bras musclés vient se poster devant moi. Alors que j'allais lui adresser la parole, elle claque des doigts et deux lutins baraqués mais pas plus haut que 3 pommes viennent la positionner sur leurs épaules.

- Au nom de la communauté des lutins du Père Noël, voici nos revendications : moins d'heures de travail, plus de sucreries !

Plus de sucreries ? Ils me font tout un sketch parce qu'ils VEULENT PLUS DE SUCRERIES ?!

- Plus de sucreries ? Mais, il y a en un plein bocal sur une des tables de l'atelier...

- PAS CES SUCRERIES ! Celles à la patate douce et aux pains d'épices ! On a droit à 1000 Padopépi par mois mais ce n'est largement pas assez vu tous les cadeaux qui sont fabriqués et EMBALLES dans le mois de décembre ! La production est multipliée par 4 ! Et tous ça parce que, vous autre merdeux, voulez des cadeaux et que vous êtes des milliards ! Et en plus vous voulez du CHOIX ! « Oh des cadeaux, des cadeaux, où sont mes cadeaux ?! » dans tes fesses connard ! s'écrie la lutine en me pointant du doigt.

Ses traits sont tellement crispés et tordus que l'on pourrait croire qu'elle est constipée. Elle fait peur et pourtant, on dit souvent que ce n'est pas la petite bête qui mange la grosse. Néanmoins, je ne pouvais pas les laisser saccager le travail de toute une année pour des sucreries au nom ridicule. Je ne pouvais pas faire ça à Ethan quand je sais tout ce que ça représente pour lui...

Alors que j'étais plongée dans mes réflexions, je sentis quelqu'un s'accrocher à mon dos et une autre personne à mon pied.

- Il est l'heure de tomber amoureuse de moi, gente dame, me souffle Lashki à mon oreille.

En regardant plus bas, je remarque que Caemgen, le lutin qui avait essayé de manger mon pied le jour de mon arrivée, était en train d'aiguiser ses dents et que de la bave coulait sur mon pied. Tout en faisant cette observation, je sentis une petite langue pointue passée lentement dans mon cou.

- Je suis sûr que Caemgen se fera un plaisir de manger ce délicieux pied... C'est dommage, je t'aurais bien emmenée à un rendez-vous galant... Bien sûr, nous pourrions repousser nos « avances » si seulement tu acceptais de nous mener à la Salle des Sucreries...

Pardon Ethan, je suis faible.

- D'accord ! Lâchez-moi et dites-moi où est cette fichue salle ! »

Enfin un peu d'action !

Parle pour toi !

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