LA PROPHETIE

chapitre 1

Le mois d'avril touche bientôt à sa fin. Seize ans déjà se sont écoulées depuis l'incident à Mercanta. Pendant toutes ces années, ils avaient réussi à garder le secret. Mais il serait bientôt dévoilé...
Hayden Haley fêtera ses dix huit ans le premier mai. Comme elle avait grandi. Ses longs cheveux blonds lui donnaient un air d'ange et ses yeux verts perçants brillaient de malice. On ne pouvait le nier; elle était belle.  Toutefois, un peu timide et réservée. Elle était en terminale et passerait bientôt son baccalauréat. Et elle pouvait également compter sur ses amis, Kim, Dylan et Harry. La jeune fille était plutôt grande avec des yeux sombres brillant de défi. Le visage fin et les traits gracieux, ses longs cheveux ébène tombaient en cascade sur ses épaules et jusqu'au milieu du dos. C'était de loin la plus téméraire et la plus extravertie du groupe. Harry, lui, était plutôt musclé, avec de beaux yeux vert émeraude et des cheveux courts. Il fallait avouer qu'elle lui trouvait un air un peu badboy.
Dylan, quant à lui, était nouveau et avait intégré leur bande cette année. Des cheveux bouclés bruns,des lèvres pleines et des pommettes hautes aux yeux gris vert, il ne laissait pas les filles indifférentes.

Hayden vivait avec son oncle Antoine et son cousin Sam, qu'elle considère plus comme un frère. Elle savait que ses parents étaient morts il y a seize ans mais rien de plus. Lorsqu'elle avait essayé d'aborder le sujet, Antoine paraissait gêné, se mettant même parfois en colère. Et jamais il ne lâchait une information. Quant à sam, il prétendait ne rien savoir, mais elle doutait quand même de la véracité de ses propos.
Elle se demandait toujours pourquoi ils voulaient lui cacher la vérité. Mais voir son oncle ainsi, lorsqu'elle en parlait, le voir si triste et démuni lui faisait mal à elle aussi. D'autant plus que, même si elle n'avait pas eu la chance de les connaitre, penser à ses parents lui faisait un pincement au coeur. Alors, elle préférait juste ne plus y penser. Et elle avait la certitude, que, quel que soit le mystère qui planait au dessus d'eux, elle finirait bien par le découvrir.

Hayden se leva vers six heure du matin comme tous les jours de cours et fit un brin de toilette. Elle avait vraiment mauvaise mine. Elle ne savait pas pourquoi, mais depuis deux jours elle ne trouvait plus le sommeil. Elle se rinça le visage à l'eau glaciale et contempla son reflet dans la glace. Elle avait envie de tout sauf d'aller en cours. Ce n'était vraiment pas son jour, et elle ne croyait pas si bien dire. Une fois qu'elle eût fini, elle enfila son uniforme bleu marine. Ensuite elle descendit prendre son petit déjeuner.

- bonjour Sam, dis je encore ensommeillée.

- Salut Sœurette . Bien dormi ? Tu as une mine épouvantable, dit il en me lançant une pomme.

- Je crois que j'ai fait une nuit blanche, répondis-je en baillant.

Je n'avais pas le temps de manger, alors je pris un sachet de biscuits que j'enfournai dans mon sac avec la pomme.

Nous montons dans sa voiture. Sam a eu son permis de conduire à ses dix huit ans. Je m'en souviens comme si c'était hier; déjà quatre ans se sont écoulés depuis. Il me dépose habituellement devant le lycée avant de continuer jusqu'à l'Université. Sauf les soirs, où je rentre souvent en bus ou avec mes amis. Après une dizaine de minutes, nous arrivons enfin devant le lycée, qui est plutôt grand et comprend plusieurs bâtiments. On peut s'y perdre bien plus facilement qu'il n'y paraît. Les murs de l'école sont d'un blanc éclatant, et décorés de fleurs. La noirceur du toit contraste avec le reste de l'école, mettant en valeur les fenêtres et le toit-terrasse où sont donnés les cours de botanique. Mais cela reste un établissement très stricte. Même les conditions d'admission le sont. Il faut avoir un dossier scolaire en béton, sans aucun antécédent.

Je me dépêchai de descendre de la voiture. Il n'y avait presque plus personne aux portes. J'entendis la sonnerie. J'accélère les pas pour éviter d'être en retard. Le bâtiment B est à l'autre bout du campus. Le temps de l'atteindre, tous les élèves étaient déjà en cours. Je frappai à la porte avant d'entrer.