Chapitre 5

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Je me réveille. Sur la table de chevet,  l'horloge électronique indique dix heure et demi. Je sors de ma chambre. Je ne croise personne. Je me dirige donc vers la cuisine pour prendre un petit déjeuner.

Une fois arriver devant le bar, où sont sorties un bol, un verre et une petite cuillère, je vois un post-it sur le paquet de céréale arc-en-ciel. Je m'assoie sur le tabouret, face au bol, et retire le post-it   pour l'examiner. Il est violet et un petit flamand rose vêtue d'un tee-shirt rose fuchsia se trouve dans le coin en bas à droite.  Charlotte y a écrit qu'elle avait cours toute la journée et qu'elle ne rentrerais pas avant dix huit heure. Ce qui me laisse seul dans l'appartement pour la journée.

Après avoir mangé des céréales arc-en-ciel dans un bol arborant une licorne, je vais prendre une douche. Je retourne dans ma chambre pour prendre mes vêtements mais ils ne sont plus sur la chaise où je les avais laissé. Réflexe humain, je fais le tour de la chambre et regarde sous le lit, sous la commode, sous le bureau. Mais je ne trouve rien. Je ne vais quand même pas passer la journée en calçons et en tee-shirt !  De plus j'ai donné mes autres affaires, toutes sales, à Charlotte pour qu'elle les nettoye. Je tiens à ajouter que c'est elle qui me l'a proposé et que je n'ai pas l'habitude de confier mes seuls vêtements à une personne que je connais à peine.

D'un coup, une pensée me traverse l'esprit, tel un coup de tonnerre : La machine à laver ! 
Je me retourne et me précipite vers la salle de bain. J'ouvre la porte et me rue sur la machine à laver qui bien évidemment est en train de tourner. Cosmo à laisser un post-it sur le hublot.

J'ai mis toutes tes affaires qui traîner dans la machine. Elles avaient l'air d'en avoir besoin. Bref j'espère que tu m'en veux pas. La machine ce termine à 11 heure 8. Tu seras sympa si tu appuies sur le bouton où j'ai collé une flèche et de mettre tes affaires sur l'étendoire pour qu'elles sèches.

Il est 11 heure 2. Plus que six minutes mais j'ai déjà les nerfs à vif. Je m'assois en face de la machine, comme si c'était la chose la plus intéressante au monde. Attendre ne fait qu'accroître mon désespoir. Mais je reste là, assis sur le sol, dos contre le mur.  Cette attente ne fait que ressurgir en moi les souvenirs qui me font souffrir. Les souvenirs si beaux qu'ils en deviennent cauchemardesque. Les souvenirs que j'essaye d'oublier.

Je sais que j'ai l'air ridicule et que au lieu d'attendre je pourrais faire autre chose. Mais j'ai ce besoin de me rattacher à mes vêtements. Ces affaires sont mes seules repaires  depuis plus de trois mois.

Soudain la machine à laver sonne. Je me précipite et appuie sur le bouton indiqué par une flèche rouge. J'ouvre la porte et sort tous mes vêtements du tambour, formant ainsi un tas de linge devant la machine. Par reflex, je prends mon sweat-shirt du hard rock coffee pour me plonger dans l'odeur de Thalie mais la seule senteurs qui me traverse les narines est celle de la lessive. Cette horrible odeur de propre passé sur les objets qui compte, comme si quelqu'un avait passé vos souvenirs à la javel pour enlever les moments  douloureux et rendre vos vies parfaite. Mais la douleur ne s'est pas dissiper, elle est devenu plus forte. Pris de panique, mes mains tremblent de nouveau.

Calme toi. Calme toi. Calme toi,je me me répète. Mais en vain, cette pensée ne fait que me noyer plus profondément dans ce tourbillon d'émotions.

Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant