Chapitre 8

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Le soleil est haut dans le ciel lorsque je pose le pied au sol. Ça fait tellement longtemps que je redoute cette instant.
Le bateau-taxi à déjà fait demi-tour. Il est trop tard pour changer d'avis. Mes mains se sont remise à trembler ; de peur ou du manque d'alcool ? Je ne sais plus.

Le cimetière de Venise se situe sur une île appeler San Michel. Je dois admettre que je n'ai pas très bien compris pourquoi elle était enterrée là bas. Il ne me semble pas qu'elle ai de fortes racines Italiennes.

J'aperçois une silhouette noir au loin. Au fur et à mesure que la silhouette se rapproche, je distingue de plus en plus le visage de mon frère habillé avec un smoking aussi noir que l'ébène. Ses cheveux noirs sont coiffés de la même manière que d'habitude. Si nous n'étions pas dans un cimetière, on pourrait penser que c'est un homme d'affaires. Mais malheureusement nous ne sommes pas à wall street.

Mon frère s' approche de moi. Je restais impassible, comme si je m'étais changer en block de granit que l'on avait ensuite décidé de tailladé en petit morceaux de roche. Sans dire un mot, mon frère me prend dans ses bras. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai l'impression que l'on m'a offert un bout de corde pour sortir d'un gouffre profond.

- Ça va aller, me dit-il avant de relâcher son étreinte. Tu verras tout ira bien.

Je trouve mon frère un peu trop optimiste sur ce coup là. Si je ne craque pas, ce sera suite à un effort surhumain .

Je réussi à calmer mon rythme cardiaque.

- Où est elle ? Je demande d'une voix briser.

La réponse ne se fait pas attendre:

- Elle n'est pas très loin. Suis moi.

Je m'exécute et marche derrière lui. Dans ce labyrinthe de tombe, je ne sais même pas comment il fait pour s'y repérer. Tout est si morne et tout est si fade, j'en connais des endroits pas très accueillant mais celui là remporte la palme. À chaque pas, mon cœur cogne de plus en plus fort dans ma cage thoracique. J'ai l'impression qu'il veut s'échapper et fuir.

Sans prévenir, mon frère s'arrête. Perdu dans mes pensées, je manque de le bousculer.

J'observe la pierre tombale devant laquelle nous sommes arrêtés. Elle est comme toutes les autres du cimetière, à l'exception de son inscription. Pas de nom, pas de date, pas d'épitaphe. Seulement deux lettres : T.D. Des initiales. Ses initiales.

Je tends la main pour toucher la pierre mais je m'éffondre. Mes hanches touchent le seul, puis s'est au tour de mon dos, de mes bras et de ma tête. Mon frère se précipite pour me relever mais   j'éclate en sanglots. J'ai l'impression que mon cœur viens d'exploser en propulsant plein d'éclats de verre dans ma poitrine, ce qui me rappelle douloureusement la fois où Thalie nous avait sauvé dans la serre. Je pleure. Je n'ai pas senti la douleur physique de la chute. Je pleure de désespoir. Je pleure pour oublier. Au fond de moi, je voulais que tout cela ne soit qu'un blague de mauvais goût. Maintenant que j'ai la preuve que tout cela soit bien réel, je dois affronter la réalité en face et c'est plus compliqué que ça en à l'air.

Mon visage et peu à peu recouvert de larme salé.  Eusèbe s'est accroupi à côté de moi. Il tente d'essuyer mes larmes et de me consoler. Mais à cette instant je ne pleure pas la mort de Thalie, je pleure mes remords. Si seulement j'avais été là pour la protéger, si seulement je n'avais pas fuis, elle ne serait pas dans cette horrible boîte.

Non. Ce n'est pas juste. C'est moi qui devrait avoir fait face à la N.F.R.B. C'est moi qui devrait ce trouvé dans cette tombe. C'est moi qui aurait dû mourir.

Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant