Une fois à l'extérieur du bâtiment mes poumons se remplissent d'air frais. Je continue de marcher. Je me mêle à la foule. Mais je sens encore sa présence dernière moi.
J'accélère une fois de plus le pas. Des hordes de touristes rentrent dans les restaurants. En passant près d'une pizzeria, l'odeur chaude d'un four à bois m' inonde les narines. Je tourne la tête vers une vitrine à ma droite et la vois, dans le reflet, à quelques mètres de moi.
Je commence à regretter mon action stupide. Si je lui avais laissé une minute pour parler tout cela serait déjà terminé. Cependant m'arrêter maintenant lui prouverait l'emprise qu'elle a sur moi. Enfin, avait car j'accélère encore une fois le pas et commence à courir.Mon sang bout dans mes veines. D'un coup d'œil dans la vitrine, je vois Thalie courir derrière moi. Elle est aussi têtu que cupide ou quoi ? Je bouscule deux instagrameuses prenant leurs pumpkin spice latte en photo. Je l'ai entends grogné derrière moi mais je n'ai pas le temps de m'excuser. Mon souffle me dessèche la gorge. Je ne sais si courir dans cette grande ville pleine de pollution était une brillante idée, mais j'en doute fortement. Je m'arrête brusquement pour ne pas me faire faucher pars une voiture. Lorsque je m'apprête à repartir une main m' agrippe le bras, me coupant dans mon élan.
- J'en ai plus que ras-le-bol que tu prennes la fuite. J'ai frôlé la mort à cause de l'une de tes fuites. Tu comptes continuer jusqu'à se que j'ai réellement les deux pieds dans la tombe ? Alors je ne te lâcherai pas le bras tant que je n'aurai pas fini de te dire ce que j'étais venu t'expliquer, me lâche Thalie avant que je ne puisse répliquer.
Des badauds nous observent puis passent leurs chemin. Ils s'imaginent sûrement qu'il s'agit d'une enguelade d'amoureux se pensant dans une comédie mélodramatique. Ils seraient épuisé de savoir à quel point leurs hypothèses sont proches de la vérité.
- D'accord Thalie. Calme toi, dis-je en prenant un ton plus bas. Tu vas tout m'expliquer mais pour cela tu n'es pas obligé de mettre le tout Paris au courant.
Elle lève la tête comme si elle venait de remarquer que nous ne sommes pas seuls. Elle inspire à fond avant de commencer.
- Je me suis jointe à Elisabeth pour te protéger. Je me suis dit qu'en étant au près d'elle je m'assurai qu'elle ne te traque pas une nouvelle fois, ni toi, ni ton frère ou son fils. Tu connais le dicton ? Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près. De plus le projet sur lequel elle travaille m'intéresse fortement. Quand elle a dit qu'elle voulait nous aider enfaite elle veut juste trouver un moyen pour nous enlever nos dons. Je sais à quel point le tien te gâche la vie.
- Thalie, je la coupe, incrédule. Tu veux supprimer ton pouvoir ?
Elle s' humecte les lèvres avant de me répondre.
- Je...je ne sais pas. C'est une possibilité que j'étudie.
- Mais Thalie, ça fait partie de toi maintenant. Imagine que l'épisode de la serre se reproduise, ou n'importe où d'ailleurs, comment ferais tu pour échapper aux personnes qui te veulent du mal ?
Mon ton est calme, posé. À cet instant je m'adresse à elle comme si je m'adressais à un enfant, un être fragile. Je pèse chacun de mes mots comme si ils pouvaient la briser.
Elle ne réponds pas, trop absorbé dans ses conjonctures effrayantes. Je vois de la crainte dans son regard. Je me demande bien où est passé la Thalie de cet été. La Thalie forte, indépendante et qui croyait dur comme fer à ses convictions. La Thalie dont je suis tombé amoureux. Ma Thalie.
- Tu sais, je reprends en essayant d'être aussi docile que possible, mon don me gâche la vie mais j'ai appris à vivre avec. Je crois que l'on peut s'habituer à tout, il suffit juste de faire la paix avec. Je pense être sur le point de trouver cette paix et je te souhaite à toi aussi de la trouver.
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Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)
ParanormalSuite d'un été royal. Spoilers alerte. Si vous n'avez pas lu le premier tome faites demie tour maintenant ! Quand vous tomber en dépression, ça passe. Mais si on ajoute une organisation secrète qui veut notre peau, là c'est le bazar.