Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)

chapitre 18

Mes yeux s'ouvrent. J'ai mal aux crâne. Mon premier réflexe est de ramener mes mains sur ma tête mais une corde m'en empêche. Je suis assis, pieds et poings noués à une stupide chaise.

La pièce dans laquelle me trouve n'est éclairé que par un chandelier au dessus de ma tête. Je distingue du plancher au sol mais le reste de la salle est plongé dans l'obscurité. Impossible de savoir ce qu'il si cache.

Ma gorge est toujours aussi sèche et ce dossier uncomfortable me provoque un mal de dos.

- Caroline, je crie le plus fort possible. J'espère que si tu n'es pas là, c'est parce que tu es entrain de m'acheter une bière !

Je souris bêtement à ce que je viens de dire. Des pas résonnent sur le parquet.

- Ne t'inquiètes pas, me lâche un type aux cheveux noisettes tout en sortant de l'ombre pour me montrer son visage. Elle va revenir. Par contre je doute qu'elle te ramène ta précieuse bière.

Il se rapproche de moi en parlant.

- Vois tu, ta petite copine s'est réveillé avant toi, donc elles sont en pleine discussion actuellement.

Il est si proche de moi que je sens le souffle du garde sur ma joue.

- Elle et ta bien aimée Thalie.

Je lui crache à la gueule. En prononçant son nom, il a dépassé les bornes.

Ça ne m'étonne pas que Caroline ai mis un garde pour m'avoir à l'oeil. Thalie et moi sommes bien trop précieux pour qu'elle nous face du mal mais je m'inquiète surtout pour mon frère. J'espère qu'il va bien et que Yassen et Cristina aussi. J'espère que ces deux dernières et Charlotte ont été épargné par Caroline.

D'un geste de la main, il essuie la bave qu'il a sur la figure. Puis il me fixe du regard. Je profite de ses yeux croisant les miens pour explorer son passé. Contrairement à Caroline, il n'a pensé à se munir d'une paire de lunettes.

Je vois le visage d'une dame le serrant dans ses bras, lorsqu'il devait avoir environ 7 ans. Cette étreinte est douce et affectueuse. La scène change, un véhicule déboule à un feu rouge et vient s'encastrer dans la voiture dans laquelle ce petit garçon se trouve. Je devine maintenant être dans un couloir d'hôpital. Le petit garçon pleure à chaudes larmes, il vient de perdre ses parents. Une infirmière à côté de lui tente de le rassurer mais en vain. Il porte un bracelet d'identification médical sur lequel le nom Hugo Dechaine est inscrit. Une succession de souvenirs de maison passe devant mes yeux, sûrement celles des familles d'accueil qu'il a dû fréquenter durant toute son enfance. Puis un moment très doux se passe devant moi. Je le vois, il doit avoir une quinzaine d'années, avec un autre garçon du même âge, assis sur un banc, échangeant ce que je perçois comme leur premier baiser. La scène change et je perçois de la douleur. J'entends quelqu'un crié le prénom Allane mais se crie me paraît venir de très loin tandis que des images ne cessent de défiler sous mes yeux. Enfin j'aperçois Caroline, apparament elle l'a aidé à sortir d'une mauvaise passe et depuis, il travaille pour elle.

Voilà ce que je vois en une fraction de seconde dans le regard d'un inconnu, de tous les inconnus.
Non une seule exception subsiste, Thalie.