chapitre 10

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Ma voix à peine audible me fait l'effet d' un coup de poing dans le ventre.
Une vague d'émotions me submerge. Je suis entraîné entre les courants de joie et les torrents d'incompréhension.

Thalie me fixe, mais contrairement à moi elle n'a pas l'air surprise de me voir.
Je me rends compte que mon masque aussi est tombé. Merde !

- Attrapez les ! Crie une voix que j'ai déjà entendu.

Pour toute réponse à cet ordre, un verre se casse, me sortant de mes pensées. Je n'arrive pas à déterminer l'origine du bruit mais je comprends rapidement que ce tintement n'est qu'une diversion, histoire que les personnes qui nous regarde tournent la tête et nous accordent quelques seconde de répit.

Nous nous relevons et commençons à courir vers la porte la plus proche. Nous essayons de l'ouvrir, mais elle est fermée. Un grand homme est sur le poing de m'attraper le poignet, quand il est projeté à l'autre bout de la pièce.  Je voie Cosmo à quelque mètre de la où se tenait l'homme, avant qu'il ne soit projeté. 

- Faut qu'on se tire d'ici. Vous venez ? nous lance-t-elle avant de tendre les bras et de les écarter, poussant ainsi la foule sur les bord de la salle, à distance, créant un passage par où s'échapper.

Nous nous engouffrons dans la brèche jusqu'à un couloir. Nous entrons dans un petit salon. Mon frère nous voit et ouvre une porte secrète derrière un tableau, coupant un petit pant de mur. Je croie que si Eusèbe s'était précipité dedans, je ne l'aurait jamais remarqué. Nous le suivons, descendons de petit escalier jusqu'à tombé sur deux grandes portes ouvertes sur une gondole. Nous nous ruons sur la petite embarcation. Eusèbe prend la place du gondolier et sans que je ne m'en rende compte, nous partons loin de ce palais où une bagarre fait rage. 

Il vient de se passer trop d'événements en si peut de temps que je n'arrive même pas à tous les analyser. J'ai la tête qui tourne. Je sens une boule acide me remonter l'œsophage. Je crois que j'ai poussé mon corps à ses limites. Je vomit lamentablement sur le grand canal avant de m'essuyer la bouche d'un revers de manche.

- Dégueu, lâche Cosmo. 

Mais mon attention ne s'arrête pas sur cette dernière. Il se focalise sur la fille à la proue de la gondole.  

Thalie est en vie...

Mon cerveaux me dit que j'hallucine mais mes yeux me montrent que cela est bien vraie. Je ne sais, actuellement, plus quoi penser. J'ai l'impression que mes neurones sont entrain de cramer. 

Nous nous dirigeons vers l'ouest. Le silence embaume nos corps dans cette nuit fraiche d'automne. 

Mon regard se lève vers les toiles. Leurs présences me réconforte. Elles ont toujours été là quand j'avais besoin d'elles. Durant ses longs soirs où je n'arrivait pas à trouver le sommeil à cause de mon corps endolorie. Durant ses longs soirs où je les ai apprise par cœur. Durant ses longs soirs où elles ont été ma seule compagnie. Elles ne peuvent pas trahir la personne qui les connaît le mieux.

Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant