chapitre 14

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Le ciel bleu aux reflets rose du levé du soleil, que j'ai vu en partant, a été remplacé par un ciel gris et morne.

Je sors du bus et marche vers le point de rendez-vous.

Le matin, les rues de Saint Petersbourg sont bondés. Le trafic est très peut fluide et les gens sont pressés. Je manque de me faire bousculer par un homme en costard aillant un taxi.  À la vue de la mallette noir au bout de son bras et à la tonalité de sa voix dans son cellulaire, je devine qu'il est en retard pour une réunion importante.

Je m'approche de la fontaine. Les jets d'eau rendent l'endroit plus charmant et convivial. Kazan cathédrale s'élève en face de  moi. Son architecture me fais, instinctivement,  penser au Panthéon. Je dois avouer que cet endroit et parfais pour un rendez-vous discret.

Je regarde les bancs blancs, cherchant mon interlocutrice. Le premier banc est vide. Sur le deuxième, une vielle dame et sa petite fille nourrissent des pigeons avec des graines. Enfin sur le troisième banc, portant une chapka blanche, mon contacte est assise. Je m'approche doucement et m'assoie de l'autre coté du banc. 

- Il est 10 heure 16, me reproche mon interlocutrice. Le rendez-vous était pour 10 heure 15.

- Une minute de retard ne changera rien à nos négociations, dis-je en regardant dans la direction opposé. 

- Une minute peut tout changer. Négligé cette donnée importante est digne d'un apprentie. Je me demande si tu as la carrure  pour négocier avec moi. 

- Maintenant que je suis là, nous pouvons commencer les négociations, non?

- Eusèbe, me répond-t-elle, amusée. Tu me fascine parfois. Toi, le grand, l'élégant Eusèbe Cortande. Tu ne connais même pas les règles du jeu.

Je me tourne vers elle à l'écoute de ces mots. Un petit rire lui traverse sa gorge.  Ses lunettes de soleil me cache la vue de ses yeux et ses long cheveux noir contraste avec sa veste rouge. 

- Quelles sont tes conditions ? me demande-t-elle, sans que je n'ais le temps d'anticiper cette question.

- Ne touche plus ni  à ma famille, ni à mes amis et encore moins à mon fils.

- Et pourquoi ferais-je ça, me questionne-t-elle. Quelle est ta contrepartie ?

- J'ai de l'argent. Donne moi ton prix.

- Moi aussi j'ai de l'argent. Vois-tu, mon chou, parfois, l'argent n'est pas assez puissant pour payer la sécurité des êtres que l'on aime. 

- Alors quel est ton prix ? je lui demande.

- Apporte moi ton frère et alors la vie de ton fils sera sauve. 

- Non ! Je réponds sans réfléchir.

- Tu es sûr ? Un frère contre un fils, ce marché me paraît raisonnable. Il paraît que certains de mes hommed l'on vue,  à Venise en compagnie de la fille, dans un bal. Si j'étais certaine quelle était toujours en vie,  je t'aurais demandé de me rapporté la fille. Mais comme je certaine à 98 % que Thalie a été tué par l'un de mes hommes, cette condition me semble donc irréelle. Le prix à augmenté du coup. Acceptes-tu ces conditions ?

- Cela semble impossible, je ne sais même pas où il se trouve en ce moment même, je ment.

- Alors retrouves le ! Une fois que tu l'auras fait, appelle moi. J'arriverais le plus rapidement possible, dit-elle en se levant du banc.

Une fois ces mots achevé, je la regarde s'éloigner au loin. 

Dans quelle galère me suis-je encore fourré ?

Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant