Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)

chapitre 19

Je ne sais plus depuis combien de temps je suis assis et attaché à cette chaise. À un moment Hugo a fait une pose et est sorti de la salle par une porte placé derrière moi. Depuis qu'il est revenu quelque chose a changé en lui. Une lueur nouvelle perle sans son regard. Je ne sais vraiment pas quoi en penser mais ça m'étonnerait que cela présage quelque chose de bon pour moi. L'attente me semble interminable. Ma gorge me semble tellement sèche que j'ai l'impression qu'elle me démange.
D'un coup j'entends la porte s'ouvrir derrière moi et quelqu'un entrer dans la pièce.

- J'espère que tu me ramènes une bière, Caroline.

Je prononce ces mots de manière à ce qu'ils soient audibles le plus loin possible.

- Salut, me lance une petite voix que je commence à connaître.

Charlotte apparaît dans mon champs de vision. Il me faut quelques secondes pour remarquer le lien en plastique qui serre ses poignées dans son dos.

Hugo ne nous lâche pas du regard.

- J'ai gentiment demandé à te parler et ils ont accepté, m'informe-t-elle sur un ton qui de veut le doux possible, comme si elle désamorcer une bombe.

- Donc tu as juste demander et tada te voilà devant moi ? je me moque.

- Elle n'a pas cracher sur la personne tâcher de la surveiller, elle ! lâche Hugo.

- J'ai demandé en argumentant et mes arguments ont fini par payer. Mais si je suis là, c'est pour te dire que pour l'instant Thalie va bien.

Le poids dans ma poitrine s'allège un peu.

- Comment ça "pour l'instant"? Je demande.

- Je ne sais pas, me répond Charlotte. Je ne fais que répéter ce qu'ils m'ont dit.

Elle jette un coup d'oeil au garde avant de reprendre :

- C'est pas comme si je savais tout non plus. Je suis perdue. Moi aussi je ne comprends rien à cette situation.

Je voie que son regard de déplace très rapidement du sol au plafond. Et avant que j'ai le temps de comprendre, elle bondi en air, arrache le lien qui maintient ces poignées, prends appuie au plafond avec ces mains et se propulse, pied en avant, vers le garde.  D'un coup de botte, elle assomme Hugo avant de se réceptionné parfaitement avec souplesse et agilité.

- Comment t'as réussi à sauter aussi haut ? je demande étonné.

- T'as pas compris que c'était mon pouvoir ! Dit-elle en venant vers moi pour me détacher. Je contrôle la gravité, c'est pas compliqué.

Je n'entends pas la fin de sa réponse, mon esprit est ailleurs. Je pointe Hugo du doigt.

- Tu penses qu'il s'en sortira ?

Sans entrain, elle se retourne vers lui.

- Il partira avec une légère commotion cérébrale. Rien de plus, déclare-t-elle en finissant de défaire les nœuds qui me retenaient à mon siège.

Je m'extirpe de mes liens. Charlotte s'avance en direction de la porte et me fait signe de la rejoindre.

- Normalement, un employé surveille la porte, me confie-t-elle.

- Tu compte l'assommer, lui aussi, dis-je en plaisantant.

- Exactement ! S'exclame-t-elle avant d'ouvrir là porte et de bondir sur lui.

Le coup de poing qu'elle lui lance est tellement violant, que le garde est propulsé quelques mètres plus loin.

- Je lui ai peut-être cassé la mâchoire, lâche-t-elle en s'en allant dans la direction opposée.

Elle est pas très grande mais elle marche vite.

- Et maintenant, on fait quoi ? Je demande, après avoir rattraper Charlotte.

- On savoure le peu de liberté qu'il nous reste et on va libérer ta copine.