L'horloge du salon indique 15 h 37. Le silence règne dans la maison de mon frère. Cristina, Thalie et Charlotte sont sortis pour acheter des vêtements à cette dernière.
Le calme présent me stresse. Yassen s'est endormi il y a dix minutes. Après presque une heure à pleurer, il est tombé de fatigue. Je pense qu'il a hérité ce petit côté bailleur de Eusèbe
Je sais que se n'est même pas la peine d'allumer la télévision car je ne comprends pas le russe. Assis sur le canapé, j'analyse la décoration. Les murs couleur crème contrastent avec les meubles en acier. À ma gauche, une grande bibliothèque est rempli de livres, tous russe, aux dos colorés. De l'autre côté de la pièce, des chaises transparentes signé Stark se tiennent autour d'une grande table en fer forgé. Un bouquet de rose dans un vase en verre trône au milieu de la table. Derrière le canapé, des photos d'Eusèbe et de Cristina aux quatre coins du monde dans des cadres noirs sont suspendus au mur.
Je l'admet difficilement mais je suis en quelque sorte jaloux de mon frère. Son bonheur, la famille qu'il a réussi à fonder, j'aimerais bien faire la même chose. Contre toute attente, il a déjoué tous les pronostics familiaux que nous avions fait. Quand je le vois comme ça, heureux, je suis content pour lui mais je repense aussi à ses terribles actes par le passé et ça me rend amère.
Hier, nous sommes restés allongé dans l'herbe pendant une bonne heure. Thalie m'a raconté toutes les péripéties qui s'était passé depuis sa mort fictive. J'ai passé l'heure à l'écouter, sans rien dire. Je trouve quelle a changé, au delà de sa décoloration capillaires pour se faire repérer moins facilement. Son petit côté tête brûlée s'est effacé pour laisser une femme qui pèse ses mots durant une conversation et qui semble plus réservé.
D'un coup, un bruit de serrure se fait entendre. Je me lève d'un bon et me rend dans l'entrée. Mon frère vient de fermer la porte.
- Dur journée ? Me demande-t-il sans se retourner.
- Non, je réponds en hésitant, pris au dépourvu par sa question.
- Alors nous n'avons pas eu la même journée, tranche-t-il d'un ton sec.
Il se dirige vers le salon puis s'affale sur le canapé. Je m'assois dans l'un des fauteuils en face de lui.
- Dommage que tu ne touches plus à l'alcool, annonce-t-il pour rompre le silence, parce que j'aurai bien besoin d'un compagnon pour boire avec moi.
Je ne sais pas comment prendre ce commentaire.
- Et si tu me racontais ta journée au lieu de te bourrer la gueule pour oublier un petit problème mineur ? je propose calmement. Sérieux, Cristina m'a dit que tu allais jouer au tennis avec des amis à saint Petersbourg, c'est pas dramatique si tu as perdu la partie !- J'aimerais que tout soit aussi simple, saches le. Mais, malheureusement, la vie n'est pas simple. J'ai pactisé avec un ange qui s'avère être le diable.
- Si tu me dis ça, j'imagine que tu ne jouais pas au tennis ce matin !
- Je dois avouer que j'aurai préféré, je répond-t-il en soupirant. J'ai rencontré un contacte, reprend-t-il après une pause. Ce contact travail pour la N.F.R.B.. Calme-toi, j'ai fait attention. Je n'ai rien révélé. Mais j'ai peur qu'ils s'en prennent à Yassen et à Cristina. La seule façon de garantir leur sécurité, je devrais te livrer à N.F.R.B. mais rassure-toi, je ne ferais jamais ça. Mais il va falloir faire encore plus attention. Tu vas devoir repartir avec Cosmo pour te protéger et je vais repartir de mon côté avec Thalie pour la protéger. Le problème est que si je pars d'ici personne ne pourra protéger ma femme et mon fils. D'après toi, que dois je faire ?
À l'écoute de tous ce que mon frère vient de me révéler, je ne sais pas comment réagir. La peur et la colère me transperce le cœur. Comment pourrais-je lui en vouloir de protéger sa famille ?
- Je ne sais pas, en prononçant ces mots, ma voix se brise.
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Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)
ParanormalSuite d'un été royal. Spoilers alerte. Si vous n'avez pas lu le premier tome faites demie tour maintenant ! Quand vous tomber en dépression, ça passe. Mais si on ajoute une organisation secrète qui veut notre peau, là c'est le bazar.