Chapitre 1

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BTS - I need U

Des bouteilles de champagne vides sont éparpillés dans tout l'appartement.

Ça fait bientôt trois mois que Eusèbe m'a appris la mort de Thalie. Depuis que je l'ai perdu pour toujours ma vie ne se résume plus qu'à deux mots : Alcool et Alcool. Ou bien était-ce larmes le deuxième mot ? Je ne sais plus. J'ai oublié. En tout cas, ça n'a aucune importance. La seul chose qui en à est qu'elle sois morte. Elle, mon premier amour.Je passe mon temps à boire pour oublier. J'ai voulu me foutre en l'aire une bonne dizaine de fois, mais je n'y arrive pas. Je pense qu'elle jugerai bien trop sévèrement mon acte, qu'elle veut que je vive ma vie, mais je n'y arrive pas. Je bois pour l'oublier, mais je n'y arrive pas. à chaque choix que je ferme les yeux, son visage se dessine sur mes paupières. Ça me tue. Petit à petit, je perd pied. Petit à petit, je sombre. Petit à petit, je touche le fond. Je meurs doucement, pourrit de l'intérieur. Je n'ai même pas pu lui dire au revoir.

Tout est ma faute !Putain ! J'aurais dû rester et la protéger. Elle ne serait pas morte à l'heure qu'il est. J'aurais pu voir son visage plus longtemps. Son sourire si naturel, si innocent. Mais qu'ai-je fait ?!Bordel ! Maintenant, ma vie n'a plus de sens. La seule raison qui permet à mon sang de couler dans mes veines est la soif de vengeance.

Je veux qu'ils soufres comme j'ai souffert. Je veux les anéantir. Je veux les exterminer jusqu'au dernier. Je veux que la N.F.R.B. paie.

Comment quatre lettres peuvent apporter autant de haine ? Comment quatre lettres peuvent détruire et briser autant de vies. Comment ?

Je ne sais pas. En attendant cette réponse, je me saoule.

Bordel ! Mais qu'es ce qu'elle penserait de moi, si elle me voyait en train de sombrer dans l'alcoolisme ?! Elle se dirait très certainement que je ne suis qu'un ivrogne.

Je jette la bouteille que j'ai dans la main, suite à un excès de rage. Je prend mon visage entre mes mains. Je pleur. J'ai beau savoir que mes larmes ne la ramèneront pas, mais je pleure. Je pleure puis je m'endors.

Je sombre dans les bras de Morphée. Espérant la revoir et passer encore quelques instants en sa compagnie.

J'entends la porte de l'appartement s'ouvrir. Je ne sais même pas quelle heure il est.

- Debout tout le monde, cri une voix que je ne connais que trop bien. Aller, petit frère, on se réveille !

- Pourquoi fais-tu autant de bruit ? Je suis seul ici.

- Par simple précaution.Tu aurais pu être en compagnie d'une charmante jeune femme...

- Je te coupe tout de suite. Je ne suis pas ce genre de personne.

- Tu préfères te réfugier dans l'alcool, à ce que je vois.

- Pourquoi es-tu venus me réveiller ?

- Tu dois changer de lieu de résidence si tu ne veux pas que la N.F.R.B. débarque.

- Qu'est-ce que tu en as à faire ?

- Tu es mon petit frère, je te signal.

- Mais la personne que j'aimais le plus au monde est morte, je lui hurle. Tu comprends ?Je n'ai plus de raison d'exister !

- Mais si, on a tous une raison d'exister.

- J'ai l'impression d'être un fantôme, d'errer de pays en pays sans destination final.

- C'est un peut le but de la fuite. Tu ne trouves pas ?

- J'aurais dû rester !J'aurais dû la protéger ! Mais pourquoi tu ne l'as pas protégé ? Tu m'avais promis de la protéger.

- J'ai fais ce que je pouvais, je te le jure. Mais elle est morte et je suis désolé de t'apprendre que tu dois passer à autre chose !

- Tu n'as aucun remord !En faite, tu n'es qu'un monstre ! C'est bien comme ça que l'on appel les personnes sans cœur ?

- Arrêtes ! Il hurle. Arrêtes ! J'avoue avoir fait des choses dont je ne suis pas fière mais te dire de te sauver est une chose que je ne regrette à aucun moment. Tu aurais pu mourir si tu étais resté pour le mariage ! Et puis son geste à sauvé la vie de nombreuses personnes. Donc je suis au regret de t'annoncer que ne pas l'avoir suffisamment protégé ne me hante à aucun moment !

- Un jour, tu regretteras cette acte. Un jour, son visage te hantera. Un jour, tu ne trouveras plus le repos. Et quand ce jour arrivera, mon frère, tu pourras avoir un infime ressenti de ma peine !

- Mais en attendant il faut que tu prennes tes affaires et que tu quittes Tokyo. Et es ce que tu peux m'expliquer pourquoi l'écran plat est cassé ?

- J'ai probablement lancer une bouteille dessus.

- Ce que tu viens de me dire renforce un peu plus la conviction qu'il ne faut pas te laisser seul.

- Si tu es venus faire du baby-sitting, tu peux rentrer chez toi. Je me gère très bien tout seul.

- Je vois ça, me dit-il en regardant les bouteilles vides jonchant le sol. Saches que venir ici n'a pas été facile. Comment vais-je prétexter une escale au japon alors que je pouvais prendre un vol Paris-Moscou ? Donc bouges toi si tu tiens un minimum à ta peau !

Il a prononcé ces derniers mots d'une façon très calme, ce qui me surprend. Je dois avouer qu'il n'a pas tord, il faut que je change de planque. Je dois continuer à vivre. Je dois continuer à vivre pour elle. Je me lève du canapé et me dirige vers la salle de bain. Je vois mon reflet dans la glace. Mes yeux sont creuser par des cernes et mes cheveux ont poussés. Je me lave puis remet le sweat du Hard Rock Café. Ce sweat est le seul objet qui me relie à elle. J'arrive encore à sentir son odeur imprégné dans le tissu. Son odeur est presque une drogue pour moi.

- Ce n'est pas très classe, me fait remarquer Eusèbe quand je sort de la salle de bain.Tu es beaucoup plus élégant en chemise.

- Je prend la fuite ou je participe à mister univers ? Dis-je en rassemblant le peu d'affaire que je possède.

Je vois qu'il a mis toutes les bouteilles dans un sac poubelle.

- Quelle est ma prochaine destination ? Je demande. La Creuse ou l'Auvergne ?

- Pourquoi tu veux aller dans la Creuse ? C'est nul la Creuse.

- Oui mais jamais personne pense à la Creuse. Du coup, je vais où ?

- Tu pars à Dublin. Par contre, fais attention à ta , je n'ai pas envie de te retrouver dans un caniveau.

- Je ne vois pas pourquoi tu dis ça ? Je n'ai pas l'habitude de boire beaucoup.

- Tu es sûr ? Me demande-t-il en levant le sac poubelle remplit qu'il a dans la main droite. Parce que si tu veux remonter la pente, il vas falloir que tu arrêtes de te comporter comme ça.

- Mais je ne peu pas m'empêcher de penser à elle, tous le temps. Tu ne peux pas savoir à quelle point ça me tue.

- Saches que je suis là si tu as besoin de parler. Mais il faut vraiment que tu y ailles, le temps presse. Un taxi t'attend en bas.

Il me tend un billet d'avion, un post-it et un passeport de la main gauche. Je les prend.

- Qu'y a-t-il de marqué dessus ? Je lui demande en désignant le bout de papier jaune.

- C'est l'adresse d'une connaissance chez laquelle tu seras hébergé. Tu lui diras bonjour de ma part. Maintenant, files sinon l'avions partira sans toi.

- À la prochaine,Eusèbe.

- Je te recontacte pour te dire ta prochaine destination. Fais bien attention à toi, petit frère.

- Je fais toujours attention, dis-je en sortant de l'appartement.

Je descend les cinq étages à pied puis monte dans le taxi. J'espère juste ne rencontrer personne que je connais à Dublin sinon ma cavale aura été brève.

Un Automne Mouvementé ( Un Été Royal 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant