Wilson (TERMINÉ)

05. Une solution

On sonnait à ma porte et de manière assez agaçante, je finis par ouvrir pour engueuler la personne qui venait empirer mon mal de crâne, qui se trouvait être la propriétaire de mon appartement.

– Maya je suis désolée mais j'ai une dette à régler il faut que tu me payes ce mois et le prochain en avance sinon je devrais vendre ton appartement

Il ne manquait plus que ça à rajouter sur la pile de problèmes que j'avais déjà.

En plus j'ai été virée et la paye de Madison ne va pas m'aider à payer les deux mois, je suis dans la merde je dois vite trouver un nouvel emploi et demander un payement en avance mais qui pourrait bien accepter une demande comme ça ?

Ma propriétaire s'excusa de nouveau avant de partir

c'est décidé aujourd'hui je vais trouver des pistes de travail.

c'est avec cette idée que je me suis retrouvée au centre ville, cherchant, boutique par boutique quelqu'un qui accepterai de me prendre à plein temps car sincèrement l'université n'était pas faite pour moi.

Il fallait que je trouve quelqu'un qui accepterait de me payer deux mois en avance, ce qui évidemment ne m'a valu que des refus pour l'instant.

c'est clairement peine perdu, personne ne va prendre le risque de payer en avance une inconnue qui pourrait très bien s'enfuir sans faire le travail convenu.

Je peux toujours demander de l'argent à mon père mais je n'ai pas envie de l'embêter et depuis la mort de maman il est devenu alcoolique et doit à l'heure qu'il est crouler sous les dettes et de toutes façon j'ai coupé les ponts avec lui pour de bonnes raisons.

Il me reste Ava mais elle a elle même un loyer à payer et je sais qu'elle envoie une partie de son salaire à ses parents pour les aider à subvenir à leurs besoins.

La prochaine boutique était en fait un petit bar qui avait l'air nouveau, j'entrais donc pour tenter ma chance une nouvelle fois sans beaucoup d'espoir.

L'homme derrière le bar était un jeune homme brun aux yeux verts, souriant.

il inspirait confiance, pas comme ce connard de Jaden.

– Salut je pourrai voir ton patron?
demandais-je, ce qui lui décrocha un rire sincère

– Alors en fait c'est moi le patron ma jolie

Oh.. Il est vraiment jeune pourtant.

– Qu'est-ce qui t'amène ici, t'es pas venue pour boire je me trompe?
dit- il tout en séchant des verres avec un torchon

il a vu juste, je lui expliquais ma situation, le faisant grimacer à l'entente du bourbier dans lequel j'étais et il s'excusa de ne pas pouvoir me prendre car en effet, ayant ouvert le bar il y a peu il avait lui même des dettes à payer et n'avait pas les moyens de me payer un salaire de deux mois d'un coup.

Je m'en doutais mais je le remerciais. J'étais sur le point de sortir avant qu'il ne m'interpelle, un peu hésitant.

– Euh écoute j'ai peut être un plan pour toi mais c'est vraiment pas la meilleure des idées

je me retournais vers lui avec une lueur d'espoir dans les yeux, lui demandant plus d'informations.

– Je connais un endroit comme ça qui peut te payer en avance, ma soeur y travaille pour régler les dettes de nos parents, mais c'est pas vraiment le meilleur des lieus quoi

il avait l'air hésitant, mais il prit le temps d'écrire une adresse sur un bout de papier avant de me le tendre

– Dis que tu viens de la part de Callum

je le remerciais mille fois avant de me dépêcher de sortir, c'est alors que je dépliais le papier et lu l'adresse ainsi que le nom de l'établissement

Le Moonlight

Ça me disait vaguement quelque chose mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Je pris le bus pour arriver dans le quartier mal réputé de New York et en cherchant l'adresse je compris pourquoi ce nom me disait quelque chose.

C'était la boite de nuit où j'étais allée avec Ava, c'était clairement de la folie surtout après la menace de ce taré de Wilson, il m'a dit de ne pas remettre les pieds ici mais en soit il ne le saura pas pas vrai?

Il était dans les 19h la boite ne devait sûrement pas être ouverte à cette heure là, autant revenir plus tard.

Mais je tentais tout de même et ouvris la porte avec étonnement, j'entrais et balayais la salle du regard et aperçu une fille qui passait la serpillière sur le sol.

Celle-ci leva les yeux vers moi, sûrement surprise de me voir entrer aussi tôt.

– euh je peux t'aider miss?

je lui expliquais que je voulais voir le patron et que je venais de la part de Callum, ses yeux s'illuminèrent à l'entente du prénom, elle me dit de venir avec elle, ce que je fis.

On descendit des escaliers réservés au personnel et je dû patienter devant la porte de ce qui me semblait être un bureau.

– restez là et ne bougez surtout pas je vais appeler le patron.

Je m'assis par terre et observais les lieux, j'étais dans un couloir surveillé par des caméras, sûrement pour vérifier si des clients descendaient dans cet étage réservé au personnel, une simple mesure de sécurité.

Après une vingtaine de minutes un peu ennuyantes, j'entendis quelqu'un descendre les escaliers qui menaient à ma position.

je me relevais, nerveuse et je compris que je n'étais pas au bout de mes surprises quand je reconnu le patron de la boite qui n'était personne d'autre que monsieur Anderson, le gros client de ma précédente patronne.

et merde

– tiens tiens quelle jolie petite fleur, tu t'es perdue ou tu veux réellement travailler pour moi?

– j'ai besoin d'argent, je suis venue de la part de Callum, répliquais-je.

– je sais je sais j'espère juste que tu ne seras pas aussi sauvage qu'au café de Madison

aïe touché, je me mordais les lèvres, il allait sûrement refuser alors que c'était ma dernière option.

j'expliquai qu'il me fallait deux mois de salaires en avance pour pouvoir payer le loyer de mon appartement et il accepta sans broncher en me proposant de commencer comme serveuse à partir de ce soir.

Des filles me formeront pour que je ne sois pas perdue.

J'acceptais donc et il me fit signer un contrat, j'avais dû donner mon adresse mon nom ainsi que mon numéro de téléphone et quelques autres informations, ce qui me semble totalement normal il veut également avoir une preuve que je ne partirai pas avec son argent je suppose.

– tu commenceras ce soir, je te veux au bar à 23h, on ouvre à 23h30.

j'acquiesçais et rentrais chez moi avec un badge que monsieur Anderson m'avait donné pour pouvoir rentrer dans la boite sans encombres. Cette soirée allait être longue.

Le point positif de ce travail c'est que je pourrai faire la grasse matinée et avoir la certitude que je n'arriverai pas en retard.

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