Wilson (TERMINÉ)

12. Bonne entente

Je me réveillais en sursaut après l'entente d'un cri

– Putain Cole tu m'as fait tomber cabrón!

Les garçons se foutaient littéralement de la gueule de Juan, sur le sol avec une jambe étendue sur le canapé et le reste du corps au sol. Cette vision me fit également rire.

– Ah non Maya tu vas pas t'y mettre traitresse! répliqua celui-ci.

Ils avaient tous les cheveux ébouriffés, Adriel me tendait sa main pour m'aider à me relever, ils avaient beau avoir une apparence de méchant, en réalité ils sont adorables.

Adriel avait commandé des pizza sous prétexte que cuisiner était trop compliqué. Jaden n'aurait pas été du même avis vu son talent caché. Ça fait longtemps que je n'avais pas mangé avec autant de gens à la même table et surtout dans la bonne humeur.

– Dis Maya t'es proche du patron?

La question de Cole refroidit l'ambiance et tout les regards étaient maintenant rivés sur moi, sûrement à l'attente de ma réponse.

– Calla-te gringo répondit Juan à ma place.

– En fait pas vraiment, je l'ai aidé alors il m'aide à son tour.

Ils semblaient réfléchir mais Isaiah coupa court aux réflexions.

– Ça tient la route il n'aime pas avoir des dettes impayées.

Avec Adriel on débarrassait tout le bazar du salon pendant que les garçons jouaient à la playstation, tout en râlant et s'insultant avec beaucoup d'amour.

On était tous les deux dans la cuisine et je voyais bien qu'il avait quelque chose à dire.

– Maya?

– mmh?

– J'arrive pas à comprendre, Jaden ne laisse personne entrer chez lui, on est les seules exceptions parce qu'on est amis depuis longtemps et qu'il a confiance en nous mais je ne comprend pas pourquoi toi? Il n'a jamais laissé une seule femme entrer ici alors comment c'est possible ?

J'hésitais avant de répondre, moi même je n'en savais rien.

– Je ne sais pas trop il devait se sentir redevable envers moi je pense

Il me regardait avec un regard intense avant d'ajouter:
– Alors tu dois être spéciale pour lui.

– Non impossible il est souvent froid avec moi, il a juste son caractère.

– Si tu le dis. Ajouta-t-il, peu convaincu par ma réponse

On rangeait la vaisselle propre du lave vaisselle, il m'aidait à trouver les bonnes armoires, il devait venir souvent vu a quel point il connaissait les emplacements de chaque objets. Une question me taraudait l'esprit.

– Adriel?

il tourna le regard vers moi, en attente de ma question

– Vous dites que Jaden est votre patron mais c'est quoi votre boulot au juste?

Il sembla alors un peu gêné, se grattant le derrière du crâne, il retira ensuite une arme qu'il avait rangé dans la ceinture de son pantalon et la déposa sur le plan de travail avant de me regarder longuement.

– On est pas vraiment dans la légalité comme t'as dû le remarquer mais je ne vais pas trop t'en parler c'est au boss de le faire, désolé ma belle.

C'est vrai, à quoi je m'attendais, Jaden a déjà tué trois personnes en ma présence et tout ça sans broncher, il en a sûrement l'habitude après tout. Et de ce que je comprend, ils ont donc tous une arme sur eux, bien que ça aurait été normal durant les dernières années, le port d'arme est désormais interdit à New York et ça m'étonnerais qu'ils aient tous une raison valable d'en porter une.

– Ça te dit de prendre ta journée pour qu'on aille à une soirée d'un des gars?

Cette idée m'enchantait vraiment, je n'avais jamais été à une vraie soirée et encore mois avec des mafieux avec qui je m'entendais bien.

– Oui carrément dis-je en souriant

J'envoyais alors un message à Monsieur Anderson pour le prévenir. Adriel pris ensuite mon téléphone et ajouta son numéro ainsi que celui de Juan, Isaiah et Cole. On partit rejoindre les garçons dans le salon avant de leur annoncer la nouvelle, l'idée avait l'air de bien leur plaire.

– Habille toi bien Maya viens pas en joggo! dit Cole en rigolant.

– Toujours à dire de la merde ce gringo. ajouta Juan.

– Juan t'as la rage parce que t'as perdu contre nous? demanda Isaiah.

– Allez vous faire enculer vous deux.

Le regard d'Adriel croisa le mien et on partit dans un fou rire devant leur chamailleries, Juan est donc un mauvais perdant.

Après ma douche j'avais bouclé mes cheveux et mit la même robe que j'avais porté la première fois que j'étais allé au Moonlight. Je m'empressai de descendre dans le salon, sous le regard ahuri des garçons.

– Quoi j'ai mal fait ma coiffure? demandais-je inquiète.

– T'es incroyable putain. dis Adriel, les yeux ronds

– ça c'est à cause du gringo qui lui a dit de pas mettre de joggo elle a pas rigolé là.

je rougissais sous leurs compliments. Isaiah me fit deux pouces en l'air, pour valider ma tenue lui aussi.

c'est ainsi qu'on s'est retrouvés dans une soirée dans une maison en plein New York, chez un certain James. Il y avait tellement de monde, la fête battait son plein. Il y avait énormément d'hommes qui semblaient eux aussi être des mafieux mais il y avait également quelques femmes habillées très osé. Certaines s'asseyaient sur les genoux de ceux qui étaient assis tandis que d'autres dansaient au milieu de la pièce. Adriel m'avait prévenu de rester dans son champs de vision et qu'en cas de problème je pouvais l'appeler. Il y avait énormément d'alcool et de drogues sur la table. C'est vraiment un autre monde.

Un homme me souriait en me demandant ce que je voulais boire, je lui laissai carte blanche et il me tendis un cocktail.

– Je ne t'ai jamais vue toi.

j'allais répondre mais une personne se cola à moi par derrière tout en posant un main sur ma hanche.

– Elle est déjà prise James oublie.

C'était Adriel.

– Ah désolé mec, autant pour moi.

Adriel me demanda de le suivre et on s'assit sur un canapé, lui et les garçons ne faisaient que boire et fumer, et pas que des clopes si vous voulez mon avis. Je sirotais mon cocktail, et bus quelques gorgées du verre d'Adriel en faisant une expression de dégoût. Comment il peuvent boire ça comme si c'était de l'eau alors que c'est aussi fort? Adriel riait face à mes réactions et je sentais son regard sur moi pendant toute la soirée. Il prenait son rôle de surveillance vraiment à cœur. Après avoir dansé tous ensemble et bu comme des ivrognes, je finis par m'endormir sur son épaule, prise de fatigue. J'entendais tout de même sa voix au loin.

– Putain t'es vraiment belle il t'a bien choisit

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