24. Terrain ennemi

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On était en train de manger dans la salle à manger, tous les trois, et c'était vraiment gênant.

Jaden s'était fait passer pour mon petit copain et ça avait l'air de déranger mon géniteur.

Il y avait un gros blanc depuis au moins cinq minutes et je me haïssais intérieurement de ne pas avoir le courage de l'affronter au lieu de garder le silence.

– Sinon vous faites quoi dans la vie monsieur?

C'était Jaden, il avait dû remarquer le malaise de la situation.

– Je suis au chômage.

Sa réponse fit ricaner Jaden et il semblait y avoir comme une tension que je n'arrivais pas à comprendre entre les deux à présent.

– Et vous jeune homme? Avec tous ces tatouages vous devez sûrement être une petite racaille, ma fille ne mérite pas ça.

Je ne pu m'empêcher de lever les yeux au ciel.

– Je suis mannequin, ajouta-t-il avec un sourire provocateur.

Je m'étouffais avec la bouchée de riz que je venais d'avaler.

Mannequin lui?

Il est imaginatif, même si en le voyant comme ça il a clairement les atouts pour le devenir.

C'est vrai que c'est plus judicieux de dire qu'il est mannequin plutôt qu'un criminel.

– Maya sinon, tu fais des études c'est ça ? J'ai essayé de reprendre contact avec toi mais je n'ai pas réussi.

– Oui.

– C'est étrange j'ai pu retrouver l'université mais on m'a dit que tu ne venais plus.

Je commençais à stresser je n'avais aucune envie de lui dire ce que je faisais de ma vie de peur qu'il ne décide à s'immiscer.

Jaden sembla remarquer mon malaise puisqu'il pris la liberté de parler à ma place.

– Normal elle est ma coéquipiere on pose souvent comme mannequins ensembles.

– Excusez moi mais quel genre de photos?

Le sourire mauvais que Jaden venait de prendre n'assurait rien de bon.

– Erotiques bien sûr, je suis sûr que vous voudriez en voir quelques unes surtout celles de votre fille, elle est très douée,cracha-t-il.

Les poings de mon géniteur se contractèrent et il manqua de briser son verre, tandis que la mâchoire de Jaden se crispait.

Il lui lançait des piques pour le provoquer, mais bon sang à quoi il joue?

– Ça suffit vous allez trop loin, pesta mon géniteur.

– C'est drôle on est deux à dépasser les limites.

Le visage de mon géniteur devint rouge de colère, ça sentais vraiment pas bon cette histoire.

Ils se levèrent tous les deux de la table, tandis que je voulais seulement terminer mon repas.

Je fourrais une autre bouchée de mon plat dans ma bouche quand la table fût renversée par celui qu'on peut appeler mon père.

Wilson (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant