Chapitre 32

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"Ah ! Coucou toi !

- Salut ! Alors, où est-ce qu'on est fourrés aujourd'hui ?

- Il faut croire qu'on est retournés dans la forêt... exposa Marc, reconnaissant le Grand Chêne.

- Tu dois avoir raison, approuva Peter.

- On devrait toujours porter un gramms au poignet, au cas où. Si j'avais pu me téléporter, au lieu de courir dans le feu...

- C'aurait été préférable, en effet... J'y penserai, promis le français.

- Vous étiez en plein entrainement, non ?

- Exact ! Et je suis décidément mauvais.

- Je t'avoue que je n'ai pas côtoyé beaucoup de Fils de Soleil, alors je ne peux pas t'aider, ironisa-t-il. Mais si tu as besoin de t'entrainer, continue, je t'en prie.

- Tu as raison, il est clair que je devrais m'y remettre si je veux un jour faire naître une flamme !"

À ces mots, il s'exécuta et ferma les yeux. S'il était plus pratique de voir ce que l'on faisait, Peter n'avait pas encore assez de concentration pour ouvrir les paupières. Il essaya de visualiser son corps comme une force magnétique, et d'attirer la chaleur ambiante. La sueur commença peu à peu à perler sur son front alors qu'il mobilisait toute son énergie. Une voix lui parvint, lointaine, mais il n'y prêta pas attention. Seule comptait cette sensation qu'il avait réussi à attraper au vol, celle là même dont Soan lui avait parlé plus tôt. Il lui fallait maintenant la contrôler. Vouer chacune de ses cellules à la maîtrise de cet élément.

"PETER !"

Une main sur son épaule le tira de sa transe.

"Je crois savoir ce qui a provoqué l'incendie de la dernière fois..." articula Marc dans un souffle, le visage éclairé par les flammes qui se dressaient devant eux.

A ces mots, ils tombèrent tous deux en arrière. Quand ils se relevèrent, ils étaient dans la prairie.

"On a eu chaud... murmura Marc

- C'est le cas de le dire, s'esclaffa Peter.

- C'est de ma faute, confia Marc en baissant les yeux.

- Je te rappelle que c'est moi qui l'ai déclenché. Donc même si je sais que l'herbe est fascinante, je t'invite à cesser de la fixer. Je t'arrête tout de suite, tu n'y trouveras pas de diamant", rit son père en s'asseyant au sol.

- Mais c'est moi qui t'ai proposé de t'entrainer, riposta-t-il en le rejoignant.

- Et j'ai eu la stupidité suprême de ne pas remarquer que nous étions dans une forêt. On pourrait continuer comme ça longtemps, crois moi. Mais je doute que ça ait beaucoup d'importance, alors changeons de sujet si tu le veux bien... Parle moi donc de Jane ! Tu lui as dit ?

- Dit quoi ?

- Irrécupérable, celui-là ! Tu lui as déclaré ta flamme, oui ou non ?

- Peter, t'a-t-on déjà dit que tu avais un don pour mettre les gens mal à l'aise ? s'exclama Marc en rougissant à vue d'il.

- Pas à ma connaissance, non. Mais si tu ne veux rien me dire, libre à toi. Tu as le droit d'avoir tes petits secrets, ajouta-t-il avec un clin d'il. Je pensais juste que comme je suis ton père et qu'on est coincés ici tous les deux pour une durée indéterminée, c'était l'occasion d'avoir une petite discussion entre hommes.

- Tu as gagné... soupira Marc. Je ne lui en ai pas parlé.

- Tu as déjà été amoureux ?" Devant le signe de tête négatif de son fils, Peter s'exclama : "Vraiment ? En un siècle ? Dit donc !

L'aube de la destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant