« Ad vitam, aeternam. » - locution latine.
Quel con. J'entendis mon téléphone sonner, je l'attrapais sans plus attendre. Avant même qu'il soit déverrouillé, je vis un message vocal venant de Louis.
À quoi était-il en train de jouer ?
Sombre crétin !
Sans patienter plus longtemps et les mains tremblantes, je lançais le message audio avant de porter mon mobile à mon oreille.
Premièrement, j'entendis Louis tousser, plusieurs fois. Au départ, j'étais persuadé que Louis m'avait envoyé cette note vocale par erreur. J'en étais sûr jusqu'à ce que j'entende le son de sa voix.
« Hey. »
Il marqua une courte pause.
« Je sais même pas pourquoi je suis en train de te parler. Je suppose que c'est ce que les gens ont l'habitude de faire dans ce genre de situation, n'est-ce pas ? Enfin, je crois bien que tu n'en sais pas plus que moi sur le sujet. J'imagine qu'en temps normal, on écrit des lettres ou je ne sais trop quoi, mais, tu vois, je t'envoie une note vocale, c'est mieux qu'une lettre et c'est plus écolo ! »
Je l'entendis rire, légèrement, comme s'il était gêné. Ça n'avait rien d'un rire franc, d'un rire sincère. En somme, ça n'avait rien de son rire habituel, celui que j'adorais entendre.
« Tu sais, j'ai repoussé des centaines de choses dans ma vie, un peu comme tout le monde, je crois. Tu vois, des choses plutôt communes : faire le ménage, laver mes fringues, arrêter de me comporter comme un enfant avec toi, arrêter de me droguer et tout ça. Tu l'as vu toi-même, ça n'a pas réellement été un franc succès. Cependant, aujourd'hui, je peux enfin te dire que vais aller jusqu'au bout de certains de mes projets, je vais arrêter de les repousser. Une première dans l'histoire de l'humanité, tu imagines ? Moi, Louis Tomlinson, garçon au comportement enfantin, je vais arrêter définitivement de remettre à demain tout ce que je peux faire tout de suite. »
Pour la seconde fois, je l'entendis rire. Le même rire qu'il y a quelques secondes, rien de vrai, rien de sincère. Sauf que, cette fois, à ce rire que je détestais, qui faisait presque trembler tous mes membres, s'ajoutait un changement de voix. Louis semblait avoir la gorge nouée. Ça me trouait le cœur.
« Après, tu sais, il y a tellement d'autres choses que j'ai repoussées, grâce à toi. Choses que je vais finir par faire, je crois, j'espère. Et je sais très bien qu'à la fin de tout ça, tu vas te sentir responsable d'un tas de trucs parce que je te connais. Et je me déteste déjà de savoir que tu vas te sentir mal, mais il ne faut pas, surtout pas. Dis-toi que, malgré tout ce que l'on en dit, tout ce qui ne tue pas, ne tue pas, ou alors nous tue petit à petit. Personne n'a jamais eu la preuve que ça rendait plus fort. Tu l'as eu toi, cette preuve ? Alors, tu m'as aidé, beaucoup, en peu de temps, mais, maintenant, j'ai énormément de chose à régler. Des choses que je ne peux régler que seul et d'une seule façon. »
Tout au long de son message, je sentais sa gorge de plus en plus serrée, et son message s'était stoppé là, sans que j'y comprenne grand-chose. Malgré tout, j'avais peur. Je ne savais pas vraiment si je ne comprenais pas ou si je n'avais pas envie de comprendre.
- Harry, qu'est-ce qu'il est en train de faire ? – interrogea Aksel, effrayé.
Je secouais la tête rapidement, les larmes aux yeux.
- J'en sais rien bordel, j'en sais vraiment rien.
- Harry, il faut qu'on fasse quelque chose.
Je m'apprêtais à répondre, mais avant que je n'en aie le temps, je fus pris d'une sorte de paralysie intense et brutale. J'étais totalement tétanisé. Ce fut comme si j'étais en train de me briser, tout entier, au sens propre du terme.
Je ne réussis à reprendre mes esprits que lorsque j'entendis des cris, tout autour de moi, et particulièrement le hurlement provenant de la bouche d'Aksel.
- Je... Louis... - balbutiais-je, la gorge serrée.
Je m'approchais de plusieurs mètres. Jusqu'alors, je pensais ne pas pouvoir être plus brisé que je l'étais. Je m'étais bel et bien trompé. Le corps de Louis venait de faire une chute de plusieurs mètres. À présent ensanglanté et sans vie, il se trouvait devant mes yeux et ce fut semblable à un coup de couteau qui fit dévaler une larme de mes yeux, puis deux, puis trois, pour terminer sur plusieurs. Encore et encore, sans que ça s'arrête.
C'était donc ça, l'amour éteint le chaos, mais lorsque l'amour s'en va, le chaos refait surface. C'est totalement ce qui venait de se passer. Et c'est exactement à cause de ça, et en réalisant la véracité de la situation, que mon cœur venait de se mettre à battre frénétiquement.
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Salut tout le monde !
Pour toutes insultes, contactez mon avocat.
Waouh. C'est la fin, vraiment, j'ai moi-même du mal à y croire. Quand j'ai terminé de l'écrire, je vous jure que j'ai eu les larmes aux yeux, mais bon, il y a une fin à tout.
Comme vous l'avez lu, la fiction ne se termine pas aussi bien que vous l'auriez voulu, j'en suis désolée, vraiment. Cependant, pour vous dire la vérité, la fin de ma fiction était programmée depuis que j'en ai commencé l'écriture.
Même si c'est la dernière partie de cette fiction, j'attends avec impatience votre avis sur cet épilogue et même sur la fiction en général.
Des bisous.
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Le serveur. [Terminée]
RomanceHaruki Murakami a dit "Même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures... tout est déterminé par le karma. Même pour des choses insignifiantes, le hasard n'existe pas." C'est donc grâce à ce karma que Harry fit, d...