Les Carnets de Jeon Jungkook [TK] (RÉÉCRITURE)

[19]

- Taehyung, en entrant dans l'appartement tu lui sautera dessus afin de faire diversion pendant que vous vous faufilerez tous dans l'appartement pour vous cacher . Hoseok toi, tu attends le moment opportun pour prendre les bouteilles d'alcool en photo, Jimin et Jungkook vous n'interviendrez que si la situation dégénère. Quand à toi Taehyung, tu dois te laisser faire, si tu t'en prends à ton père ça ne sera plus considéré comme de la violence envers un mineur mais seulement comme une petite bagarre entre son père et son fils, et surtout, tu fais en sorte de ne pas perdre les micros et les cameras cachés sur toi. Vous avez tous bien compris ?

- La situation va forcément dégénerer, comment savoir à quel moment il faut intervenir ? Demanda Jimin, perdu.

- Si il commence à l'étrangler ou à le menacer avec une arme.

- Je te jure que si Taehyung ressort de toute cette histoire plus amoché que ce qu'il ne devrait, tu paieras très cher, Yoongi.

- Jungkook, il ne vas rien lui arriver de grave à ton Taehyung, pas la peine de faire la maman poule.

Le brun croisa ses bras sur son torse, signe qu'il était frustré. C'est vrai que Yoongi aurait pu avoir plus de tact, Jungkook s'inquiète juste pour moi. Si Jimin était à ma place, il réagirait de la même manière.

- Mais en fait Yoongi, toi tu fais rien ! S'exclama Hoseok.

- Moi j'observe la situation, et dès que vous sortirez de l'appart, j'appelerai les flics. Il faudra aussi que j'aille interroger les voisins. Répondit le mentholé, complètement blazé.

- Un vrai petit détective ! S'écria Jimin.

- Détective peut-être, mais pour "petit" je pense que tu as inversé les rôles. Ricana Yoongi.

- Mais ! S'indigna le roux.

- Pas de mais. On agis demain, tout le monde doit être prêt à 17h !

- Oui maman ! Cria Hoseok.

On dirait qu'ils ont programmé ça comme un jeu. Ils sont excités comme des enfants. Je me sens mal à l'aise, parce que tous mes amis sont mis en jeu juste pour ma propre personne. Mais que puis-je dire, que puis-je faire ?
Tout seul, absolument rien.

- Merci les gars.

- Ah non Tae ! Pas maintenant, tu nous remercieras quand ce sera fait en nous offrant un resto !

- Ouais alors, j'crois que t'oublies que je travaille pas et que j'ai pas un sous. Dis-je en riant.

- Bah c'est ta maman qui paiera l'addition alors.

- Alors là ! Vous pouvez tous rêver !

- Mais Kookie t'es pas drôle! Cria Jimin.

- Et pourquoi ce serait à moi de payer, hein !?

- Parce que tu es le plus jeune, et nous somme tes aînés! Justifia le roux.

- Vous êtes surtout de gros escorcs !

Je quittais la pièce, histoire de me remettre de mes émotions. Je crois que je n'ai jamais eu autant la trouille de toute ma vie, j'ai vraiment cru que Jungkook allait s'énerver de trop, que ça allait dégénérer. De mes petits bras je n'aurai pas pu faire grand chose. Peut-être que je devrais me mettre au sport...

- Nooooon, pas envie.

- Tu parles tout seul maintenant ? Demanda une voix derrière moi.

- Non, c'était pas moi.

- Et en plus tu squattes ma chambre. Continuait Jungkook.

- Ta fenêtre a la meilleure vue.

- Ah tu trouves aussi ! C'est pour ça que j'ai choisis cette pièce. Dit-il enjoué en venant s'asseoir à côté de moi.

- C'est un bon choix.

- Je trouve aussi.

- Je trouve aussi. Répétais-je.

- Oui, j'avais compris.

- Oui, j'avais compris. Continuais-je.

- T'es un gamin.

- Ouais mais te faire chier me fait oublier mon stress.

- Moi je connais une autre manière de se déstresser. Me dit-il en me regardant et en jouant avec ses sourcils.

- Ta gueule.

- T'as pas de raison de stresser, Tae.

- Plus facile à dire qu'à faire, comment est-ce que je pourrais rester tranquille ? Vous prenez tous des risques inutiles pour moi, ça me rend mal à l'aise, et si il vous arrivait quelque chose, ce sera encore pire.

- Tu sais Taehyung, c'est tout ce que je peux faire. Je ne te remercierais jamais assez d'avoir fait de ma vie ce qu'elle est maintenant. Quand mon père est mort, je ne cotoyais plus personne, que ce soit en bien ou en mal, j'étais juste seul. Mais t'es arrivé, t'étais un vrai connard et t'avais foutu le bordel dans ma vie. J'ai recommencé à parler, pour me plaindre et te traiter de tous les mots certes, mais je parlais. Jimin était soulagé, parce que je reprenais du poil de la bête. Et puis des fois, quand je te regardais faire des conneries, je riais. Puis il y a eu notre dispute en cours, devant tout le monde, et c'est là que je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à souffrir. Toi aussi, ta vie n'était pas rose. Et au fond, depuis que l'on se connait, je ne t'ai jamais vraiment détesté, au contraire, je t'appréciais parce que sans même le voir, tu m'aidais a me relever. Et plus j'allais mieux, plus ma mère aussi se remettait à sourire. Tu nous a sauvé, sans même le voir. Alors si je dois prendre des risques pour toi, je n'hésiterai pas une seconde.

C'est lorsqu'il se rendit compte du monologue qu'il m'avait fait que ses joues avaient prit des couleurs.

- En fait, je sais déjà tout ça depuis peu de temps.

- Hein, comment ? demanda-t-il surpris.

- Eh bien, une nuit ou je ne trouvais pas le sommeil, je me suis mis à fouiller dans les meubles pensant que l'ennui était bien trop pesant. Et c'est à ce moment-là  que j'ai découvert ton journal intime. 

Il ne répondit rien. Peut-être allait-il me faire la gueule ? 

- T'es quel genre de génie ? 

- Hein ? 

- Bah j'sais pas t'as vu sa planque, même un mec faisant partie du FBI ne l'aurait pas trouver, la preuve, ma mère ne l'a jamais capté. dit-il en riant

- Attends, tu ne m'en veux pas de l'avoir lu sans ta permission ? 

- Bah non, heureusement que c'est tombé sur toi d'ailleurs, imagine la honte si Jimin ou Hoseok l'avaient trouvé ! 

- J'ai appris dans ce journal que j'étais un connard, un salopard, un casse-couille, un mec chelou, et maintenant j'apprends que je suis psychologue sans même le vouloir. On ne s'ennuie jamais avec avec toi Jungkook.. 

-J'compte bien foutre le bordel dans ta vie comme tu l'as fais avec la mienne, crois-moi. 

- Tu me lances un défi là ou je rêve ? 

-Peut-être bien.. répondit-il avec un sourire narquois en coin. 

Mon dieu qu'il me fatigue.