17.

20 1 0
                                    

Je me lève la haine présente dans mes yeux. Je prépare mes affaires.

- Emmy ? Qu'est ce que tu fais ?

- Je pars vu que je dérange.

- Quoi ? Qui c'est qui a dit ces conneries ?

- Ce soit disant sauveur, pour lui je dérange s'il me sauve c'est parce que je l'ai imposé de me sauver.

- Quoi ?

- Vu que je dérange, j'me casse.

- Tu vas aller où ?

- Je me suis renseigné hier, j'ai trouvé un coloc française près de Montréal.

- Quoi ? Et moi ?

- Tu as 20 ans tu es assez grande pour que je te laisse toute seule ici cette semaine.

- Mais pour les études ? Ton père, les exams...

- Je reviens dans une semaine pour les exams, ne t'inquiète pas bon salut.

Je sors de l'appartement et me dirige vers l'aéroport, je prends l'avion et m'écroule sur mon siège faisant peur à mon voisin que je n'ai pas remarquer. Il me regarde choquer, je le remarque enfin, je me redresse instantanément.

- Ex... excusez-moi.

- Oh ce n'est rien, vous m'avez juste fait peur.

- Je ne vous avais pas vu, désolé.

- Ce n'est vraiment rien.

Après cette petite interaction, nous nous sommes mis à discuter. Le voyage se déroula comme ça, nous discutons, rigoler, passons du bon temps. Nous descendons de notre transport et marchons ensemble.

- Vous allez où ?

- Chez moi, j'ai eu la maison de ma tante à sa mort et vous ?

- Moi, je ne sais pas trop. Je dois me rendre au 119 rue des Sunshines.

- Oh je sais où c'est, je vais vous y emmener.

- On peut se tutoyer ?

- Oui bien sur.

Après quelques minutes de marchons nous arrivons à cette gigantesque maison.

- Et voilà.

- Wow cette maison est vraiment deux fois plus grande ce que j'imaginais.

- À Montréal les maisons sont plus imposantes qu'en France.

- Oh que oui, j'ai bien vu ça rien qu'en passant le centre ville avec toi.

Il s'avance, sort des clés de sa poche et ouvre la porte. Il me un geste pour que je rentre à l'intérieur. Je le fais donc.

- Tu connais les propriétaires ?

- Pas vraiment. s'exprime-t-il refermant la porte derrière lui.

- Ah bon ? Qui sont-ils ?

- Je te fais visiter ?

- Euh oui.

Il me fais visité chaque endroit de la maison en passant bien entendu par ma chambre en premier pour que je dépose mes affaires là-bas.  Nous retournons dans le salon une fois la visite terminé.

- Tu ne m'as pas répondu qui sont les propriétaires de cette villa ?

- Ce n'est pas important.

- Bien alors sais-tu qui est mon coloc ?

- Oui.

- Où est-il ?

- Il est déjà là.

- Je ne l'ai pas vu pourtant.

- Peut-être parce qu'il est déjà devant toi.

- C'est toi ?

- Oui, je suis le propriétaire également.

- Alors là pour une surprise, je ne mis attendais vraiment pas.

- Moi non plus, le hasard fait bien les choses il faut croire.

Nous discutons encore un peu avant que je lui dise qu'il faut que je me change, je monte donc. Une heure plus tard, il m'appelle. Je descends le rejoindre dans le salon.

- Oui ? Tu m'as appelé ?

- Oui, j'ai commandé des pizzas.

Je lui souris et m'assois. Nous mangeons en discutant de tout et de rien. On parle de notre vie, des actualités, ect.

- Et toi des choses à me raconter ?

- Enfaite, j'ai peur de te faire peur.

- Avec ce qui met arriver, j'ai bien peur que plus rien m'effraie.

- Tu es sûre ?

- Oui, je t'écoute.

- À l'âge de 17 ans, je suis rentré dans un gang. On faisait pleins de choses illégales. On foutait le feu au voiture, on vendait des drogues aux dealeurs comme au plus jeunes, on volait dans les supermarchés, on tuait des gangsters, on buvait de l'alcool et on fumait du shit en soirées, on se bourrait la gueule tous les jours, pour faire simple on faisait des choses illégales. On était des hommes criminelles. Un jour ma sœur m'a suivit et a découvert ce que je faisais. Elle m'a dit d'arrêter sinon elle allait tout raconter aux parents. Cependant les gars avec qui je faisais du trafic n'était pas de cet avis. Ils l'ont violés brutalement et on joué avec un couteau sur elle, tout ça devant mes yeux. Je suis rentré chez moi, neutre, muet sans dire un mot à personne. Un mois plus tard, je rentre chez moi comme d'habitude, je retrouve un carton sur mon lit. Dedans ce trouvait toutes les photos de moi et ma sœur. À chaque fois que je voyais son sourire, c'était des larmes qui tombaient un peu plus à chaque fois. On était heureux à ce moment et moi je l'ai tué. J'avais compris que c'était mon frère plus jeune que moi qui avait fait ça, il l'aimait tellement. Elle était tout pour elle, c'était sa vie, son amie, sa confidente, sa petite-amie. Tout. Il l'aimait comme s'il sortait avec, il l'aimait comme si c'était lui qui l'avait fait. Je suis rentré dans sa chambre et je lui ai adressé ces quelques mots qui restent gravés en moi : "Je suis désolé, sincèrement désolé". Je me suis dis pourquoi vivre si j'ai tout perdu ? J'ai voulu quitté ce monde, partir loin, très loin mais je n'ai jamais eu le courage de mettre fin à mes jours. J'ai essayé pourtant mais c'était plus fort que moi, passer le cap était vraiment difficile à faire. Aujourd'hui encore j'y pense. À quoi ça sert d'avoir une maison énorme, luxueuse, chic, belle si ce n'est pour rien en faire. Je vis seul, je n'ai pas de famille, ça sert à quoi.

- Sans être indiscrète comment s'appelaient-ils ?

- Mina et Jungkook.

- Oh Hoseok je...

- Jeon Jungkook et Mina. C'était des personnes formidables mais je les ai blessé.

Une pensée soudaine me traverse l'esprit.

Jeon Jungkook ?

Tu as des photos d'eux ?

- Oui, j'ai récupérer toutes les photos qui étaient dans ma chambre, tiens.

Je me fige voyant les photos et mon coeur se sert.

Cette... cette fille, c'est la fille que Jungkook m'a montré disant que c'était sa sœur. Cet homme c'est... c'est Jungkook. L'homme en face de moi... Hoseok est le frère de Jungkook !

À SUIVRE

Pourquoi moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant