PhotograpHer Tome 1 : Un Nouveau Départ

Chapitre 2

Chapitre 2

  Je marche dans l'aéroport à la recherche de maman, Ed à côté de moi. Mais il me dit très vite au revoir en voyant une fille approcher de lui.
    - C'est ma petite amie ! m'informe-t-il. On se revoit bientôt ! J'ai été ravi de te rencontrer Love !
    - De même ! A bientôt ! lui souris-je en lui faisant un signe de la main.
    - Love ! m'appelle une voix sur ma droite.
  C'est maman. Je ne l'avais pas remarqué.
    - Maman ! je m'exclame en courant vers elle pour la serrer dans mes bras.
    - Mon dieu tu as tellement grandie ! Et tu es blonde ! s'exclame-t-elle en prenant mon visage en coupe avec ses deux mains. Tu m'as tellement manqué !
  Je ferme les yeux, en profitant de sentir son parfum. Il m'avait tant manqué.
    - Toi aussi tu m'as manqué maman... chuchote-je en sentant mes larmes monter. Où est Gemma ?
    - Elle est au travail... soupire maman. Et tu te doutes bien que c'est pareil pour ton frère.
    - Oui c'est pour ça que je n'avais pas demandé. Comme je sais que ça doit être compliqué avec la tournée... Je n'ai pas de nouvelles depuis une semaine déjà !
    - Il a à peine eu le temps de m'appeler hier, il était débordé, mais il m'a dit de te dire qu'il t'aimait ! m'informe maman en prenant ma valise des mains pour la faire rouler.
  Je la laisse faire. Je sais qu'avec maman il est inutile de lutter, elle a toujours le dernier mot.

  On arrive à la voiture. Elle arrive tant bien que mal, avec mon aide, à hisser la valise dans le coffre, et on monte dans la voiture.
    - Tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup dormi ! soupire maman en se tournant vers moi. Tu as encore révisé ?
  J'opte pour une demie-vérité :   
    - Non maman rassures-toi... Mais comme c'était la fin des épreuves pour le Bac, mon amie Trish a tenue à ce que je l'accompagne à la soirée étudiante. On est rentré tard, et je n'ai pas trop dormie.
    - Tu devrais te reposer en rentrant... objecte-t-elle en démarrant la voiture.
  Je lui fais un sourire et regarde les voitures qui roulent sur ma droite. C'est différent de Paris, et j'ai eu du mal à m'y habituer en arrivant en France : les voitures ne sont pas sur le même côté de route qu'en Angleterre. Rapidement, on quitte Londres, et un paysage campagnard apparaît devant mes yeux. Mais très vite je m'endors.
  
    - Love réveilles-toi ! On est arrivé ! s'exclame maman en me secouant l'épaule.
  Je fronce les sourcils, et ouvre les yeux. Je suis aussitôt éblouie par la lumière du soleil printanier. Je plisse les yeux, et regarde autour de moi. Elle est là ! La maison familiale. Comme dans mon souvenir !
    - Je te laisse attraper ta valise, et rentrer, j'ai des courses à faire... soupire maman en m'adressant un sourire navré. Tu devrais en profiter pour te reposer.
  Je force un sourire, déçue de me retrouver toute seule à la maison pour mon arrivée, mais je dois me rendre à l'évidence, le monde continue à tourner, avec ou sans moi. Maman a ses habitudes, et ma venue ne doit rien y changer. Ce n'est pas parce que je reviens après un an d'absence pour l'étranger, qu'il faut absolument bouleverser ses plans pour moi...
    - D'accord, chuchote-je en détachant ma ceinture.
  J'embrasse maman sur la joue, et descend de la voiture pour attraper ma valise. Il fait déjà chaud, et il est à peine onze heures du matin. Qu'est-ce que ce sera quand l'été pointera le bout de son nez ! Je n'ose même pas y penser. Je n'ai jamais été très réceptive à la chaleur. J'aime bien le soleil, mais si je m'y expose trop, je ne me sens pas très bien. J'admire d'ailleurs ma famille pour leur résistance que je n'ai pas. Je fais rouler ma valise de long de l'allée devant la maison, et attrape la clef caché dans la terre du pot de fleur dans l'entrée. J'ouvre la porte d'entrée, et suis aussitôt accueillie par la fraicheur de la maison. Elle est agréable. Je commençais à regretter la clim qu'il y avait dans l'avion. En soupirant je ferme la porte derrière moi, et vais dans le salon en posant la clef sur la table. Je la remettrai à sa place plus tard...
    - Je suis rentrée... soupirais-je à moi-même.
  Je ne m'attendais pas à ce qu'on me réponde au sursaut que j'ai fait, vous pouvez me croire !
    - Il était temps ! s'exclame une voix depuis la terrasse.
  Cette voix... elle m'a tellement manqué ! Je m'approche de la terrasse, et vois mon frère qui me sourit de toute ses dents blanches.
    - Harry ! je m'exclame en courant vers lui heureuse.
  Je saute dans ses bras, et le serre fort. C'est finalement agréable de rentrer chez moi. Surpris, il se met à rire et me rend mon étreinte.
    - Tu m'as tellement manqué ! chuchote-je en le serrant un peu plus.
    - Toi aussi tu m'as manqué Love ! J'espère que tu n'en veux pas à maman d'être allé faire les courses maintenant, elle voulait nous laisser nous retrouver ! Et puis il y a aussi le fait que demain le reste du groupe va passer une semaine de vacance ici !
  Je secoue la tête en souriant.
    - Maintenant que je sais pourquoi, non je ne lui en veux pas !
    - Laisses-moi te regarder ! soupire Harry en me lâchant. Dis donc... tu es vraiment belle petite soeur. Tu as vraiment changé. Et en plus tu es blonde !
  Je ricane amusée, et essuie une larme sur ma joue.
    - Maman m'a fait la même remarque... Toi aussi tu as changé Harry ! Tes cheveux sont plus longs, et moins bouclés qu'avant !
  Je passe ma main dans ses cheveux et me rappelle qu'ils étaient aussi doux qu'à cet instant.
    - Alors racontes-moi ! Tu t'es fait de nouveaux amis ? Et tu as un petit ami ? Et tes épreuve du Bac, tu les as réussie ? s'exclame mon frère en prenant ma main pour m'entraîner sur la terrasse, à l'ombre du parasol.
    - Doucement ! m'esclaffe-je. Je ne me suis pas fait de nouveaux amis, parce que mon amie Trish me suffit amplement. Les autres veulent être mes amis parce que je suis ta soeur. Et Trish elle est venue ma parler avant que tout le monde découvre qui j'étais. Je n'ai pas de petit ami, parce que j'étais trop absorbé par mes études.
    - Pas de petit ami ? moi qui pensais que tu en aurais un quand même ! s'exclame mon frère surpris. Tu as vue combien tu es belle Love ? Et tu dis qu'aucun français ne s'est intéressé à toi ?
    - Et bien... je ne cherchais pas à me faire de petit ami, mais personne n'est venu vers moi jusqu'à maintenant... marmonne-je en souriant.
  Harry reste dubitatif. Il n'a pas l'air de comprendre.
    - Je ne sais pas Harry. Je n'ai pas cherché à attirer un garçon, et aucun garçon n'a cherché à m'attirer... c'est comme ça ! soupire-je. Pour le moment je n'ai trouvé personne qui ne m'intéresse...
  Il faut vite que je change de sujet :
    - En parlant de mec, devines qui j'ai croisé dans l'avion ? Enfin croisé est un bien grand mot, puisqu'il était mon voisin de siège...
  Mon frère semble réfléchir quelques seconde, puis secoue la tête.
    - Je ne vois pas...
    - Ed Sheeran ! Apparemment vous êtes amis ?
    - Ah tu l'as croisé ? Oui c'est un vieil ami ! C'est lui qui m'a fait quelques tatouages. Il va bien ?
    - Oui ! je m'exclame en souriant exagérément. On a parlé tricot, dernier potin sur les stars, et on a échangé nos numéros ! Qu'est-ce que j'en sais moi !
  Harry lève les yeux au ciel en souriant. J'aime bien le taquiner.
    - Je ne sais pas... soupire-je. Il m'a semblé qu'il allait bien. C'est sa petite amie qui est venue le chercher à l'aéroport. Il était souriant... Oui je crois qu'il allait bien.
    - Je vois tout de suite que tu n'as pas pris l'option sociologie ou psychologie au bahut ! me taquine Harry moqueur.
  Je lui tire la langue, et me met à rire. Cette complicité m'a vraiment manqué.
    - Tu m'as réellement manqué Harry, soupire-je. Je m'en rends compte maintenant que je te vois.
    - C'est de ta faute Love ! Tu as refusé de nous accompagner en tournée cet été !
    - Et toi tombeur ? Tu as une petite amie ? lui souris-je pour change à nouveau de sujet.
    - Moi !? s'exclamait-il en riant. Je suis cent pour cent dispo pour mes fans ! Mon coeur est libre comme l'air !
  Je fais un sourire amusé. Mon frère est un bourreau des coeur !
    - Il va falloir que tu te trouves une fille un jour frérot ! je m'exclame. Tu sais tu serais plus heureux...
    - Et toi alors soeurette ! Tu serais plus heureuse si tu te trouvais un mec ! me rembarre mon frère.
  Je lève les yeux au ciel. Cette conversation ne mène à rien. On tourne en rond. Je me lève en soupirant, et fais le tour de la table.
    - Je vais me reposer un peu... Tu viens me chercher dès que maman rentre ?
    - Oui t'en fais pas ! Vas dormir !
  Il me serre une dernière fois dans ses bras, et me laisse monter dans ma chambre.

    - Love ? chuchote une voix à mon oreille.
    - Trish laisses-moi dormir ! je marmonne en remuant dans mon lit. Je ne veux pas aller à une de tes foutues fêtes...
  Un gloussement raisonne près de moi. Trish ne glousse pas.
    - Je ne suis pas Trish ! ricane mon frère. Maman m'a demandé de t'appeler pour manger ! Tu viens ?
  Je roule sur le côté et me met sur le dos. Mon frère est là, à moitié avachi sur le lit en peignoir.
    - Tu es allé à la piscine ? lui demande-je surprise.
    - Non j'ai pris une douche ! Tu ne sens pas l'odeur du gel douche pour homme ? se vexe mon frère.
  Je lui fais un sourire amusé, avec un regard en coin :  
    - Tu ne marches pas tu cours !
  Harry réalise enfin que je le taquine, et se redresse pour me chatouiller :
    - Ah ouais tu crois ça ! Tu as trop pris la confiance en France soeurette !
  Je me mis à pleurer de rire en me débattant comme je le pouvais, mais mon frère étant plus fort, beaucoup plus fort que moi, je n'arrive pas à me dégager de ses chatouilles.
    - Ha... Harry je t'en prie ! Arrêtes ! m'exclame-je en me tordant dans tous les sens. J'arrive plus à respirer !
    - Dis que tu t'excuses tartine ! m'ordonne mon frère en continuant à me chatouiller.
    - Je m'excuse ! Je m'excuse ! Je m'excuse ! je m'exclame en tapant le matelas comme sur un ring.
  J'entends maman rire. On relève la tête en même temps, et la trouve à l'entrée de ma chambre, les bras croisés contre le mur en riant. Avec Harry on se lance un regard complice en souriant, et on se lève.
    - Le repas est prêt ! Venez ! nous signale-t-elle en souriant.
  On se lève en bons enfants que nous sommes et on va à table pour enfin prendre un bon repas. La cuisine de maman n'a manqué.