Chapitre 4: Hélena

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Le sang de Newt ne fit qu'un tour: il fallait absolument qu'il retourne au bloc. C'était comme une révélation. La fille s'était réveillée.

Il traversa les allées le plus rapidement possibles alors que les cris s'intensifiaient. Ils parcourut les allées, tournant à gauche, encore à gauche et a droite pour au final débouler à bout de souffles à l'entrée nord.

Newt resta paralysé par les cris stridents: on aurait dit qu'on torturait la fillette. Il n'arrivait pas à bouger le moindre de ses muscles, tétanisé.

Il vit Siggy passait en courant aussi vite qu'il pouvait, manquant de glisser dans l'herbe, pour aller farfouiller dans les cartons de nourritures qui se trouvait à côté de la Ferme et rentrer à tout allure, un sachet de céréales à la main. Newt haussa un sourcil interloquait.

Que se tramait-il ici? Les cris aigus se répétèrent de plus belle, inlassablement pendant de longues minutes avant qu'il se décide de réagir.
Il se mit à marcher en direction de la Ferme, déterminait à savoir ce qu'il se passait quand Gally en sortit furieux, les poings serrés essayant de maintenir sa colère. Il cogna contre une poubelle qui vola quelques mètres plus loin. Le garçon remarqua soudainement Newt et se dirigea d'un pas furieux vers lui.

-Hé blondinet, ta copine est réveillée. Dis lui de la fermer, parce que si c'est pas toi ça sera moi qui vais la faire taire.

Newt le regarda bouche-bée pendant quelques secondes avant de se diriger en courant vers l'infirmerie. Une quinzaine de blocards étaient dans la cuisine, la plupart les mains sur les oreilles pour se protéger du bruit, des bocaux remplis de médicaments se brisaient en tombant dans l'escalier, éparpillant leurs contenus à terre.
En s'avançant le blond vit Siggy descendre l'escalier bancal d'un air défaitiste, avant de se prendre le paquet de céréales sur la tête.
Son visage s'illumina quand il croisa le regard de Newt, il loupa la dernière marche en se dirigeant vers le blondinet.

-Oh, Newt, enfant réveillée..(un cri retentit)..Enfant bruyante. Fais quelque chose, t'en supplie.

Le co-leader mima le geste et le cuisto comprit qu'il avait des céréales dans les cheveux.

-Fais quelque chose, fille insupportable. Dit Siggy en lui tapant sur l'épaule en signe d'encouragement.

Newt monta les marches sans se soucier des regards suppliants braqués sur lui.
L'infirmerie, d'ordinaire si calme, était maintenant un champs de bataille, où les brancards renversés et le contenu des placards éparpillés sur le sol. À côté d'un rideau à moitié déchiré, se trouvait la fille, recroquevillée en train de crier de tout ses poumons. Bien que ses cris soit déchirant, elle ne pleurait pas et semblait même impassible. Elle avait l'air juste de vouloir faire du bruit.
Newt s'avança d'un pas tendu. Le plancher craqua sous son poid et aussitôt la tête de la fillette se releva brusquement devant lui.
Ses yeux, d'un gris-bleu froid et hypnotique, le fixait avec appréhension.

Newt ouvrit la bouche sans qu'aucun son ne sorte. Il ne savait pas quoi lui dire. La fille avait arrêté de crier.
Il avança lentement sous son regard pesant quand soudain elle saisit un éclat de verre et l'approcha de son poignet.

-N'approches pas..n'approche pas sinon je me tranche les veines.

La petite fille fit pression sur son poignet et quelques gouttes de sang tombèrent sur sa blouse blanche. Newt se mordit la lèvre prit de panique. Pourquoi le premier réflexe d'une gosse de dix ans était de menacer de se suicider ?

-Je vais pas te faire de mal, dit-il en s'agenouillant juste en face d'elle. Tu as pas a avoir peur, je sais que ça peut paraître fou d'être ici mais...

Le labyrinthe d'Ariane {NewtxOC}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant