Chapitre 16: La nuit

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Tous les Blocards accouraient vers les Portes, une torche à la main. Une panique sans nom s'empara du Bloc, faisant planer au-dessus des têtes une ombre pesante et menaçante. La nuit semblait emplie de poison, d'une fumée acre et oppressante qui s'infiltrait partout, répandant l'effroi dans tous les recoins. La Lune était invisible. Et les Portes étaient encore ouvertes.

Newt et Hélena rejoignirent Thomas, Minho et Teresa à l'extérieur. Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre ce qui se passait. Tous les cinq coururent vers les Portes, suivis par Siggy, Gally, Clint et Jeff.

Les Blocards s'avancèrent devant le Labyrinthe, les yeux perdus dans l'obscurité du couloir qui s'offrait à eux. Les Portes ne semblaient pas décider à bouger. Rien ne se mouvait. Du moins, pas devant eux. Car l'instant d'après, un grondement sourd et tranchant les fit plaquer leurs mains sur leurs oreilles en criant de stupeur. Les Blocards se retournèrent, affolés et abasourdis.

Les autres Portes s'ouvraient. Celles qui donnaient vers le Nord, dans leur dos, s'écartaient pour ouvrir le passage vers les méandres du Labyrinthe, et une salve d'oiseaux noirs s'envola au-dessus des murailles de pierre en hurlant. Les adolescents fixèrent l'ouverture nouvellement créée, et le même craquement sonore leur fit tourner la tête. Les Portes de l'Est s'ouvraient. Et les Portes dirigées à l'Ouest. Des Blocards accouraient vers les autres ouvertures, tout aussi affolés que les autres, munis de torches, ils essayaient de comprendre ce qui se passait. Jamais il n'y avait eu d'autres Portes ouvertes que celles qui donnaient vers le Sud.

Tous étaient terrifiés. Thomas sentit son cœur se contracter violemment entre ses côtes, hurler ainsi qu'une alarme dans sa poitrine. Minho crut se vider de son sang, comme si on ôtait toute vie de son organisme. Chuck était sur le point de se faire dessus, il tremblait de tous ses membres et était au bord des larmes. Gally sentit ses tripes se tortiller dans son ventre et une pellicule de sueurs froides recouvrir son dos. Teresa ne comprenait pas ce que cela voulait dire, mais pour le peu de choses qu'elle avait compris et au vu de l'affolement général, elle savait qu'ils risquaient plus que s'enrhumer à cause des courants d'airs qui venaient des couloirs. Hélena essayait de rester calme mais elle sentait très bien que Newt, à côté d'elle, était sur le point de faillir. Elle saisit discrètement sa main droite, qu'il serra avec force.


- Il faut qu'on se bouge, s'écria Hélena, rompant le silence et la paralysie générale.

Tous les regards se tournèrent vers elle.

- On ne va pas rester là sans rien faire.

Elle avait raison. Cela faisait des années que les Blocards se battaient pour survivre, ils n'allaient pas abandonner maintenant. Thomas déglutit, et, passant outre l'effroi qui lui broyait les tripes, il prit la parole à son tour. Il devait faire démarrer les choses.

- Ok, fit-il, se joignant à Hélena. Chuck, tu vas aller dans la Salle du Conseil, ordonna le brun au jeune Blocard en posant une main sur son épaule. Et tu barricades toutes les portes.

- ... D'accord, bredouilla Chuck.

- ... Winston, vas avec lui, lança Newt.

Hélena se tourna vers le blond. Il semblait être enfin sorti de sa torpeur macabre, et fixait le visage d'Hélena à la lueur des torches.

- Ok, on y va ! s'écria Winston en entraînant Chuck avec lui.

- Allez chercher les autres Blocards, et dites-leur d'aller se cacher dans la forêt ! hurla Gally à ses Bâtisseurs.

- Minho, on rassemble toutes les armes qu'on a, dit Hélena à l'Asiatique. Les machettes, les arcs, les couteaux, tout. Il faut qu'on se prépare à se battre. Je me charge d'aller dans la salle des cartes.

Le labyrinthe d'Ariane {NewtxOC}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant