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La journée est déjà terminée. Je me surprends à ne pas l'avoir vue passer ! J'ai travaillé sur plusieurs dossiers confiés par Malik et j'ai déjà plusieurs personnes à rappeler et à suivre... Je m'appuie contre le dossier de mon siège et je prends une profonde inspiration.

Ayana : C'est ok, tu as gagné cette manche. Je vais travailler pour toi, monsieur Malik.

Je glousse et je me lève pour rejoindre le hall. Je n'avais pas fait attention que le jour était tombé. La secrétaire n'est plus là. Je perçois une faible lumière au fond du couloir. Je décide de chercher le bureau de Malik pour lui faire part de ma décision. Qui d'autre que lui pourrait travailler encore à cette heure ? La lumière provient d'un bureau. Sur la porte on peut lire en toutes lettres : ZAYN MALIK CEO. Je tape doucement trois coups sur le verre translucide et une voix masculine m'invite à entrer. Immédiatement mon cœur fait un bond.

(Du calme, Ayana, du calme...)

Lorsque je pénètre dans la pièce faiblement éclairée, je découvre Malik à son bureau, le nez dans des papiers. Evidemment, je ne peux pas m'empêcher de le trouver sexy, seul et concentré, dans la pénombre de la pièce. Malgré son jeune âge, il dégage quelque chose d'impressionnant, une sorte de force à la fois puissante et inquiétante. Les lumières de la ville, qui percent à travers les larges baies vitrées qui entourent son bureau, se reflètent sur son costume. Même à la fin de la journée, il est toujours parfait.

(Que se cache-t-il derrière cette apparence maîtrise, monsieur Malik... ?)

J'ai l'impression qu'il est tellement absorbé par son travail qu'il a oublié ma présence.

Ayana : Monsieur Malik... ?

Je le vois froncer les sourcils puis tourner une page. Il relève la tête vers moi et ses traits se détendent. Dans son regard, je lis toujours cette troublante intensité qui vient me toucher au plus profond de moi et s'insinuer dans mon bas-ventre.

Monsieur Malik : Alors, mademoiselle Riberto, qu'avez-vous décidé ?

Ayana : J'accepte votre proposition.

Monsieur Malik : Ce n'était pas une proposition.

Ayana : Essayons de faire comme si ça l'était.

Il sourit. Je ne lis pas de satisfaction particulière dans son regard. Il doit penser que sa victoire a été facile. Mais je n'ai pas envie de lui faire ce plaisir.

Ayana : Mais à une condition.

Il se penche doucement sur le dossier de son siège, en posant son index et son pouce sur son menton. Ses yeux s'allument d'une lueur nouvelle. Amusé, il me fait signe de poursuivre.

Ayana : Je veux bien jouer à la secrétaire pour certaines de vos petites tâches, mais vous devrez aussi me confier des dossiers intéressants et me donner des responsabilités. Je veux pouvoir évoluer, apprendre à vos côtés. Je veux que mon travail ait du sens.

Il se redresse et pose ses mains jointes sur son bureau. Après tout, c'est lui qui est venu me chercher, alors j'ai l'avantage. C'est maintenant que je dois poser mes conditions. Après, il sera trop tard.

Monsieur Malik : Très bien. A partir de maintenant je veux que vous soyez disponible. Je veux pouvoir vous contacter à toute heure. Je dois pouvoir vous faire confiance. Je vise l'excellence, je n'attends pas de vous un travail simplement correct ou acceptable. La médiocrité ne m'intéresse pas. Vous serez amenée à gérer l'organisation d'un gala, le choix d'un restaurant, mais aussi à gérer des interviews pour lesquels je n'aurai pas le temps. A faire des comptes rendus sur nos activités à l'étranger ou à me conseiller sur un choix de costume.

Ayana : Le choix d'un costume... Vraiment ?

Monsieur Malik : Cela vous pose un problème ?

Ayana : Pas vraiment... Mais mon domaine c'est plus la gastronomie que la mode.

Monsieur Malik : Eh bien, j'espère que vous serez suffisamment curieuse pour acquérir de nouvelles compétences.

Cette fois, il me regarde avec un air de défi. Je le vois dans ses yeux, il affiche la satisfaction muette de celui qui a gagné.

Ayana : Nous n'avons pas encore évoqué la question de mon salaire...

Monsieur Malik : Quel est votre prix ?

Sa question me désarçonne... On ne m'a jamais répondu un truc pareil ! Généralement on me prévient toujours que le salaire va être bas au début...

Ayana : Eh bien !

Un sourire en coin se dessine sur son visage. 

(Il est vraiment craquant quand il sourit...)

Ayana : 50 000 dollars par an.

(Est-ce que je suis vraiment en train de demander une somme pareille au big boss ?)

Son sourire s'élargit.

Monsieur Malik : Ah très bien. Je ferai modifier votre contrat... J'économiserai plusieurs milliers de dollars par an. J'avais prévu 60 000...

Je reste bouche bée ! Je dois avoir l'expression d'un bulot cuit. J'ai vraiment perdu une occasion de me taire ! J'aurais dû me douter que parler contrat avec lui était risqué !

Monsieur Malik : Mademoiselle Sparke vous apportera votre contrat modifié demain matin.

(Cassidy ?! Oh non... C'est vraiment la dernière personne que j'ai envie de voir...)

Il me fait signe que je peux disposer.

Monsieur Malik : Passez une bonne soirée, mademoiselle Riberto.

Ayana : Vous aussi, monsieur.

Lorsque je sors de son bureau, je réalise qu'il a gagné encore une fois. Il est fort, vraiment très fort ! Je sens que mon travail avec lui ne va pas être de tout repos mais cela m'excite plus que ça ne m'effraie...


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