BOSS & SINGLE

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Zayn et moi nous retrouvons donc en tête à tête, pour la première fois depuis trop longtemps. Dommage que ce ne soit que pour une poignée de minutes ! Il y a tant de choses que j'aimerais lui dire ou faire avec lui pendant cette courte durée. En attendant, c'est bizarre de le voir là, entre mes murs vides, lui qui incarne mon avenir. Je me blottis contre lui, la tête dans son cou, pour respirer le parfum enivrant de sa peau. Zayn me prend dans ses bras, resserre son étreinte et dépose des baisers dans mes cheveux.

Zayn : On est bien là, tous les deux.

Je ne peux pas dire le contraire. Mais je me questionne sur cette réflexion. Je dois lui demander pour en avoir le cœur net.

Ayana : On est bien tous les deux ou... On est bien sans Matt et Lisa ?

Zayn : Lisa ne m'a jamais dérangé.

Je me dégage de ses bras pour le regarder dans les yeux. 

Ayana : Je ne comprends pas pourquoi un homme comme Zayn Malik puisse être jaloux de Matt Ortega. Il n'y a qu'un seul maître de mon cœur... Et de la moitié de la ville !

Zayn : Je ne suis pas jaloux. C'est juste que je ne comprends pas votre relation.

Ayana : Notre relation ? Et bien c'est très simple ça tient en trois lettres. AMI.

Zayn : Un ami que tu vois quotidiennement. 

Ayana : Évidemment, nous sommes collègues !

Zayn : Vous êtes très proches, pour des amis-collègues...

Ayana : Comme avec Lisa, mais là ça ne te pose pas de problème il me semble.

Je commence à m'agacer de cette conversation. C'est l'hôpital qui se fout de la charité...

Ayana : Matt aime me taquiner, je te l'accorde... Mais il ne s'est jamais baladé en roucoulant à quatre pattes devant moi, sous prétexte d'avoir fait tomber des feuilles, lui...

(Je n'ai pas pu m'en empêcher !)

Zayn : Nous y voilà...

Je n'en peux plus de garder ça pour moi. Depuis que j'ai fait irruption dans son bureau et que j'ai aperçu son assistante à genoux sur la moquette, nous n'en avons jamais reparlé.

Ayana : Tu ne peux pas me reprocher de bien m'entendre avec Matt, alors que tu passes ton temps avec l'assistante la plus canon de New York... Et que tu appelles par son prénom, tandis que tu me donnes du mademoiselle Riberto devant elle !

Zayn entrouvre la bouche, surpris. Je vois dans son regard que son cerveau est en train de s'activer.

Zayn : Elle m'a demandé de l'appeler par son prénom et jamais par son nom. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle s'est mise à pleurer. Je n'ai pas insisté. Tu sais comme moi que les histoires de famille peuvent être douloureuses...

Je plisse les yeux à moitié convaincue. Il y a décidément quelque chose qui ne colle pas avec cette femme !

Zayn : Et puis... J'avais pris l'habitude d'appeler mon assistante par son prénom, avec toi. Même si toi bien sûr c'est différent. Ayana, je n'ai pas pensé une seule seconde que ce détail pourrait avoir de l'importance pour toi.

Zayn se saisit de mes mains et les porte à ses lèvres, avant de reprendre ses explications.

 Zayn : J'ai bien remarqué que tu voulais me tutoyer au travail, mais j'ai peur que cette familiarité nuise à ta réputation, si je te traite différemment des autres. Tu sais combien je tiens à séparer vie professionnelle et vie privée. Désormais je l'appellerai mademoiselle tout court, pour toi.