BOSS & SINGLE

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Cette après-midi, je rejoins Lisa au centre commercial. Nous nous sommes quittés hier en fin d'après-midi, avec mon amant multimilliardaire... Rien que de me remémorer nos jeux charnels, une vague de chaleur traverse mon corps. J'aurais aimé passer encore du temps avec lui aujourd'hui, mais il n'était pas disponible. Ma critique intérieure ne peut pas s'empêcher de jubiler et de me répéter qu'ayant eu ce qu'il voulait de moi, il a dû reprendre sa vie normale, à la recherche d'une autre proie.

Lisa : Hey ! 

Je sursaute comme une idiote.

Lisa : Tu médites devant des robes hors de prix ?

Ayana : Non, non ! Je t'attendais bien sagement !

Mon amie a retrouvé le sourire, ce qui fait plaisir.

Lisa : Il faut absolument que je me trouve un chemisier en soie. Le mien commence à dater !

Soie. Cravate. Malik... Mon cerveau fait de drôles d'associations.

Ayana : Et moi un joli déshabillé.

Je regarde Lisa, un sourire satisfait sur les lèvres.

Lisa : Oh, oh... Qui est l'heureux élu ?

Je ne sais pas comment le faire comprendre à mon amie. Je n'arrive pas à le lui dire simplement et franchement.

Ayana : Un mec ultra canon, que j'ai rencontré il y a peu...

Lisa : Ouais... ?

Ayana : Qui possède un empire, une limousine, un jet...

Lisa : Oh putain !!

Je crois que je viens de provoquer un bug dans le cerveau de mon amie.

Lisa : Tu déconnes là ?

Ayana : Non... Je te promets qu'avec ce que nous avons fait, je ne déconne pas du tout !

Lisa : Bordel Ayana !!

Elle semble chercher ses mots pendant quelques secondes.

Lisa : Tu peux pas me lâcher ça comme ça ! En plein milieu des galeries marchandes !! Va falloir que tu me racontes !

Ayana : Tu veux que je commence par quelle partie ? Le bureau ou le loft ?

Cette fois elle reste bouche bée, pendant que je rigole comme une imbécile.

Lisa : Attends, attends, attends... Ça s'est passé quand ?

Ayana : Après notre soirée... J'ai reçu un texto de lui qui me proposait de le rejoindre à son bureau.

Lisa : Tu veux dire qu'il t'a proposé ouvertement de t'envoyer en l'air dans son bureau, à une heure tardive, lorsque le building était vide ?

Ayana : Eh bien... ça ne paraissait pas si évident sur le moment mais... oui. Respire Lisa, je ne voudrais pas que tu fasses un malaise par ma faute...

Lisa : Donc, pendant que je me tapais ma formation un samedi matin, madame se faisait plaisir avec monsieur Intense ! Quelle injustice !

Ayana : Désolée...

J'affiche un air faussement contrit.

Lisa : Sérieux... Je savais que tu en pinçais pour lui, mais je n'imaginais pas une seule seconde que...