BOSS & SINGLE

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Attention !! Âmes sensibles, s'abstenir !

Nous descendons quelques marches pour rejoindre la plage. Avant de poser mes pieds sur le sable, je m'arrête.

Ayana : Attends.

Je quitte mes escarpins, qui commencent à me faire souffrir, et je laisse mes petits pieds respirer l'air marin !

Ayana : Aaaah ! Je rêve de ça depuis que nous sommes arrivés !

Il fait de même avec ses claquettes, puis il passe un bras autour de ma taille et dépose un délicat baiser sur ma tempe. Ce geste doux ne manque pas de me surprendre. J'aime cette tendresse qui commence à s'installer entre nous. Il prend ma main dans la sienne et se cale sur mon allure. Nous ne sommes pas les seuls à nous promener. Une femme joue avec son chien, pendant que son fils termine ses pâtés de sable. Je pourrais presque en oublier les derniers événements et penser que la vie est simple. J'aime y penser. Après tout, Zayn n'est pas celui qu'il donne à voir, il est bien plus que ça. Je jette un coup d'œil à sa maison qui s'élève maintenant derrière nous.

Ayana : C'est une maison de famille ?

Zayn : Non. C'est la première chose que j'ai achetée quand j'ai encaissé ma première paye. Ma mère nous emmenait souvent à la mer, Jenny et moi. J'aime être ici, écouter le bruit des vagues, marcher dans le sable.

Le regard de Zayn s'illumine lorsqu'il croise les rayons du soleil qui se reflètent au crépuscule. Je ne me lasse pas de l'admirer...

Ayana : Qu'est-il arrivé à ta mère ?

Zayn : Oh... Tu veux vraiment qu'on parle de ça maintenant ?

Il hausse un sourcil agrémenté d'un petit sourire en coin.

Ayana : Seulement si tu en as envie.

A croire que la mer incite aux confidences.

Zayn : Elle était atteinte d'une très grave maladie.

Je vois les muscles de sa mâchoire se contracter pendant que nous continuons de marcher doucement. Il s'arrête pour faire face à la mer, comme pour se donner du courage. L'eau vient chatouiller doucement nos pieds.

Zayn : Une putain de maladie...

Je resserre automatiquement ma main sur la sienne pour lui signifier ma présence.

Zayn : Elle a eu raison d'elle. Pourtant, c'est la femme la plus battante que j'ai connue.

Il se tourne un bref instant vers moi et plonge ses yeux brillants dans les miens.

Zayn : Je retrouve de sa force en toi, par moment...

C'est le genre de remarque qui fait plaisir, qui me va droit au cœur. Son caractère passionné et déterminé me rappelle aussi, celui de mon papa.

Ayana : Et c'est pour ça que vous avez été élevés par tes grands-parents ?

Zayn : Les parents de mon père.

Ayana : Oh...

Il m'adresse un sourire amer.

Zayn : Je ne considère pas ces gens comme ma famille.

Je fronce les sourcils pour lui montrer mon incompréhension. Que s'est-il passé pour qu'il parle d'eux de cette façon ? Il secoue la tête, un petit rictus sur ses lèvres.