{15}

3.4K 161 0
                                    

Une fois à l'extérieur, je suis Malik jusqu'à ce qu'il s'arrête devant une large limousine. Le chauffeur, un jeune homme en costume, me salue poliment. Son regard est franc, ses épaules carrées et sa mâchoire, ornée d'une barbe naissante, est volontaire. Ses yeux noisette m'observent.

Monsieur Malik : Je vous présente Stewart. Stewart, mademoiselle Riberto, ma nouvelle assistante.

Stewart : Bonsoir mademoiselle.

Je ne sais pas trop quelle attitude adopter, alors je lui adresse un sourire. Après un mouvement de tête, il ouvre la large portière du siège passager, un bras replié derrière le dos. Quelle élégance !

Stewart : Je vous en prie.

Malik pose délicatement une main contre mon dos pour m'inviter à monter. Ce contact, pourtant totalement anodin, me fait frissonner.

(Il va vraiment falloir que mes hormones la mettent en veilleuse !)

Stewart referme puis fait le tour de la voiture pour ouvrir la portière opposée à Malik. Je vois ce dernier pianoter sur son téléphone. L'intérieur est spacieux. Je touche délicatement le cuir des sièges. En observant le luxe de l'habitacle, je me surprends à trouver que c'est quand même la grande classe. Je n'avais jamais posé mon derrière dans une limousine ! Malik se glisse à côté de moi, le téléphone à l'oreille et Stewart referme la porte pour se placer cette fois à l'avant, côté conducteur. 

Monsieur Malik : Je vais avoir besoin d'un plan de trésorerie et de votre business plan pour étudier votre dossier...

Cette proximité me rend fébrile. Le tissu de son costume effleure mon bras nu et je sens son parfum masculin envahir l'habitacle. Je n'entends même plus ce qu'il raconte. De plus en plus, le doute et l'angoisse grandissent en moi. Et si c'était vraiment lui, le gars de l'ascenseur ? Je serre mes documents contre moi et je resserre mes genoux. Sa main n'est qu'à quelques centimètres de mes cuisses et déjà, je me sens rougir. Ma raison me répète que non. Il n'aurait pas joué la comédie et il m'aurait tout de suite reconnue, ce fameux jour où j'ai débarqué dans la salle de réunion ! Ou alors il a préféré ne rien dire et il joue avec moi. Je fixe les lumières de la ville qui défilent. Je repense à l'interview. Je suis curieuse de voir le grand Zayn Malik à l'œuvre face à un journaliste de Fox. Il est sûrement du genre à réussir à captiver son audience avec n'importe quel sujet. Il doit être excellent lorsqu'il parle de son domaine.

Monsieur Malik : Le problème, ce ne sont pas les moyens financiers mais votre manque d'ambition...

L'ambition... Je me demande si Malik a créé cet empire en partant de zéro ou s'il a eu un coup de pouce venant de sa famille. Les paroles de Matt me reviennent en mémoire et pourtant, Malik n'a rien d'un fils à papa.

Monsieur Malik : Envoyez-moi les documents d'ici demain matin. Je vous ferai un retour dans la semaine.

Lorsqu'il raccroche, je tente de garder mon calme et me racle la gorge, mal à l'aise. Je serre les mains sur ma petite sacoche pendant que son regard perçant se déplace sur moi.

Monsieur Malik : Stewart, à quelle heure arrivons-nous ?

Stewart : Dans cinq minutes monsieur.

Je le vois pianoter à nouveau sur son téléphone.

Monsieur Malik : Détendez-vous... Vous allez être parfaite.

Ayana : Je ne suis pas tendue et parfaite pour quoi ?

Monsieur Malik : Pour l'interview.

BOSS & SINGLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant