Épilogue

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Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Cette question tourne en boucle dans ma tête depuis que je suis rentrée. Je suis recroquevillée en boule sur mon lit. Ça fait déjà une heure que je suis devenue cette faible petite chose, inconsolable et en pleurs. Rendre la bague à Zayn, lui dire que tout est fini... J'ai signé la fin de notre relation. Et en plus Jenny a eu ce qu'elle voulait. Bien joué ! Finalement, elle est bien plus forte que je ne le pensais. Je ne suis qu'une imbécile ! J'aurais mieux fait de partir, de me calmer et de remettre cette conversation à plus tard ! Jenny venait d'avouer ! Je devais juste attendre que Zayn digère toutes ces informations ! Je soupire et dissimule ma tête entre les draps humides. Je serre mon coussin de toutes mes forces près de moi.

J'ai mal... J'ai tellement mal ! Je ne sais pas comment faire partir cette douleur qui me consume de l'intérieur. Cette douleur qui détruit mon cœur. J'ai beau pleurer, rien ne passe. Pourquoi, dans ma vie, les choses doivent toujours être aussi compliquées ? Pourquoi n'ai-je jamais le droit au bonheur ? La roue ne pourrait-elle pas tourner au moins une fois de mon côté ? Un élan de colère me traverse ! C'est injuste ! Je n'ai rien fait à personne pour mériter ça ! Je ne mérite pas de souffrir autant ! Je décide de me lever. J'observe d'un œil morne ma collection de mouchoirs usagers qui m'entourent et tapissent mon lit. La boîte de mouchoir a dû y passer ! Je me déplace tel un zombie, jusqu'à ma salle de bain. Je fais couler l'eau pendant que je me déshabille. Je m'observe dans le miroir. Mon reflet est trouble, mon teint est pâle et mes yeux sont rouges et gonflés. Ma bouche forme un sourire pathétique. 

Sous la douche je me savonne sans grande conviction. Je ne prête pas attention au mouvement que je fais. J'ai juste mal au cœur. J'aimerais être un automate, privé de sentiments. Mes ces foutues émotions me rappellent inlassablement mon état de désespoir. Les paroles de Jenny me hantent de même que le regard de Zayn lorsque je lui aie tendu la bague. J'augmente la température de l'eau et pourtant je n'arrive pas à me réchauffer. Je tremble. Il m'est impossible d'arrêter les larmes qui coulent. Je me laisse aller. Résignée, je sors de la douche et j'attrape une serviette. Je m'enroule dedans, mais j'ai la chair de poule. En retournant dans ma chambre, je jette un coup d'œil à mon téléphone, mais je n'ai pas reçu de message... J'avais encore un peu d'espoir... Dans mon armoire, j'attrape mon pyjama qui me sert les soirs de déprime.

Ayana : Toi, tu vas devenir mon meilleur ami. 

Je m'installe en tailleur sur mon lit et je sèche mes cheveux, puis je passe lentement la brosse dans ma chevelure. Ce geste me calme. Il me rappelle les soirs où ma maman me brossait doucement les cheveux, en me parlant de sa journée. Mon cœur se serre à nouveau... Qu'est-ce que j'aimerais qu'elle soit là ! Ce soir plus que les autres jours ! Voilà que mes larmes coulent à nouveau ! Je pose la brosse sur mon lit en reniflant. Mais quelle vie de merde ! Zayn, je te hais ! Je te hais de m'avoir rendue si vulnérable ! Je m'allonge sur le dos et mes yeux fixent le plafond. Je voudrais tellement que tout ceci ne soit qu'un cauchemar ! Je voudrais... Me réveiller et redevenir celle que j'étais avant, celle qui travaillait au 45ème, aux côtés de Matt. 

Mais Malik Corporation, c'est fini ! Hors de question que je remette les pieds là-bas... Voyons le côté positif, je n'aurais plus à lutter contre les paparazzis et les journalistes. Je serais bientôt plus rien pour tout ce monde. Et puis... New York est vaste et avec mes compétences, je pourrais retrouver un job ailleurs. Des tours remplis d'employés, ce n'est pas ce qu'il manque ! Peut-être que le job ne sera pas aussi intéressant, peut-être qu'il n'y aura pas des personnes aussi drôles que Matt et Lisa. Mais ce job sera certainement plus sûr pour mon petit cœur ! Tous les PDG de la grande pomme ne sont pas aussi sexy que Zayn ! Il doit bien y en avoir des vieux, tous flétris ! Je soupire et me cache sous les couvertures, comme quand j'étais petite et que j'avais peur du noir.

BOSS & SINGLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant