Passez cette frontière invisible entre le monde des humains et le monde magique afin d'entrer à Mystic High, une école qui accueille chaque année de nombreux élèves qui ont la particularité d'être des créatures féerique.
Jude Clearwater fait partie...
Plusieurs jours s'étaient passés depuis mon agression. Théo était resté enfermé dans une salle spécialisée sous haute surveillance. J'étais resté longtemps enfermé dans ma chambre après cela, en vérité j'en avais beaucoup souffert psychologiquement.
Seth, Flyn et même Mhara venaient me rendre visite au moins tous les jours, voir mon état, mais surtout pour me rassurer, et me tenir au courant de ce que la directrice avait prévue.
Le bal qui se tenait dans deux jours maintenant sera finalement maintenu après que le meurtrier ai été trouvé, la directrice tenait à cette fête pour réunir les élèves et professeurs et montrer notre solidarité. "Tu parles". J'étais énervée, triste et déçue de l'ampleur que tout ça a pris, d'avoir donné confiance en une personne qui était prête à te tuer.
Je soupire en me levant, il était temps que je sorte enfin de ma chambre. Je m'habille d'un pull blanc et d'un jean puis je me regarde un instant dans le miroir. La pulpe de mes doigts tapotte ma peau livide, je manquais cruellement de sommeil, après ce qu'il s'était passé j'avais du mal à me sentir encore en sécurité. Je parts, et marche tranquillement dans les couloirs.
J'arrive dans la salle de cours, cela faisait étrange de revenir ici, après ce qu'il s'était passé. Je vois Seth assit l'air pensif avec d'étranges accessoires aux oreilles. Je m'approche d'un sourire, je pose une main sur ses épaules ce qui le fait légèrement sursauter, puis m'assois à ma place habituelle.
— Seth ça va ?
— Je crois que tu avais raison Jude...C'est éphémère...
Au même moment mon coeur se serre, d'une violente douleur que j'en ai le souffle coupé. Les doigts légèrement tremblants, je le regarde, sachant pertinemment où il voulait en venir.
— Pourquoi maintenant Seth ? Au moment où j'ai le plus besoin de toi tu décides de tout arrêter ?!
J'avais du mal à discerner et même à comprendre ce soudain comportement. Je sentais des larmes rouler sur mes joues et voyais que la salle de classe se remplissait peu à peu.
— Parce que tout ce qui t'ai arrivé, c'est entièrement de ma faute...
Il marque une pause, en serrant ses poings, en revanche il ne me regarde pas, depuis le début ses yeux restent figés sur sa table.
— Je ne te cause que des problèmes et te savoir en danger constant à cause de moi, tu ne pourras jamais vraiment être heureuse avec moi Jude.
J'écoute ses paroles attentivement, une montée de colère s'éprend de moi ainsi que de déception. Je finis par laisser ma main s'abattre violemment contre sa joue, faisant échos dans toute la salle.
— Tu as raison, fait moi culpabiliser de nous avoir laissé une chance, mais surtout d'être encore en vie !
Je descends les escaliers, je vois le visage de ma tante complètement attristé pour moi, je m'en fichais. Je continue ma marche rapide jusqu'à l'aile réservée, celle où Zedd avait été enfermé, je ne l'avais pas revue depuis mon agression. Mais les choses font que je tenais à être confronté à lui, que je ne perde pas tout ça pour rien.
Plus je me dirigeais vers cette fameuse salle, et plus mon coeur tambourinait violemment. C'était comme emmener une brebis dans les bois en plein milieu du danger. Je retrouvais Willy devant la porte, il semblait aussi surpris que moi de me voir ici.
— J'ai besoin de le voir
— Ce n'est pas une bonne idée Jude...
— Willy, je t'en prie.
Je laisse à travers mes yeux, toute la bonne volonté que j'avais d'aller voir celui qui avait essayer de me tuer. Il finit par céder, mais souhaite être présent dans la pièce, j'hoche simplement la tête en entrant.
Je le vois, le visage cruellement assombris, et le corps ligoté, ne lui permettant de faire aucuns mouvements.
— Il sera transporté hors d'ici, la communauté féerique souhaite l'interroger, m'explique rapidement Willy.
— Je vois, je n'en aurais pas pour longtemps, je conclu en m'avançant prudemment de lui.
Je me poste à quelques pas, penchant ma tête sur le côté, un douloureux pincement au coeur, malgré ce qu'il m'avait fait, j'étais triste. Il avait été mon ami et maintenant le meurtrier et celui qui a attenté à ma vie.
Je m'accroupie devant lui, les mains croisées. Je sens Willy se crisper derrière moi, prêt à intervenir aux moindres gestes. Les yeux de Théo trahissent un instant un moment de tristesse et de culpabilité, me révélant qu'il n'était pas totalement ombreux.
— Pourquoi Théo...je t'en prie tu me dois au moins ça...
— Je...je n'avais pas le choix.
— On a toujours le choix, je commence lorsque celui ci s'énerve.
— Non ! hurle-t-il dans tous les sens, me faisant tomber en arrière, Willy arrive pour me sortir de la pièce.
Je reprend mon souffle en dehors de celle-ci encore choquée de son visage sombre, et de cette soudaine colère. Accompagnée de Willy, nous nous dirigeons dans une salle pour pouvoir parler librement. Je m'assois sur une chaise, et lui sur la table en face de moi.
— Comment te sens-tu ...?
— Détruite, je conclu froidement.
— Tu n'es pas seule pour traversé ça, je suis là tout comme Seth...
— Il vient de me quitter je rectifie dans le même ton.
Il hausse ses sourcils avant de s'assoir à côté de moi.
— Pourquoi il a fait ça ?
— Parce qu'il vient de se rendre compte que notre histoire est impossible.
Je sens son regard se poser sur moi, et je détestais ça, je soupire en levant la tête.
— Je ne vais pas me tuer si jamais tu étais en train de te poser la question...
— Jude ?!
— Quoi c'est ce que tu penses non ?
Il soupire davantage avant d'ébouriffer mes cheveux. Puis me prend dans ses bras, afin de calmer je suppose ma colère. Ce qui fonctionne plutôt bien, je sens mes muscles se détendre.
— Seth souffre, et il se sent terriblement responsable pour toi, s'il veut s'éloigner de toi, c'est car il se dit qu'il est incapable de te protéger.
— Est-ce une bonne raison pour détruire notre relation ? J'en ai assez Willy, d'essayer de faire en sorte que cela fonctionne, j'ai l'impression que le monde s'abat contre moi, je n'ai rien voulu de tout ça, et encore moins d'être si faible... ma voix étranglée trompait ma tristesse.
Les larmes venaient enfin, roulant contre mes joues. Willy me sert un peu plus fort contre lui, faisant de légères caresses.
— Je n'en peux plus de perdre ceux que j'aime, et d'être une nouvelle fois abandonnée, j'ajoute en sentant mon coeur se serrer.
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