59 - SETH

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Je l'avais suivi dans sa chambre, mon coeur palpiter à tout rompre. J'essayais de me montrer naturel, bien que les battements palpitants dans ma poitrine me déconcentrais. Je devais avouer que dans la pièce la température était basse. Je retire le manteau que j'avais et laisse alors émaner de mon corps une puissante chaleur, on pouvait voir les ondes se dégager de mon corps.

— Je pense que je vais rapidement régler cela, dis-je malicieusement en glissant mes mains une nouvelle fois dans les poches.

Je continue de laisser la chaleur se dégager et réchauffer la pièce.

— Dit moi, qu'est ce que tu as pensé de moi la première fois que tu m'as vu ? Ajoute-t-elle pensive.

Je prends un moment pour réfléchir à celle-ci et y répondre. Mais non je n'allais pas mentir pour embellir la vérité :

— Disons que tu m'écoeurais avec ton sourire que tu affichais en permanence, je me disais que les fées avaient un réel problème avec ça, mais à notre premier contact physique, lorsque je t'ai rattrapé dans les escaliers, j'ai ressentis quelque chose qui m'attirait vraiment...

— Quelque chose t'attirait chez moi ? Je pensais que tu étais intéressé que pour ta seule personne !

Je l'écoute et ris légèrement. Elle avait toujours eu le don de faire des choses d'une telle légèreté.

— Après ma petite personne, il m'arrive de faire attention à ceux qui m'entoure...

— Moi ce que j'ai pensé de toi, que tu étais une personne méritant une deuxième chance, et de trouver une place où tu te sentirais bien, j'avoue que j'ai mis du temps à te cerner, mais c'est parce que tu voulais te préserver, et protéger ceux qui t'entoure... j'explique en le regardant.

Je la regarde avec stupéfaction, mon coeur s'était mis à battre à tout rompre. Elle s'allonge sur son lit, tandis que je trouve que la chaleur de mon corps à assez réchauffer l'intégralité de la pièce. Je viens alors à m'asseoir sur le rebord du lit.

— Comment as-tu pus voir ce genre de chose en moi ? Soufflais-je avec sensualité en me penchant au-dessus d'elle.

Je ne vois pas comment elle pouvait croire ce genre de chose sur moi. Mais malgré tout sur ses derniers mots elle avait raison, je protégeais ceux que j'aime.

— Ce n'étais pas évident pour moi non plus pour y voir clair en moi...

— C'est ce qui fait que tu es toi, elle ajoute d'un grand sourire, en touchant mon front.

Elle finit par enlever son châle, estimant qu'il faisait assez chaud.

— Tu as toujours été perdu dans tout ce que tu faisais, mais en réalité, tu ne cherchais qu'à te trouver, tes véritables origines, ce pourquoi tu es un dragon mais surtout quelqu'un aux diverses facettes, puis il a fallu que tu te fasses confiance, et que quelqu'un te fasse confiance, qui croie en toi.

— Je pense que je le serais toujours... Perdu....

Je la regarde avec douceur, impressionné par sa facilité de voir le bien en moi. Le bien que je ne voyais plus.

— Tu penses que je trouverais un jour tout ce dont tu me parles ?

J'étais penché au-dessus d'elle, ne pouvant m'empêcher de regarder la simplicité et la beauté de son visage. Elle entrelace ses doigts derrière ma nuque, avant de ramener mon visage vers le sien.

— J'en suis persuadée, elle murmure.

Je laisse ses doigts caresser ma nuque. Mon cœur bat un peu plus vite tandis que je suis témoin de ses joues.

— Je te crois alors, soufflais-je en approchant mon visage.

Je dépose alors mes lèvres fiévreuses sur les siennes tout en posant ma main sur sa hanche avec délicatesse. Instinctivement elle lève ses cuisses me laissant coller mon corps au plus près d'elle. D'une extrême douceur elle fait glisser ses mains contre mon dos, me procurant de légères caresses.

Je pouvais sentir toute l'affection qu'elle me portait tandis que je continuais de mélanger nos baisers, ses lèvres que je ne voulais plus quitter. Ma main glisse de sa hanche, jusqu'à sa cuisse qu'elle avait enveloppée contre ma hanche. Je l'embrasse de plus belle.

Elle me pousse sur le côté, finissant par se mettre sur moi, mon cœur battant la chamade. Je n'avais jamais ressenti de tels sentiments, forts et incontrôlables. Mon corps tout entier était en effervescence et tremblant, je la désirais et je ne désirais personne d'autre à cet instant.

Je la laisse déboutonner ma chemise et elle s'arrête soudainement attisé par la curiosité lorsqu'elle voit mon pendentif. Je la laisse passer ses doigts sur la pierre bleue de mon bijou. Mon coeur semblait s'emballer un peu plus à chaque fois que son regard croisé le mien.

— C'est si joli, elle s'exclame en voyant l'intensité de la lueur bleue de la pierre.

— Ce pendentif est dans ma famille depuis des millénaires...

Je laisse mes mains glisser sur ses cuisses, en toisant la jeune femme qui semblait absorber par mon collier.

— Tu l'aimes bien ?

— Il est... fascinant, murmure-t-elle.

Je baisse les yeux vers le pendentif.

— Il n'as rien d'aussi fascinant, je souriais doucement en regardant la jeune femme.

— Eh bien moi en tout cas je l'aime bien, elle conclu en reposant le bijou sur mon torse.

— Je suis content qu'il te plaise...

Je souris doucement en la regardant s'allonger à côté de moi. Sa tête était posé sur mon torse. Je viens doucement à passer ma main dans ses cheveux.

— Tu es si chaud, sussure-t-elle

Je sens son corps tout entier s'endormir contre le mien. Je pince mes lèvres en me sentant coupable de la bouger pour partir. Alors je décide de rester là. Je finis par m'endormir plusieurs heures plus tard après avoir réfléchi à tout ce que j'ai fais en quelques heures. Où en étais-je avec Jude ? Je n'en savais strictement rien, je me dis que j'allais juste profiter de notre relation naissante. 


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