Ma vie après ma mort. Tome3 : Le Dernier Élu Et Le Médaillon D'argent.

Chapitre 16.

PDV de Nathan

- On ne peut pas abandonner comme ça ! S'énerva Lilith.

- Nous ne pouvons pas le forcer, Dieu ne peut revenir si, et seulement si, son hôte accepte de s'effacer complètement. Lui répondit Quinto.

- Et pour Jésus, que faisons-nous ?

- La faucheuse lui a surement déjà transmit le message, malheureusement, il ne peut partir que sur l'accord des Ténèbres. Nous sommes condamnés à attendre qu'elle l'envoie en mission avant qu'il ne meurt pour qu'il puisse nous rejoindre. Lui répondit Lucas.

- Y a-t-il quelque chose que nous pouvons gérer au lieu de laisser notre vie dans les mains du destin ? Demanda Rebekah.

- Malheureusement nous sommes condamnés à attendre. Dit d'une voix morne Quinto.

- N'es-tu pas un dieu ? N'es-tu pas capable de tout arranger d'un seul claquement de doigt ? N'es-tu pas capable de vaincre les Ténèbres simplement par la pensée ? S'emporta Lilith.

- Si j'avais pris conscience plus tôt de ma nature, les choses seraient certainement différentes. Mais je n'y peux rien, c'est Dieu qui m'a fait ça ! Pourquoi tout le monde refuse de voir les choses en face ?! Si Dieu avait détruit les Ténèbres nous n'en serions pas là aujourd'hui ! Si Dieu n'avait pas créé les Humains dont elles tirent leurs pouvoirs nous n'en serions pas là aujourd'hui ! Si Dieu avait supporté le fait que quelqu'un puisse rivaliser de pouvoir avec lui, nous n'en serions pas là aujourd'hui ! Nous ne serions pas sur le point de mourir, Jésus ne serait pas seul et impuissant face à sa mort et Lucifer ne serait pas mort !

Au fur et à mesure de son discours nous avions tous pu sentir toute la rage, la tristesse et le désespoir de Quinto, matérialisés dans l'aura noire d'énergie brute qui l'entourait peu à peu.

- Je dois finir l'arme contre les Ténèbres et prier le hasard pour que cela suffise.

Il disparut dans le néant nous laissant tous pantelants.

PDV Externe.

- Je... Je suis désolé maitresse. Tellement désolé ! Ils étaient déjà avec le garçon quand je suis arrivé ! Et les pouvoirs du sorcier ont grandement augmentés.

- Cela n'excuse en rien ton échec !

- Je... Je sais maitresse. Lui répondit-il lamentablement.

- Si tu étais arrivé plutôt ! Si tu n'avais pas été aussi lent ! La Création serait déjà à moi !

Le regard de la déesse devint subitement mauvais et le mage noir s'écroula, hurlant de douleur, du sang sortant de ses yeux, de ses oreilles et de sa bouche. Quelques secondes plus tard, le sorcier qui n'était plus qu'une masse sanguinolente et gémissante s'immobilisa soudainement devant les yeux de Jésus, mort.

- Voilà ce qui arrive à ceux qui me désobéissent ! Lança-t-elle aux démons terrifiés.

Elle se leva alors de son trône de pierre volcanique, et s'approchant du cadavre, elle prit une inspiration. Elle s'abaissa alors au niveau du visage du défunt sorcier et lui souffla dessus.

Quelques instants plus tard, d'étranges sillons noirs ressemblant à des veines firent leurs appariations sur le cou du sorcier, semblant provenir de là où se trouvait son cœur, et remontant sur le visage. Lorsque la dernière veine fut colorée de noir, au pli de l'œil gauche, le sorcier ouvrit de grands yeux remplis d'horreur et prit une grande inspiration comme sortant d'un cauchemar.

- As-tu encore envie de me décevoir ? Susurra-telle à ses oreilles.

Elle n'obtint pour seule réponse que des gémissements et des pleurs.

- Maintenant nous allons donner une bonne leçon à ceux qui osent se mettre en travers de mon chemin. Je vais détruire la ville lumière.

Elle se tourna alors vers le cercle de magie noire et prit une grande inspiration en levant les mains alors que les inscriptions prenaient un léger éclat mordoré.

Jésus prit conscience de l'occasion de transmettre un message, les Démons, le sorcier et la déesse complètement concentrés sur le rituel, il appela alors la faucheuse mais il ne sut pas qu'un démon l'avait vu faire.

PDV de Lucas

- Elle va s'attaquer à Paris d'ici quelques instants ! Annonçais-je alors que la voix de la faucheuse résonnait dans ma tête.

- Sans Quinto nous n'avons aucune chance. Me répondit Nathan complètement paniqué.

- J'ai une idée. Tu vas dresser un bouclier autour de la ville.

- Je veux bien admettre que je suis puissant, mais pas à ce point-là.

- C'est là que j'interviens. Je vais me servir du même genre de rituel que les Ténèbres pour transporter ton pouvoir dans un autre endroit de la Création.

- Nous n'avons pas assez de temps ! Nous coupa Lilith.

Je jetais alors une grosse poignée de sable de cristal de roche, que j'avais fait sortir de la brume, en récitant la formule que j'avais vu dans le grimoire de Quinto.

Spero cerclorum imperoque
Spero cerclorum imperoque
Spero cerclorum imperoque

Le mot « protection » s'était écrit au fur et à mesure que le sel touchait le sol, dans différents alphabets.

- Maintenant entre dans le cercle et lance le bouclier le plus puissant que tu n'as jamais lancé.

PDV Externe

La vie battait son plein dans la cité des amoureux. Le ciel était bleu et pour une fois depuis ce qui semblait une éternité pour les Parisiens, il n'y avait aucune trace d'une quelconque pollution. La loi martiale avait été quelque peu assouplie et le couvre-feu avait été rallongé d'une demi-heure.
Il était midi, l'heure du discours militaire quotidien sur la Place de la République.

- Le calme exemplaire et la discipline prononcé dont vous faites preuve nous permettent un contrôle total de chaque rues, de chaque villes et de chaque régions de notre beau pays ! Félicita le Général Du Chemin.
Grace à notre formidable armée et le sacrifice de nos jeunes soldats nous avons réussi à contenir pour la première fois depuis presque un an, l'avancée de DAESH. Elle nous permettra même, et ce dans un avenir proche, de conclure un pacte               « d'entraide nucléaire » avec la grande Corée !
Et quand le moment sera venu, nous serons capables de résister à ces prétendus ange du Seigneur et nous reprendrons la liberté qui nous est due !

La foule jusqu'ici silencieuse, acclama soudainement le discours du Général alors que les armes des soldats postées dans les bâtiments se levaient.
Plongé dans ce bain de frayeur de tension, personne dans la foule n'avait vu l'amoncellement de nuage sombre, tourbillonnant comme lors d'un gros orage, jusqu'à ce qu'il cache la lumière du soleil.
C'est alors que ce qui semblait être une ligne de lumière pour ceux qui le voyait depuis la terre mais qui était en faite un fragment de cercle, apparut le long de la ville. Le cercle s'éleva alors soudainement, toujours plus haut dans le ciel. C'est à des dizaines de mètres de hauteur que l'on pu constater une courbure de plus en plus prononcée au fil des mètres d'altitudes que le bouclier prenait.
Quelques instants après, le nuage s'écroula alors en une véritable colonne de fumée tourbillonnante, s'effondrant sur le dôme de lumière avec une puissance incommensurable  et enfouissant la ville dans un épais nuage de fumée noire.