The Guardian Club

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Aiden ouvrit doucement les yeux, la bouche pâteuse, et fut pour le moins surpris de se retrouver dans son ancien appartement. Ce détail lui passa bien vite au-dessus de la tête quand il découvrit Marc allongé à ses côtés, ses magnifiques yeux bleus grands ouverts et le soleil s'accrochant à ses mèches rousses. Il approcha doucement sa main de lui en tremblant, comme pour s'assurer que ce n'était pas un rêve. Le jeune homme ouvrit la bouche au même moment et demanda :


- Pourquoi tu n'es pas heureux avec lui ? Tu l'aimes, non ? Tu l'aimes même plus que moi.

- Marc...

- Réponds-moi, Aiden. Réponds.

- J'ai peur. J'ai peur qu'il me touche plus, peur qu'il m'abandonne, peur qu'il soit comme Philippe... J'ai peur de tellement de choses...

- La différence c'est qu'il t'aime. Il t'aime vraiment et il est capable de tout par amour pour toi. Et toi ? De quoi es-tu capable pour lui ? Juste une masturbation sur un balcon ? Ou plus ?

- Marc, souffla le brun alors que déjà la fine silhouette du plus jeune disparaissait, non attends ! Marc !


Jean caressait doucement le dos de Aiden encore endormi quand ce dernier se réveilla en sursaut, un gémissement triste passant la barrière de ses lèvres. Son regard croisa les yeux sombres de son soumis qui semblait chercher quelque chose près de lui et il lui sembla lire une pointe de déception quand ses pupilles se posèrent sur lui.


- C'est toi, constata-t-il dans un soupir.

- Oui, c'est moi. On dirait que ça ne te fait pas plaisir...

- ... Je viens de rêver de Marc, confia le brun avant de cacher sa tête contre le torse du plus vieux.

- Je vois. Et qu'est-ce qui c'est passé ?


Aucune réponse ne vint. Jean tenta de regarder le visage du manager mais ce dernier resta fermement accroché à lui pour ne pas qu'il le voit. Il savait que ce n'était pas Marc qui lui avait parlé dans son rêve, c'était lui-même. Une part de lui qu'il avait enterré à l'Oasis à cause de ses traumatismes et qui voulait revenir à présent. L'épisode de la veille sur le balcon lui avait prouvé qu'il en était capable, au moins en partie, et il pouvait faire confiance à Jean pour le reste. Alors il se redressa et s'assit à califourchon sur le bassin du plus vieux avant d'expliquer :


- C'était Marc sans être lui. On aurait dit que mon subconscient essayait de s'adresser à moi...
- Je ne suis pas sûr de te suivre là, Aiden.

- Peu importe. Je veux t'accompagner au club ce soir. 

- Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu aussi confiant et...

- Comme avant, demanda le brun avec un petit sourire en coin.

- Oui, répondit son dominant en caressant sa joue, tu sais que si tu veux m'accompagner tu ne seras pas en costard cravate comme d'habitude.

- Alors en quoi serais-je, Maître ?


Aiden dressa fièrement la tête en le regardant du haut de sa place. En quelques secondes il se retrouva sous son dominant, les jambes écartées devant lui, alors que ce dernier tenait son menton entre ses doigts et se penchait doucement vers son oreille pour chuchoter de sa voix grave et sensuelle :


- Veille à ne pas reprendre de trop mauvaise habitudes, Loup, j'ai presque tous les pouvoirs sur toi maintenant.

- Mes mauvaises habitudes ? De quoi parlez-vous, Maître ?

- Tais-toi ou je m'occupe de ton cas.

- Mais je veux savoir ce que je vais porter ce soir !


Jean soupira longuement et mit une pichenette sur le front du brun en se levant et en lui faisant signe de l'imiter. Il sortit de la chambre sans même vérifier s'il s'exécutait et alla dans le bureau pour en ouvrir l'armoire. Alors qu'il était en pleine réflexion devant les différents costumes, il sentit la présence de son soumis près de lui et un simple geste de la main suffit à lui faire comprendre de se mettre à genoux à ses pieds. Il perdit sa main dans les cheveux doux du plus jeune en sortant quelques costumes sur des cintres, grimaçant quand cela ne lui plaisait pas, avant de finalement se décider :


- Ce sera un pantalon en cuir sans rien en dessous avec une chemise.

- C'est.... C'est tout ?

- C'est bien assez, répondit Jean avec un sourire en sortant de l'armoire un fin collier de soie rouge qu'il accrocha à son cou, puisque tu vas porter cela toute la journée.

- Pa- Pardon ?

- Tu as l'air beaucoup moins serein. Va te préparer.


Aiden grogna légèrement en attrapant les vêtements puis disparu hors de la pièce.


~~~


Aiden s'ennuyait ferme. Le club était tellement plus amusant quand on était Dom... non rectification quand on était Dom ou un soumis autre que celui de Jean ! Ça devait bien faire une heure qu'il était à genoux à côté du siège du châtain et ce dernier n'avait fait que lui caresser les cheveux. Si encore il avait l'autorisation de se balader, comme Alexei, mais non. Apparemment, le gérant avait peur que d'autres dominants s'approchent trop de lui et préférait le garder à ses pieds. Mais ça faisait mal aux jambes ! Puis il n'y avait aucune action ce soir, comment pouvait-il s'amuser au juste ? Au moment où il allait protester contre la règle stupide de Jean, trois hommes arrivèrent devant ce dernier et le saluèrent sobrement avant que l'un d'eux n'explique en montrant le plus frêle des trois qui baissait les yeux :


- Ce soumis m'a manqué de respect, monsieur, son maître et moi pensons tout deux que vous devriez lui administrer sa punition.

- Oui. Vous êtes le plus doué du club avec la cravache et je souhaiterai qu'il en reçoive quinze coups, monsieur, demanda l'autre homme, faisant se redresser légèrement la tête de Aiden qui avait oublié cette réputation qu'avait Jean mais en même temps il ne se vantait pas plus que cela.

- Hé bien... Loup, puis-je ?

- ... Oui, Maître, répondit le brun après une légère hésitation.


Il devait savoir comment le châtain s'y prenait avec des accessoires comme la cravache. Cela lui permettrait peut être de vaincre enfin ses traumatismes...

Soumets-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant