Quand on parle du loup, on en voit la queue

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Aiden se sentait idiot en se regardant dans le miroir de l'ascenseur, son bouquet de rose à la main. Il était passé près d'un fleuriste en sortant d'un shooting et avait choisit d'en acheter un en se rappelant que la Saint-Valentin était aujourd'hui. Mais maintenant il le regrettait amèrement. Comment allait-il expliquer à Jean qu'il l'avait acheté pour lui sur un coup de tête ? Ce n'était pas à lui de faire cela malgré leur rapprochement récent au début du mois et le fait qu'il le suivait désormais quotidiennement au club. Il soupira longuement en posant la tête contre la paroi métallique. Il n'eut pas le temps de plus réfléchir que la porte s'ouvrit à son étage. Il sortit du petit habitacle pour aller vers la porte de l'appartement et entrer dans ce dernier. Il posa le bouquet sur la petite console près de l'entrée et retira veste, écharpes et chaussures avant de le reprendre et chercher le châtain. Il le trouva assez rapidement puisque ce dernier travaillait dans son bureau où il pénétra sans hésiter. Il se planta devant lui et lui tendit les fleurs en disant à toute vitesse :


- JoyeuseSaint-Valentin !

- Aiden, je n'ai rien compris à ce que tu as dit, soupira le plus vieux en levant la tête du dossier qu'il lisait.

- Joyeuse Saint-Valentin, répéta-t-il après une profonde inspiration tout en observant son visage se décomposer sous la surprise.

- Tu... merci mais... c'est pour moi ?

- Non, idiot, pour les murs. Évidemment que c'est pour toi !


Jean peinait à se remettre du choc que provoquait cette annonce. Le brun venait de lui offrir un bouquet de rose rouge pour la Saint-Valentin et ça avait tout de même de quoi le surprendre, mince ! Il finit cependant par se lever pour prendre les fleurs et poser un délicat baiser sur les lèvres de son soumis qui fuyait son regard tant il était gêné par son geste. Rien de bien étonnant en soi, puisque c'était plutôt à lui de faire les cadeaux. Il se doutait qu'il s'était laissé emporter par sa fougue et voulait juste lui faire plaisir alors pour le rassurer il lui chuchota à l'oreille :


- Ça me fait extrêmement plaisir, tu sais ? Elles sont aussi belles que toi, Loup. Belles mais encore un peu trop épineuses...

- Vous vous improvisez poète, monsieur ? Je ne sais pas comment le prendre...

- Tu es encore un peu trop rebelle à mon goût. Ce soir, tu auras le droit à une punition pour ce cadeau. Même s'il me fait plaisir, tu n'as pas à le faire.

- Oui, Maître.


Jean sourit légèrement avant de sortir de la pièce pour aller déposer le bouquet dans un vase, laissant le brun seul en train d'imaginer avec une légère appréhension ce qui l'attendait. La sonnerie du portable de son dominant le sortit de ses pensées. Sachant que la plupart des appels qu'il recevait était de son cousin, le jeune homme décrocha sans même remarquer que le numéro était masqué. Une voix parfaitement inconnue répondit à son "allô" guilleret :


- J'aimerais parler à Jean. Tout de suite.

- Je vais le chercher, déglutit le manager en détalant dans le salon pour donner le téléphone au châtain, c'est pour toi, mais j'ignore qui c'est. 

- Pourquoi tu as répondu, demanda-t-il en attrapant l'appareil.

- Je pensais que c'était Christian... mais...

- C'est bon, je m'en occupe, il le posa contre son oreille en lui jetant un regard signifiant clairement que sa punition allait être un peu plus sévère et reprit, allô ?

Soumets-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant