Soumets-toi

Maid et érection

- Aiden... debout...

- Mmm... laisse-moi dormir...

- Oh non, je veux profiter de ma victoire... allez, lève-toi ou je m'en occupe.

- C'est ça, essaye toujours, répliqua le brun en se roulant un peu plus boule dans le lit chaud.

Jean le regarda faire en souriant légèrement avant d'attraper la couette et la tirer au bout de lit sous le grognement de son soumis en simple t-shirt et caleçon. Il tenta de la récupérer mais le châtain l'attrapa par les poignets et s'installa sur lui, faisant bien attention à ses réactions pour savoir s'il pouvait, avant de l'embrasser sensuellement. Cela suffit à réveiller Aiden. Il ouvrit ses yeux pour les refermer aussitôt après en couinant légèrement, savourant le baiser. Rien à faire, son maître embrassait affreusement bien... beaucoup, beaucoup trop bien... il se perdit totalement dedans et quand enfin le gérant du club se décolla, il était haletant et complètement brûlant. Et il...

- Aiden... tu n'aurais pas des pensées cochonnes quand on s'embrasse quand même, demanda Jean avec un léger sourire masquant tant bien que mal sa surprise et sa joie.

- N-non, idiot ! On est le matin et tu es assis sur moi ! Évidemment que si tu la stimules elle va...

L'éclat de rire du châtain le coupa dans sa phrase. Il avait l'air heureux... tellement heureux... il ne voulait pas gâcher son plaisir en disant qu'elle n'était qu'à moitié dure. Puis même lui, ça lui rendait le sourire... il réussissait enfin à bander de nouveau, au moins un petit peu...

Soudain, tout s'emballa dans son cerveau. S'il avait une érection, Jean allait sûrement vouloir le toucher et... Les images de son viol refirent surface, toutes plus violentes les unes que les autres. Il se retrouva seul, plongé dans les cris, les insultes et la douleur. Tout ce qui se passait vraiment autour de lui avait été occulté. Il commença à respirer fort et tenta de pousser le plus vieux de sur lui. Ce dernier, ne comprenant pas immédiatement ce qui se passait, résista et serra un peu plus ses poignets. Puis il croisa les pupilles dilatées par la panique de son soumis et devina que sa respiration n'était pas due à l'excitation mais à la peur. Aiden faisait une crise de panique. Aussitôt il le lâcha et s'écarta de lui en tentant de lui murmurer des mots apaisants. Mais le plus jeune était beaucoup trop plongé dans son cauchemar pour y faire attention. Il couinait de douleur en se roulant en boule, les yeux plein de larmes, et malgré les efforts de Jean pour le faire réagir ses orbes sombres restaient plongées dans le vide.

- Loup. C'est moi. Tu sais que je ne te ferais pas de mal. Loup. Écoute-moi. Loup.

- Pi-pitié... j'en peux plus...

- Loup. Il n'y a que toi et moi ici. Calme-toi.

- Jean... au secours... pitié...

Le cœur du gérant se serra en entendant le plus jeune le supplier de venir l'aider. Il fit la seule chose qui lui paraissait logique à un tel moment. Il posa ses lèvres sur les siennes. Un baiser doux et chaste, juste assez pour faire comprendre à son soumis qu'il était en sécurité. Puis il caressa ses cheveux en continuant à l'appeler par son surnom. Ce fut seulement vingt minutes plus tard que la respiration de l'ancien manager redevint enfin normale. Son maître n'arrêta pas ses caresses pour autant. Quand il sentit qu'il avait enfin récupérer totalement, il murmura :

- Que... qu'est-ce que j'ai fait... ?

- Une crise de panique, Loup. Mais ne t'en veux pas. C'est de ma faute... je ne t'ai pas rassuré assez vite.