Jackson Wang & Moi [Terminé]

Chapitre 7

Point de vue de Jackson :

Où était-elle allée ? J'avais passé la maison au peigne fin et je ne savais pas où Clara se trouvait lorsqu'une idée me vint. Les galeries...
Je fonçais à la bibliothèque, et ouvris le passage. Il fallait que je la rattrape, elle était peut-être déjà morte mais j'espérais de tout mon cœur qu'elle ait réussi les épreuves ou bien qu'elle se soit arrêtée avant.

Je courais aussi vite que je le pouvais sans même regarder où j'allais car je connaissais le chemin comme ma poche. J'étais furieux à l'idée de ce qu'elle pouvait endurer en ce moment, et j'avais peur de la perdre. Je me rendis compte que je tenais vraiment à elle, ce qui me mit encore plus en colère. Je n'avais pas le droit...

Point de vue de Clara :

Après avoir franchi la porte de pierre, je découvris avec stupeur la dernière épreuve. Le sol avait été remplacé par une série de boutons électroniques colorés. J'attendis patiemment que la voix inquiétante retentisse afin de connaître ma dernière mission. Elle ne tarda pas à se faire entendre :

- Toi, membre de la famille Wang,
Tu as pénétré dans la dernière épreuve menant au butin, montre que tu en es digne et entre le code électronique de notre famille.

Pardon ? Il fallait que j'appuie sur les bons boutons dans le bon ordre ?! C'était décidément voué à l'échec. L'idée d'attendre Jackson resurgit dans mes pensées. Qu'est-ce qui allait m'empêcher de patienter cette fois-ci ? Je fis rapidement le tour de la pièce avec mon regard et je remarquais un petit écran incrusté dans un des murs. Il indiquait la température : 25 °C. J'attendis quelques instants, toujours en fixant l'écran. La température passa à 26°C en moins d'une minute. J'avais compris que si je ne faisais pas le code très vite, j'allais m'étouffer à cause de la chaleur. La panique prit le dessus, je mis un pied sur un des boutons au hasard. Un bruit désagréable s'éleva dans la pièce et une flèche sortit du mur. Ma petite taille me sauva car la flèche frôla le dessus de mes cheveux. Je ne savais pas comment me sortir du pétrin dans lequel je m'étais fourrée. Je préférais tout de même mourir de chaud qu'empalée par une de ces flèches. Je me mis donc assise sur le bouton sur lequel j'avais marché et je posais mon regard sur les chiffres de l'écran. 28°C.

Point de vue de Jackson :

Je n'avais jamais traversé le labyrinthe aussi vite. Je fus soulagé de ne pas voir le corps de Clara dans la première pièce. Je criais la réponse de l'énigme, puis me dirigeais vers la pièce suivante. Là encore, je ne vis aucune trace de la petite française. Je jouais le morceau de piano très facilement puis attendis que la porte d'après s'ouvre. Mais elle ne bougea pas d'un poil. Clara était de l'autre côté, j'en étais sûr. Je commençais à hurler de toutes mes forces. C'était l'épreuve la plus difficile, elle n'allait jamais trouver le code ! Il fallait que je lui dise quoi faire, il fallait qu'elle m'entende. Malheureusement, les pierres des murs étaient très épaisses et les chances pour qu'elle perçoive ma voix étaient très faibles...

Point de vue de Clara :

L'écran affichait désormais 35°C, j'avais de plus en plus de mal à respirer. J'étais littéralement en train de fondre, je devenais liquide ! Le bouton sur lequel j'étais était proche du mur, je pus donc poser ma tête sur celui-ci en fermant les yeux. Je repensais à tous ceux que j'aimais, je revoyais tous les moments heureux de ma vie. Je pensais au moment où Jackson allait trouver mon corps... Je ne saurais jamais ce qui se trouve derrière ce labyrinthe, j'allais mourir pour rien. Je me mis à sangloter. Je n'en pouvais plus de cette chaleur étouffante, je voulais que ça se finisse. 40°C. Ma vision était trouble, ma langue était sèche, j'avais si soif... J'avais même des hallucinations, il me semblait entendre Jackson... Je me redressais brusquement et écoutais attentivement. C'était vraiment lui. Je n'arrivais pas à bien comprendre ses mots mais il était là. L'espoir remonta et je réussis à me lever, bien que difficilement. Ma gorge était si peu humide que les mots que je "hurlais" sortaient bizarrement.