Je repense à cette soirée au Red Velvet il y a deux semaines. Ca m'a fait beaucoup de bien. Je souris au souvenir des sensations que j'ai ressenti sous les oeillades de tous ces mâles, enfin un en particulier.
-bonjour, Sullivan. Salué-je le serveur du café où j'ai mes habitudes.
- bonjour Cléo.
- Comme d'habitude s'il vous plaît.
-et un chocolat avec chantilly. Je le paye et m'apprête à sortir du café alors que je sens à nouveau cette brûlure dans mon dos.
Je me retourne et je croise ses prunelles. Il me sourit en coin. Notre joute est interrompue par Will.
-si tu ne veux pas louper ton vol c'est maintenant qu'il faut bouger ce joli petit cul, ma puce. Je regarde l'heure, il ne me reste pas beaucoup de temps pour être dans les temps à l'aéroport. Je le suis, enthousiaste à l'idée de retrouver Lucia en Italie pour son mariage.
Après un long vol jusqu'à Florence, je prends mes bagages et j'attends dans la file pour récupérer ma voiture de location.
-eh faut pas vous gêner! je gueule en italien tandis qu'un connard me passe devant. Blond, des épaules larges un cul bien fait moulé dans un costume beige en lin à la coupe parfaite (et dans ce domaine je m'y connais), des lunettes d'aviateur sur le nez. Il m'ignore totalement. Cette fois je réitère en anglais.
-Je vous saurais gré de bien vouloir faire la queue et d'attendre votre tour comme tout le monde, Monsieur!
L'insolent esquisse un sourire en coin mais ne me répond pas.
-Bien à défaut d'être poli au moins vous n'êtes pas sourd, dis-je avec mon plus beau sourire de faux-cul tandis que je lui passe devant pour récupérer ma place alors que l'employée se libère derrière le comptoir.
Je lui présente ma réservation, signe la paperasse et récupère les clés avant de repasser triomphante devant le blond. Avant de me heurter à un mur. Enfin un torse en fait. Mon mètre cinquante six m'oblige à lever les yeux pour croiser le regard de celui que j'ai heurté. Grand genre encore plus que l'autre énergumène, des épaules puissantes, brun avec un regard vert à vous transpercer. Non en réalité, des paillettes dorées parsème ses pupilles verte.
-Vous ne pouvez pas regarder où vous allez! me dit-il en anglais. Son ton sec me sort de mes élucubrations. Qu'est-ce que tu fous bon sang, il te faut deux heures pour récupérer une location? s'adresse t-il au blond. Son regard me brûle. Waouh le canon du Red Velvet et du café. Eh ben on peut dire que c'est la douche froide. Un vrai con. Affaire réglée.
-calme-toi frangin, la demoiselle m'est passée devant... La moutarde me monte au nez.
-Premièrement, vous n'avez pas voulu attendre votre tour, dis-je au blond. Deuxièmement, vous me suivez ou quoi?! Vous êtes sur mon chemin, dis-je au brun. Et pour finir, peut-être que si vous aviez employé les mots "bonjour, excusez-moi, s'il vous plaît" j'aurais pu vous aider. Mais visiblement personne ne vous a appris la politesse. Il ne suffit pas d'arborer un costume bien coupé pour être un gentleman. Sur ce, bonne journée messieurs. Et je m'en vais la tête haute avec mon chariot plein de bagages autant de dignité qu'il est possible lorsqu'on a du mal à pousser un chariot trop chargée deux fois plus lourd que soi et dont seule votre tête dépasse juste assez pour apercevoir votre trajectoire sans écraser tout le monde sur votre passage.
T'es sexy, t'as une belle gueule, mais bonjour le goujat! Heureusement que tu n'as pas succombé à ses regards de braise ma Cléo.
Une fois ma voiture récupérée, je me félicite d'avoir réservé un SUV vu la quantité de valises que j'ai emmené. Dure dure d'être prévoyante et fashionista. Bon et puis je me trimballe la valise de Josh qui doit arriver plus tard.
Je monte enfin dans ma voiture et jette un coup d'oeil à mon reflet dans le rétroviseur tandis que je le règle. Pitoyable. Le vol depuis New York avec une escale parisienne pour venir à Florence a eu raison de moi. Sans oublier les difficultés que j'ai rencontré avec mon premier vol annulé et mon travail de nuit... En somme j'ai veillé depuis un peu trop longtemps, je suis stressée et en plein jet lag, et les températures chaudes de Florence en cette saison n'arrange rien à mon confort. Pendant la voiture, un détail me chiffonne. Outre le fait d'avoir croisé le brun au Red Velvet, puis deux fois ce matin, je suis sûre que son visage me parle mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus... Peut-être que tu deviens surtout complètement folle ma pauvre Cléo.
Folle de lui, oui!
-oh la ferme! grogné-je en levant les yeux au ciel. C'est sûr je vais finir enfermée si je continue.
Arrivée devant le portail du domaine je suis accueillie par deux gorilles avec une oreillette.
-Salut Santini, ça baigne? me moqué-je du garde exposé en plein soleil, que je reconnais immédiatement.
-Madame Garnier, c'est un plaisir de vous revoir. Mademoiselle Casarini vous attend sur la terrasse avec monsieur Lorenzi.
-Merci Vicenzo, à plus tard, lui dis-je avant de démarrer pour entrer dans la propriété.
-Eh voilà la plus belle! s'écrie la mariée qui m'accueille alors que je ne suis pas encore descendu de ma voiture. Elle m'embrasse et m'étreint à m'étouffer.
-lâche-moi un peu si tu ne veux pas que ton témoin meurt tragiquement d'étouffement dans tes bras, ris-je en l'embrassant à mon tour.
-désolée, je suis tellement heureuse de te voir! Viens on va faire monter les valises. Pendant que tu prends une douche pour te rafraîchir je vais aller te chercher de quoi te restaurer et on se retrouve sous le belvédère où tu me feras un topo de ce qu'il s'est passé ces dernières semaines, okay?
-ça me va!
Je me dirige vers l'aile sud où se tient ma chambre habituelle accompagnée d'un employé qui porte mes autres bagages. Enfin quand je dis chambre je devrais plutôt dire ma suite. Une chambre de 30m² avec un salon privé et une salle de bain immense avec baignoire à bulles et douche à l'italienne le tout dans une ambiance zen. Je lorgne sur la baignoire mais Lucia m'attend alors je me résigne à ne prendre qu'une douche. Je me sèche rapidement avant d'enfiler des sous vêtements, une robe d'été blanche à fleurs jaunes et de me maquiller légèrement. J'enfile mes tropéziennes et me hâte dans le parc pour rejoindre le kiosque.
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Hellooo 😊
911 vues à ce jour, on est pas loin des 1000 et pour moi c'est déjà énorme! Merci merci!
N'hésitez pas à laisser des commentaires tout au long de l'histoire, parce que vous avez aimé, ou rit (je l'espère, bon allez au moins sourit!) ça fait chaud au coeur un petit com' de temps en temps. Si vous êtes arrivé jusque là c'est que le début vous plaît et j'en suis heureuse!
Allez c'est l'heure des retrouvailles des deux copines, et ça va être sympa, en tout cas j'ai bien rigolé en l'écrivant! 😁
😘😘😘Marion
29.05.18
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Super Cléo
RomanceCléo jeune femme drôle et dynamique de 32 ans, marquée par les mauvais tours du destin, tente de refaire surface après le décès de son mari. C'est sa rage de vivre et de continuer malgré tout pour continuer d'élever seule son fils qu'elle a eu très...