Un oiseau en cage

Chapitre 25

Nous finîmes par aller dormir. Nous avions pris une grande tente pour loger tout le monde. Quand j'entrai, je me rendis compte que mon sac de couchage était installé à côté de celui de Tom.

Mon Dieu, je ne vais jamais arriver à dormir ! Faites que je ne prononce pas son nom durant mon sommeil ! Ce serait vraiment trop gênant ! Allez, je suis une grande fille, ce n'est pas le premier garçon avec lequel je dors... Oh, mais c'est de loin, le plus sexy... J'espère qu'il dort et qu'il ne m'entend pas.

J'avais infiniment conscience de sa présence à mes côtés et je crus ne jamais arriver à m'endormir. À un moment, je pensai à sortir de la tente, me dégourdir les jambes, mais il faisait si froid que je grelottais déjà dans mon sac de couchage.

— Tu as froid ? me demanda le Dieu vivant, couché à mes côtés.

Zut, il ne dormait pas... Bon, si lui non plus ne dormait pas, nous pourrions nous occuper agréablement, pensais-je, imaginant qu'il me prenait dans ses bras, me caressant... Amy ! Arrête ça ! Si ça se trouve, il lit dans ta tête...

— Un peu, chuchotai-je en rougissant.

— Tu serais adorable de penser à autre chose... C'est déjà assez difficile de garder mes distances, chuchota-t-il.

Ça y est, j'étais cramoisie.

— Mais arrête de lire dans ma tête, hurlai-je silencieusement, mortifiée.

Il rit et partagea sa couverture en l'étirant jusqu'à mes épaules et garda son bras autour de moi, la maintenant en place.

Ah, c'est sûr, j'avais plus chaud, là ! J'avais l'impression que les battements de mon cœur s'entendaient dans toute la tente et c'était sûrement vrai !

Il resserra sa prise sur moi, me gardant dans ses bras chauds et murmura : « Relax Amylianne, essaie de dormir ! »

Mouais, facile à dire... Il n'y arrivait pas non plus !

Mais, protégée du froid comme des mauvais rêves, douillettement calfeutrée contre lui, le sommeil finit par m'emporter. Quand j'ouvris les yeux, le jour était levé. Il n'avait pas bougé, me gardant bien au chaud, mais semblait bien réveillé et m'observait sans doute depuis un moment.

Aïe... Je n'ose pas imaginer la tête que je dois avoir... Tout bien réfléchi, ça faisait une éternité que je n'avais pas vu un miroir ! Ça devait être une catastrophe !

Je me cachai un peu plus sous les couvertures.

— Tu es magnifique, comme toujours, me murmura-t-il.

Je ne pus m'empêcher de sourire, ravie.

— Ah, notre marmotte s'est enfin réveillée ! entendis-je Sam s'exclamer. On va pouvoir aller déjeuner.

Je grognai, n'ayant aucune envie de bouger, et restai un instant là, profitant d'être si proche de lui.

— Amylianne, je voulais te parler de quelque chose...

Oh non, que va-t-il me dire ? m'inquiétai-je.

— Pas à propos de nous... Non, j'ai remarqué des choses étranges dans ta tête, et j'aurais voulu qu'on en parle...

Je me tournai pour le regarder, surprise. Il était vraiment très proche et incroyablement beau. Ses yeux clairs me dévoraient et je me moquais bien de savoir ce qu'il y avait dans ma tête, pourvu que je puisse rester blottie là, dans ses bras, plus longtemps...