Chapitre 18

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— Allo, fit une voix douce que j'aimais tant.

— Hééé, coucou Mam. C'est Amy !

L'émotion faisait trembler ma voix.

— Amyyy ! Oh, on espérait ton appel. Attends une minute, j'appelle ton père qu'il vienne te parler.

Je l'entendis crier.

— Phil, c'est la petite, c'est Amy au téléphone ! Viens vite !

Puis, elle revint au combiné.

— Comment vas-tu ma chérie ? Quand rentres-tu ?

— Je vais vraiment super bien ! Je passe un été fabuleux, mieux encore que je ne l'espérais. J'ai rencontré des gens incroyables. Ils m'ont proposé de me faire un peu visiter la région, après la randonnée et j'ai accepté. Je découvre des endroits époustouflants.

J'entendais au son de ma voix que j'en faisais un peu trop, mais je ne voulais pas qu'ils s'inquiètent.

— On n'en doute pas. Profites-en bien, c'est une belle expérience que tu as la chance de vivre.

— Oui, les gens ici sont formidables. Ils m'ont accueillie avec une telle générosité. Je vais rester encore un peu.

— Fais attention de ne pas t'imposer, hein, ma puce.

— Promis, Mam, mais ce sont eux qui m'ont proposé de rester. Et vous, votre Safari en Tanzanie ?

— C'était magnifique. On y retournera avec toi ! Tu dois voir ça ! On a regretté que tu ne sois pas là pour défier les lions ! s'exclama Maman, en riant.

Les larmes commençaient à monter. J'avais l'impression de leur dire adieu, sans leur faire savoir que je m'en allais. Et en même temps, on se retrouverait. Et eux se souviendront de tout, ils pourront me faire revivre mon passé.

— Vous me manquez beaucoup aussi ! Papa, maman, je voulais vous dire... Vous êtes les meilleurs parents qu'on puisse avoir et j'ai vraiment conscience de ma chance. J'en ai toujours eu conscience. Je vous aime tant !

— Oh, ben ma puce, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu vas bien, j'espère ? me questionna ma mère, tous les sens maternels en alerte rouge.

— Mais oui, ça fait juste longtemps qu'on ne s'est pas parlé et vous me manquez !

— Tu nous enverras un petit message pour nous dire quand tu rentreras. Nous viendrons te chercher à l'aéroport !

— Promis !

— Salut Amy, fit papa.

— Salut Pa, alors quelles nouvelles ?

— Oh, tu sais, la routine. Rien de bien neuf. C'est toi qui dois avoir de nombreuses choses à nous raconter.

— Oui, c'est vrai. J'ai fait une rencontre avec un ours, j'ai progressé en anglais et je suis devenue une experte en nœuds et en arcs à flèches.

— Tu te plais là-bas ?

— C'est merveilleux. Hors du temps et en phase avec la nature. Tu aimerais beaucoup papa, je voudrais que tu sois là pour voir cela.

Ma batterie commença à biper.

— Il faut que je vous laisse, je n'ai plus de batterie et il n'y a pas d'électricité où je suis. Je ne pense pas pouvoir vous rappeler tant que je suis ici.

— Cela existe encore un endroit sans électricité aux États-Unis ?

— Il faut croire que oui ! m'exclamai-je en riant à travers mes larmes.

Un oiseau en cageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant