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Yoongi
01/01/2018

Je regrettais un peu de m'être levé ce matin...
Toute cette histoire était complètement folle. Le Maître du Jeu, qu'il soit un psychopathe ou quelque chose que nous ne comprenions pas, était cinglé.

Je n'étais pas sûr de croire à ce qui était dans le carnet, mais le petit objet était passé de main en main et j'avais bien vu mon nom là où les autres lisaient le leur sur la dernière page.

J'étais censé mourir fin avril, soit dans à peu près quatre mois. J'avais presque jusqu'à la fin de cette absurde "partie" pour trouver quoi faire et quoi penser à propos de tout ça.

Commotion cérébrale... Ça avait l'air douloureux, et violent.

Mais pour le moment, j'essayais de ne pas y penser. Nous ne pouvions pas aller chercher le corps de la fille qui était morte sans risquer de mourir à notre tour, alors nous ne savions pas trop quoi faire.

- J'appelle la police tout de suite, déclara une jeune femme aux cheveux blonds en sortant son téléphone de son sac à main.

Elle pianota sur le portable et le plaqua contre son oreille avant de se décomposer.

- Le réseau ne passe pas...

J'écoutais d'une oreille distraite tous les autres essayer de trouver des solutions, suggérer de changer d'endroit pour réésayer d'appeler...

Je gardai les yeux tournés vers la route tout comme un petit brun qui était aussi excentré par rapport au groupe.

Une silhouette noire apparut petit à petit, comme une sorte de spectre, ou plutôt une ombre. Je la fixai sans rien dire pendant que l'autre garçon tapait sur les épaules d'un grand châtain et d'un mec au blouson noir et aux cheveux blancs neigeux pour attirer leur attention.
Bientôt, tout le monde se tut, observant l'ombre s'approcher du corps encore dans sa combinaison.

Si la forme vague qu'on apercevait au dessus était une tête, il me semble qu'elle nous regarda tous avant de se pencher sur la jeune femme et de la prendre dans ses bras.
Tout était empreint d'une grande lenteur, presque de douceur, ses gestes, les contours flous de sa personne, pourtant tout le monde était figé par l'effroi.

Lentement, l'ombre s'éloigna en portant la victime comme une princesse, et les deux s'effacèrent comme s'ils avaient été tous deux faits de fumée.

Par mauvaise fois, ou peut être par peur de faire face à une réalité qui les dépassait, certains se mirent à murmurer que cela ne pouvait être qu'un mirage, ou un mal entendu. Qu'il y avait une explication rationnelle.
Personnellement, je doutais qu'on en trouve une.

À la base déjà, ce voyage tombé du ciel dans ma boîte aux lettres était inexplicable. J'étais venu ici pour avoir des informations, pas forcément pour y passer une semaine de vacances, et voilà que je me retrouvais dans une situation encore plus surréaliste.
D'ailleurs, je n'avais pris aucune affaire, voilà qui allait être problématique.

Je parcourus le groupe des yeux et mon regard s'accrocha au petit brun de toute à l'heure. Il avait un gros sac sur le dos et nous avions à peu près la même corpulence, j'irai lui taxer quelques fringues si le problème s'éternisait.
J'avais toujours espoir qu'on nous laisse repartir bientôt.

- Je pense que le mieux à faire c'est de rentrer, fit l'homme qui tenait actuellement le carnet. On aura plus de chance de trouver des infos à l'intérieur qu'ici.

La majorité était d'accord avec lui, alors tout le monde finit par se diriger de nouveau vers la porte.

Je fus un des derniers à entrer dans le grand salon et je découvris tous les autres à nouveau fixés sur le grand mur vide.

Le Jeu [Vkook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant