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Douze jours. Ça fait 288 heures que je n'ai pas vu, ni même parler à Harry depuis que je lui ai mentit en disant que je ne veux plus de lui. Je ne pensais pas que c'était possible d'être séparé de lui aussi longtemps. 

Les trois premiers jours, j'ai squatter la chambre d'amis d'Olivia. J'ai pleuré tout les larmes de mon corps, j'en venais même à avoir envie de pleurer et être à cour de larmes. Ces trois premiers jours, j'ai mangé qu'une seule rôtie. Tout me faisait penser à Harry, même des photos de voyages que Olivia essayait de me montrer pour me changer les idées. J'ai aussi crié. J'ai perdu la voix, même si elle ne m'a pas été utile. J'étais fâchée, blessée, insultée. J'en ai voulu à la vie, je m'en suis voulu à moi-même.

La quatrième et la cinquième journée je suis sortie de ma caverne pour prendre une douche et un bon repas. Je dois bien avec perdu quelques kilo et gagner des cernes à n'en plus finir. J'ai laissé Olivia me raconter des histoires cocasses, mais je n'avais pas le goût de rire. J'ai failli craquer quand Harry m'a appelé aux petites heures du matin. Je n'ai pas répondu et je n'ai pas pleurer. J'avais mal, comme si il était partit en emportant mon âme.

La sixième journée, j'ai complètement craqué. Je me suis réveillée en pleurant à cause de ce putain de cauchemar. J'avais besoin d'Harry à ce moment, je voulais qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me dise à quel point il m'aime et que je compte pour lui. J'ai laissé un message sur son répondeur et Olivia a caché mon portable pour ne plus que je l'appelle. Nous avons écouté nos films d'enfance favoris et elle a dormi avec moi.

La septième et la huitième journée, je suis allé magasiner avec Olivia. Je me sentais un peu faible, mais cette séance shopping avec ma meilleure amie m'a mit un baume sur le cœur. Nous avons été marché à Central Park puis nous sommes allé manger dans un fast-food comme nous le faisions autrefois.

La neuvième journée, il n'y avait personne à la maison. J'ai lu, fait du ménage et couper mes cheveux. Pas bien courts, mais j'avais besoin d'un changement. Je me suis même forcée à me maquiller et prendre des photos pour donner des nouvelles à grand-mère et ne pas l'inquiéter. 

La dixième journée, Olivia m'a traînée dans un club. Nous avons bu, beaucoup trop bu et danser avec des mecs. Liam se trouvait dehors quand nous sommes sortis (complètement déchirées) alors il nous as appelé un taxi. Il n'a pas mentionner Harry et même si il l'avait fait, je ne me souviens de rien. 

La onzième journée était la plus calme. Je me suis réveillée avec un mal de crâne et du vomis dans les cheveux. J'ai rassemblé toutes mes forces pour me doucher et avoir l'air présentable pour mon entretient dans une boutique de vêtements. Je m'y suis rendu et j'ai été engagé automatiquement. Ensuite, Olivia est sortie avec son mec et je suis allé marcher dans l'Upper East Side. Je suis passé devant l'hôtel ou Harry réside et je n'ai pas craquer. Je n'ai pas ressentis une seule pointe de douleur, mon estomac ne s'est pas noué. J'ai croisé Niall et Louis avec Eleanor. Nous sommes allé manger une pizza pour le diner et Niall m'a raccompagné chez Olivia vers vingt-trois heures.

Hier était la douzième journée. Olivia m'a rendu mon portable. Aucun message, aucun appel, ni même de messages vocaux. J'ai planifié mon agenda selon mon horaire de travaille et regarder des annonces d'appartement dans Brooklyn. Olivia m'assure que je peux rester ici, mais ce n'est pas chez moi et j'ai besoin de mon espace personnel. J'ai trouvé des endroits qui semblaient bien, mais dans des quartiers beaucoup trop louches pour songer à y habiter. J'ai finalement foutu le journal dans les ordures et écouter des séries télé avec Olivia tout la journée.

Ce matin, là maintenant aujourd'hui, nous sommes la treizième journée. Je me sens bien, je réussi à rire et à sourire. Zayn m'a donné rendez-vous dans l'appartement, m'assurant qu'Harry n'y était pas. Je me sens prête à y remettre les pieds. J'ai réussi à passer au travers de bien des choses et ce n'est pas ma petite aventure avec Harry qui m'empêchera d'avancer encore. J'ai mangé beaucoup ces derniers jours et j'ai repris mon poids de départ. Je crois même que j'ai du gras en moins et ma silhouette me plaît beaucoup. En me regardant dans le miroir, je chasse l'image des mains d'Harry sur mon corps et enfile la robe que j'ai acheté il y a quelques jours. Elle est rouge et elle dévoile mes formes. Je me demande si les pupilles d'Harry se dilateraient si il me voyait dans cette robe, si il humidifierait ses lèvres en s'approchant de moi et si il dirait ces choses salaces qui ont fini par me plaire. Je me demande si il va bien, surtout si il est avec elle. Je ne devrais pas m'en soucier, je sais. Je ne suis pas encore tout à fait guérie de ma rupture avec lui et j'ai oublié de lui rendre deux t-shirt. Je me demande si j'aurais la chance -ou la malchance- de lui rendre un jour. J'espère seulement qu'il s'en sors, parce que je sais mieux que tout le monde qu'il n'a jamais été véritablement heureux. Il mérite le bonheur lui aussi, même si c'est le bonheur avec Jane. Je croyais que notre histoire serait comme celle de Blair et Chuck et que nous finirions heureux avec nos meilleurs amis tout autant amoureux. Je croyais que j'avais le droit au happy end  des films que j'aimais tant visionné avant ma rencontre avec lui. Peut-être que j'y ai le droit et que nous n'étions pas fait pour être ensemble. Nous le savions depuis le départ que tout ceci n'était que de passage, mais ses paroles et ses caresses me donnaient espoir en notre amour, en celle que j'aurais toujours pour cet abrutit qui m'as fait autant pleurer, qu'aimer. 


Ce GarçonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant