Près de toi

Chapitre 3

Quand elle se réveilla, Annabeth avait horriblement mal à la tête. Pendant un instant elle se sentit complètement perdue et ne comprit pas où elle se trouvait. Elle entendit des sanglots et ouvrant les yeux elle vit qu'elle n'était pas dans son lit. Un fracas, suivit d'un arrêt brutal la secoua un peu plus, accentuant sa douleur.

Tentant de s'asseoir, elle regarda autour d'elle et se rendit compte qu'elle était dans un grand chariot avec d'autres personnes de son village. C'est alors que tout lui revint en mémoire : le plan de son frère, son enfermement, le sort de Jane et Alec, sa libération étrange, la découverte de son village en feu.

Elle hoqueta une nouvelle fois en revivant ses scènes, puis ses yeux tombèrent sur son frère. Il ne semblait pas bien, mais elle se ficha de bien savoir pourquoi. Tout ce qu'elle voyait c'était la personne qui avait tué ses amis.

Annabeth réussit à se lever, puis à s'approcher de son aîné. Il leva la tête et la regarda sans vraiment la voir. Cette dernière fut prise d'une colère encore plus grande et elle se rua sur lui. Elle le frappa avec force, lui criant dessus, répétant inlassablement qu'il était un assassin et qu'elle le détestait. Il ne la repoussa pas, se contentant de se protéger avec ses bras alors que deux hommes la faisait reculer. Ils l'a firent s'asseoir et la maintinrent pour ne pas qu'elle se rue une nouvelle fois sur Aaron.

— Je te haie ! Cracha-t-elle quand son frère posa de nouveau les yeux sur elle. Tu n'es qu'un meurtrier !

Puis elle observa toutes les personnes assises dans le chariot, avant de poursuivre avec haine.

— Vous tous êtes des assassins.

— Annabeth tais-toi. Lui répondit la voit d'Herbert qu'elle n'avait pas vu. Il fallait...

— Rien du tout. Ils ne sont pas des monstres ! Les seuls qui le soient sont ceux qui se sont livré à cette barbarie.

Un rire sans joie sortie de la bouche de son frère. La jeune fille tourna le regard vers lui et le dévisagea avec dégoût.

— Je peux t'assurer que la barbarie ce n'est pas nous qui l'avons commise.

— Ne te fait pas passer pour un honnête homme Aaron. Nous savons très bien que ce n'est pas le cas.

— Tu crois vraiment que c'est le moment de rabrouer ton frère Annabeth. Cracha Dorothy. Il n'a fait qu'agir pour le bien du village.

— En tuant mes amis !

— Des monstres Annabeth ! Reprit Dorothy. Ils n'étaient que des monstres. Mais il faut croire qu'ils avaient pactisé avec le diable en personne. Finit-elle dans un murmure d'effroi.

La jeune fille la regarda sans bien comprendre. Jane et Alec avaient toujours été gentil et aimable, elle ne croyait pas une seconde qu'ils aient fait une telle chose.

— Tu dis n'importe quoi ! Lui répondit-elle.

— Vraiment ! Alors que notre village a été réduit en cendre et que mon Thomas est mort ! Finit Dorothy dans un crie se mêlant à des pleures.

— Je... Que c'est-il passé ? Où est père ? Demanda la jeune fille. Où allons-nous ?

Elle réalisa que sa colère avait prit le pas pendant un moment sur ses questions.

— Il s'est passé que des démons sont venus nous punir pour avoir tué leurs adorateurs. Dit Denis. Ils sont arrivés sans que l'on puisse les voir. Ils nous ont attaqués, tuant en se gorgeant de notre sang et mettant le feu à nos maisons. Expliqua l'homme. Puis ils nous ont rassemblés vers le chariot où ils nous ont forcés à monter. Ils sont très forts et rapides parce qu'on a tenté de s'enfuir et de se battre, mais c'était impossible. Cela fait une bonne demie journée que nous voyageons sans nous arrêter, on leur a demandé de nous laisser partir, de manger ou boire, mais il n'y a eu aucune réponse. Quant à ton père, il est dans le second chariot.