Chapitre 6

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Un rayon de soleil éclaira le visage d'Annabeth et la fit grimacer. Doucement, elle s'étira tel un chat savourant cet instant entre le sommeil et le réveil. Ouvrant les yeux, elle tenta de savoir où elle se trouvait puisqu'il était certain qu'elle n'était pas dans sa chambre. La pièce était beaucoup plus grande, très joliment meublée et le lit confortable dans lequel elle se trouvait n'avait rien à voir avec sa petite paillasse.

Elle souleva la couverture et sortit du lit, puis remit consciencieusement ses chaussures. Elle se dirigea ensuite vers la seule porte présente dans la pièce, qu'elle ouvrit pour tomber sur le salon de Jane et Alec où elle avait discuté avec sa meilleure amie jusqu'au soir précédent.

Tu t'es endormit dans les bras de Jane hier, elle t'a mise dans son lit pour que tu te reposes. Raisonna la voix d'Alec.

Elle sursauta en l'entendant, ne l'ayant pas vue tranquillement assit sur le canapé en train de lire. D'ailleurs il n'avait pas levé les yeux de son ouvrage pour lui adresser la parole, mais c'était une avancé.

Je...

J'ai entendu ce que tu as dis à Jane. Poursuivit-il en lui coupant la parole. Tu n'es visiblement en rien responsable de ce que l'on nous a fait subir.

Annabeth eu l'impression qu'Alec avait beaucoup de mal à faire sortir les mots qu'il disait à contrecœur. Mais savoir qu'il connaissait tous des détails des événements était tout ce qui lui importait. Pourtant elle déchanta quand il reprit la parole.

Mais cela ne change rien à ce que j'ai dit hier. Tu es et resteras toujours que de la nourriture.

Elle accusa le coup qu'il venait de lui porter avec ces mots et baissa la tête comme elle avait si bien apprit à le faire depuis ses dernières années.

Avez-vous besoin de moi, maître ? Lui demanda-t-elle en comprenant qu'il faudrait mettre une distance entre eux.

Elle ne le faisait non pas pour lui, mais pour elle. Se disant qu'ainsi, peut-être réussirait-elle par faire taire ses sentiments qu'elle avait toujours eu pour lui.

Non, je n'ai besoin de rien.

Savez-vous si Jane aura besoin de mes services ?

Non, elle est occupée pour la journée.

Je vous laisse alors.

Elle n'attendit pas qu'il lui réponde et de toute manière il ne le fit pas. Annabeth quitta la pièce en silence et regagna les quartiers réservés aux humains, d'humeur maussade. Elle croisa quelques personnes mais n'y fit pas attention, tout ce qu'elle voulait à présent c'était faire sa toilette et se mettre à travailler rapidement afin d'oublier sa peine.

Une fois rafraîchit, elle gagna les cuisines en quête d'un déjeuner, n'ayant pas mangé depuis le midi de la vieille, elle sentait son estomac gronder. Elle récupéra une assiette où elle mit une louche de soupe, se coupa un morceau de pain et s'attabla tranquillement. Mais son repos fut de courte durée puis qu'Herbert arriva. La voyant, il sourit grandement et vint s'installer en face d'elle.

Jolie Annabeth, je me suis inquiété de ne pas te voir au souper d'hier. Je pensais que tu étais souffrante alors je suis allé jusqu'à ta chambre, mais tu n'y étais pas. Lui dit-il en affichant un air à la fois inquiet et contrarié.

Oui, comme je te l'ai dit hier, je suis affectée à l'aile Est maintenant. Mon travail se termine quand l'on n'a plus besoin de moi.

Et ils ont eu besoin de toi durant toute la nuit.

Près de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant