Chapitre 18

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Beaucoup de choses se mélangeaient dans l'esprit d'Annabeth et toutes finissaient par converger vers une seule et même personne : Alec.

Ce dernier était assis à ses côtés et la regardait avec douceur, attendant patiemment qu'elle reprenne la parole. Mais par quoi commencer ? Elle fit rapidement le trie dans ses idées et se décida à ouvrir la bouche.

— Merci. Murmura-t-elle en baissant légèrement le regard. Pour Judith.

— Tu n'as pas à me remercier. Je ne l'ai pas fais pour elle, mais pour toi, uniquement toi. Je veux éviter autant que possible que tu sois mal à l'aise ou que tu souffres.

— Je suis triste que Judith ait terminé ainsi. Finalement elle était bien plus une victime que moi.

Un léger silence s'installa entre eux.

— J'aimerais que tu me pardonnes, pour ce que je t'ai fait subir. Finit par dire doucement le vampire. J'ai agit comme le dernier des imbéciles, n'écoutant rien ni personne lorsque l'on me disait que j'allais le payer. Je ne voyais pas comment cela pouvait être possible, pourtant, plus le temps passait et plus je me rendais compte que tu prenais une place importante dans mon existence. Lorsque tu m'as trouvé avec Judith, j'ai vu l'effroi et la douleur dans ton regard. C'est là que j'ai compris tout le mal que je t'avais fait et ce fut le début de ma déchéance, si je puis dire. Je me suis alors trouvé complètement pathétique.

Le vampire ne la quittait pas des yeux alors qu'il se livrait totalement à elle. La jeune fille le laissa parler, ne voulant pas, comme la première fois, le couper dans ses explications. Réalisant en même temps que le mot que Judith avait entendu sortir de la bouche d'Alec ne lui avait jamais été destiné.

— J'ai cru mourir quand je t'ai retrouvé dans ta chambre, en sang et Herbert le couteau à la main. Il a fallut que Jane intervienne pour que je ne commette pas un carnage. Pendant les trois jours de ta transformation je ne t'ai pas quitté, réfléchissant à comment t'annoncer tout ceci sans que tu ne le prennes mal. Mais n'importe qui aurait eu ta réaction.

Il fit une légère pause avant de rependre.

— J'ai tenté plusieurs fois de venir vers toi pour tenter de m'excuser, mais voir ton regard froid me décourageait. J'ai finalement compris qu'il te fallait du temps et si m'éloigner de toi pouvait me permettre de te retrouver alors j'ai décidé de m'effacer.

Annabeth se souvint des fois où Alec avait tenté de l'approcher et la réaction glaciale qu'elle lui avait opposée. Certes, elle ne regrettait pas sa façon d'agir, à ce moment là elle lui en voulait tellement. Mais comme lui avait dit hier Marcus, elle devait aller de l'avant.

— Il me fallait du temps pour mettre en ordre mes pensées. Pour faire retomber ma colère, reprendre mes esprits et finalement revenir à des idées plus cohérentes. Lui dit-elle. Je ne te cache pas que je suis toujours blessée par ta façon d'agir, mais je sais également que tu...

Elle n'osait pas prononcer ce mot. Malgré qu'elle le sache, elle gardait toujours en elle cette légère inquiétude, pensant qu'il ne l'aimait pas véritablement.

— Je t'aime. Termina-t-il pour elle. Plus que ma propre vie et ce depuis bien plus longtemps que je ne le pensais. Malgré ta jeunesse, tu as été bien plus clairvoyante que moi sur ce point. Plus les jours passaient et plus je découvrais quelle personne formidable tu étais. Je pense que c'est également ces constations te concernant qui m'ont, inconsciemment, fait peur.

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