Chapitre 11

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Que le temps lui semblait long. Elle avait été prise de panique dans un premier temps, sachant que sa fin était venue, elle s'attendait à cesser de respirer, se sentir s'élever et gagner des lieux qui lui étaient inconnues. Retrouver sa mère, morte peut de temps après sa naissance, son frère qui avait voulu s'enfuir du château et qui avait fait l'objet d'un exemple l'ayant marqué. Et enfin son père, qui n'avait pas réussit à survivre bien longtemps à la disparition de son fils et c'était laissé mourir.

Mais rien de tout cela n'était arrivé, au contraire, elle se sentait toujours respirer et elle se retrouvait dans le noir. Peut-être que c'était réellement ainsi que l'on passait dans l'autre monde, si c'était le cas, le temps allait lui sembler long.

Sa première inquiétude passée, Annabeth repensa alors à ce qu'il venait de se passer dans sa chambre. Les événements n'avaient pas commencés au mieux, mais de là à ce qu'elle finisse poignardée par Alistair. Elle ne pensait pas qu'il serait allé jusqu'à la tuer, mais visiblement si. Il était vraiment dangereux finalement et elle en avait fait les frais de façon des plus sanglantes.

Puis la jeune fille vit sa conversation avec Alec se rejouer dans son esprit. Malgré qu'elle se sentît faiblir, elle avait réussi à entendre tout ce qu'il lui avait dit. Et Mon Dieu, il lui avait avoué qu'il l'aimait.

Même maintenant qu'elle y repensait et rejouait la scène en boucle, la jeune fille avait beaucoup de mal à croire une telle chose possible. Après tout ce qu'il avait fait, comment était-il possible qu'il puisse l'aimer. Il l'avait ignoré, rabroué, rabaissé, presque humilié, après quoi il l'embrassait et enfin il lui avouait qu'il l'aimait.

Non, elle ne pouvait définitivement pas y croire. On ne se conduisait pas ainsi avec les personnes que l'on aimait. Pour preuve Jane. Cette dernière était des plus sadique et froide envers tout le monde, y compris les autres vampires. Pourtant elle se montrait charmante, agréable et aimante envers son jumeau et elle. Alors pourquoi Alec n'avait-il pas agit de la même façon ?

Elle soupira intérieurement en se disant que de toute façon, maintenant, elle ne saurait jamais la réponse, puisqu'elle était morte et allait rejoindre sa famille.

Penser à cette dernière, détourna les pensées d'Annabeth vers son passé. Sa vie plus simple et facile avant son arrivé dans ce château. Les bons moments passés avec les jumeaux, ses grandes balades en pleine air... c'était peut-être ça qui lui manquait le plus. Sortir, voir le paysage autrement qu'au travers d'une fenêtre, sentir le vent sur son visage, tout comme le soleil.

Alors que tout cela se confondait dans son esprit, elle eu soudain comme l'impression de suffoquer, mais cette sensation ne dura qu'un instant. Elle réalisa alors une chose étrange, elle n'entendait plus les battements hiératiques de son cœur. En réalité, il ne battait plus. Enfin, elle quitta l'inconscience et le noir dans lequel elle se trouvait pour arriver à ce qu'on appelait « le paradis ».

Vint alors autre chose : des bruits.

Des pas, des discussions, mais aussi des oiseaux, le vent. Puis des parfums, certains qu'elle reconnue comme de la nourriture et qui lui donna un haut le cœur et d'autre plus agréable. Un bruissement se fit entendre tout près de la jeune fille et des effluves de menthe, mélanger à de la réglisse lui parvint aux narines. Cette odeur enivrante la motiva à ouvrir les yeux, simplement pour savoir d'où cet enivrant parfum pouvait bien provenir.

La lumière était tamisée, pourtant elle se surprit à voir aussi clairement qu'en plein soleil. Bien mieux même, puisqu'elle vit les détails du mur peint, ainsi qu'une légère lézarde sur le plafond au dessus de la porte. Observant le monde qui l'entourait comme si elle était en train de le découvrir pour la première fois, Annabeth se rendit compte d'où elle se trouvait. Et visiblement elle n'était pas au paradis.

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