Chapitre 13

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— Je n'arrivais simplement pas à gérer la situation. Se lança Alec.

— Je ne comprends pas. Lui répondit Annabeth sur un ton bien trop calme pour être naturel.

— Je ne pouvais pas concevoir que tu puisses être celle avec qui j'allais partager mon éternité. Dans mon esprit tu étais encore une gamine qui rougissait dès que je lui adressais la parole, je t'en voulais de me faire ressentir des sentiments plus « doux » à ton égard. Et plus que tout, tu étais une humaine. Mon orgueil de nouveau vampire, puissant et respecté, ne supportait pas que sa compagne puisse être une faible petite créature. Finit-il par lui avouer.

Un trop long silence accompagna ses révélations. Tout en lui parlant, il n'avait pas quitté des yeux la jeune fille et l'avait vu changer progressivement de visage, à mesure qu'il avançait dans ses explications.

C'est alors qu'il vit une chose qu'il n'avait pas vraiment remarqué avant, ou tout du moins fait attention. Ses yeux étaient restés les mêmes à son réveil. Il n'avait pas prit cette teinte rouge caractéristique, un des seul moyen qui les identifiait tel qu'ils étaient. Non, là elle avait toujours ce même violet, des plus étrange et déroutant, comme sa mère avant elle. Il semblait que ce soit un trait de caractère hérité de sa famille.

Toujours est-il que ses yeux, si extraordinairement uniques, n'avaient plus du tout, actuellement, la même couleur. Maintenant ils étaient gris, presque blanc. Alors qu'il se faisait la réflexion, le tonnerre craqua juste au-dessus du château et un violent éclaire embrasa le ciel. Puis la jeune fille se leva et le fixa de façon bien trop menaçante, le faisant se relever à son tour. Il était prêt à la maitriser en cas de besoin, tout du moins le temps qu'elle retrouve ses esprits.

— Tu es en train de me dire que tu as agit de façon abominable avec moi simplement parce que tu ne supportais pas le fait que je sois liée à toi et encore humaine.

Il y avait beaucoup de colère dans sa voix, l'on pouvait entendre toute l'étendue du reproche qu'elle lui faisait.

— Je sais parfaitement que suis à blâmer mais...

— Tais-toi ! Hurla-t-elle. Tu es effectivement haïssable comme individu. Comment peux-tu oser faire souffrir quelqu'un qui n'est pas responsable de la situation comme tu l'as fait avec moi !

Sa voix avait baissé, mais la colère, non, la fureur était toujours présente.

Comment oses-tu me dire tout cela aussi calmement et penser ensuite que je vais te pardonner et accepter la situation ! jamais, tu m'entends !

A chaque éclat de voix, un nouvel éclaire fendait le ciel où semblait se déchainer les éléments.

— Annabeth, laisse-moi...

— Oh ça oui je vais te laisser. Lui coupa-t-elle la parole. Ne t'inquiète pas, tu n'auras pas à subir ma présence plus longtemps, je ne voudrais pas t'indisposer ce « lien » que visiblement tu ne veux pas avoir. Il est hors de question que je m'abaisse à ça.

Le vampire commençait à légèrement paniquer face à la réaction de la jeune fille. Il se doutait bien qu'elle n'allait pas apprécier ce qu'il avait à lui dire, mais de là à le rejeter. Non, il ne voulait absolument pas ça. Il amorça alors un pas vers elle, mais la toute nouvelle vampire lui lança un regard plus que noir, tout en se mettant à gronder.

— Ne m'approche pas. Le menaça-t-elle.

Il se stoppa, prêt tout de même à user de son don en cas de besoin. Mais il n'en n'eut pas l'occasion. Annabeth porta sur lui un regard plein de colère, où il y lut également une blessure profonde, avant de la voir disparaitre de sa vue. Elle venait de quitter les lieux pour, il le savait, ne pas revenir avant longtemps.

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