Chapitre 22

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Samedi, 6h47

Je me réveille lentement, avec un mal de tête insoutenable. En voulant me retourner, je me souviens que Stiles est avec moi, alors je vais doucement et me mets face à lui en me relevant pour m'adosser contre le mur derrière mon lit. Il est trop mignon. Il dort comme un bébé.

Ces quelques minutes de douceur me font presque oublier le drame qui est survenu hier dans l'après-midi. L'assassinat de mon père par une "bête féroce" comme affirme la gendarmerie. Je peux pas me permettre de croire que c'est un ours ou un loup. C'est totalement improbable, durant toutes les années où j'ai habité avec mes parents, il n'y avait aucun animal dans la forêt.

Un animal dangereux se serait fait repéré si il était apparu dans les bois, c'est sûr. Mais bon, ce sont seulement les explications rationnelles à cette histoire. Je m'extirpe de sous ma couette et regarde l'heure : il est 6h50... Je suis fatiguée mais n'ai en aucun cas envie de me rendormir maintenant que je suis réveillée. Il faut que j'en sache plus sur cette histoire.

Je prends discrètement mon ordinateur et descends prudemment l'escalier pour rejoindre mon salon et m'asseoir dans le canapé. J'allume une des lumières qui éclair la pièce et mets en route mon ordinateur. En même temps, on va jeter un coup d'œil sur de potentiels articles portant sur la fameuse Bête du Gévaudan.

Une fois qu'il est allumé, je vais sur internet et tape "Bête féroce Linwood". On va voir ce que Google a à me donner comme réponses pour répondre à certaines de mes questions. Plusieurs articles de presse apparaissent devant mes yeux et je lis chacun d'entre eux. Plusieurs disent que c'est un loup, d'autres un jaguar, un ours ou même "une espèce de bête à cornes qui pourrait être un sanglier". Les journalistes vont beaucoup trop loin, ou peut-être pas assez justement...

En tous cas, personne ne parle de loup-garou, de Bête du Gévaudan ou de créatures surnaturelles. Au moins, les gens sont loin de se douter que nous existons, nous, les "monstres de la nuit"... Mais c'est pour leur bien, leur sécurité. Forcément, à cause des chasseurs, tout est en train de changer. L'idéologie des habitants change, leur peur se multiplie, ils forment des petits groupes qui se transforment en un gros groupe qui devient cette horde de gens qui veulent notre peaux sans savoir qui nous sommes et ce qui a pu nous arriver quand nous étions gamins, ou même pendant toute notre vie.

Pourquoi je suis pas une personne normale...

Stiles : Tu es une personne totalement normale.

Je sursaute en me retournant vers l'encadrement de la porte qui mène au salon. Tellement concentrée, je me suis pas rendue compte que je parlait toute seule.

Moi : Nan, c'est faux, la personne normale ici, c'est toi.

Il me rejoins sur le canapé et je ferme juste à temps les onglets. Je ne veux pas qu'il soit au courant de tout ce que je fais, ou de mes recherches plus particulièrement. Ce sera mon enquête car ce sont mes problèmes personnels.

Stiles : Qu'est-ce que tu faisais ?

Moi : Je, j'étais en train de regarder quelques sites de décorations pour la salle de danse, mais j'ai finis.

Stiles : Il va falloir que j'arrive à te changer les idées ce week-end. Si tu veux, on pourra aller à la fête foraine, elle est ouverte jusqu'à dimanche soir. Et on pourra retourner dans les champs, et au lac.

Il me sourit et je lui rend son sourire. "J'aimerais beaucoup Stiles, mais j'ai des choses importantes à faire avant de me permettre de sortir" aurait été la vraie réponse à ses propositions de sorties, mais jamais je pourrais lui parler de la sorte.

ROUGE |Teen Wolf|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant