Les Miller Tome 1: LEIGHTON

3. Leighton

Mes pieds tapaient sur le bitume. Les larmes coulaient le long de mes joues et elles me brouillaient un peu la vue. Je n'osai pas me retourner. Je n'entendis même pas si quelqu'un me suivait. Heureusement que ce soir, j'avais décidé de mettre des sandales à talons compensés. Je n'aurai pas pu courir avec d'autres chaussures à talons. Ma robe me fouettait les jambes à chacune de mes foulées. Cette soirée était un vrai cauchemar. Je n'arrivais pas encore à comprendre ce qu'il s'était vraiment passé. Comment j'avais pu être naïve  ce point là. Derrière moi, je commençai à entendre Benjamin crier mon nom. Il fallait que j'accélère le pas. Il ne fallait pas qu'il me rattrape. Je ne voulais plus le voir. Nous deux, s'était vraiment fini et je n'allai pas changer d'avis.
Je montai sur le trottoir quand j'entendis une voiture approchée. Je priai que Benjamin ne soit pas en train de me suivre en voiture. Puis je me rendis compte qu'il me suivait à pieds sinon je ne l'aurai pas entendu appeler mon nom. J'accélérai le pas mais je ne remarquai pas le trou qui se trouvait sur le trottoir. Mon pied se prit dedans et je tombai à l'avant. J'amortis ma chute avec mes mains. Je grimaçai quand des cailloux me rentrèrent dans les paumes de mes mains. Il fallait que je me relève. Je me mis sur le dos avant de me redresser. Mais Benjamin avait fini par me rattraper. Il était devant moi. Ce que je vis dans son regard me fit reculer. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Je m'aidai de mes jambes et de mes mains pour reculer sans me relever
Benjamin vit mes geste et il vint se jeter sur moi. Je poussai un cri quand il s'écrasa sur moi pour que je ne puisse plus bouger. Il s'assit ensuite à  califourchon sur mon ventre. Il vint me caresser le visage avant de passer ses mains autour de mon cou. Je me débattis pour qu'il me lâche. Mes ongles lui griffèrent les mains mais Benjamin ne me lâchait pas. Il se mit à me crier au visage:

- Tu ne me quitteras pas.
- C'est...ce que tu crois, répondis-je avec du mal puisqu'il serrait mon cou.

Je commençai à manquer d'air. Je continuai de me débattre mais mes forces commencèrent aussi à me quitter. Benjamin continuait de me dire que je ne le quitterai pas. Les larmes continuaient d'affluer au niveau de mes yeux et elles tracèrent un sillon sur mes joues. Je savais qu'il allait me tuer si personne ne l'arrêtait. Mais ça ne pouvait pas à être moi. J'allai mourir sur ce trottoir au milieu de la nuit et sous les mains de mon ex-copain, l'homme que je croyais aimer. Je finis par fermer les yeux. Mais je les ouvris quand je me rendis compte que je ne pouvais pas le laisser faire. Je me mis à crier avec le reste de mes forces.

- Leighton, entendis-je. Il faut que tu me réveilles.

La voix que j'entendais ne pouvait pas être réelle. Archer était dans le Colorado et non dans le Connecticut. Je sentis quelqu'un me secouer mais je ne savais pas si c'était Benjamin ou quelqu'un d'autre. J'étais complètement perdue.

Je sursautai dans mon lit. Archer fixait avec un regard inquiet. En donnant un coup d'œil vers la porte, je vis qu'Hayden attendait dans l'encadrement sur lequel il était adossé. Il avait les bras croisés contre sa poitrine. Je me concentrai à nouveau sur mon frère. Il vint essuyer les larmes qui coulaient encore le long de mes joues. Instinctivement, je portais mes mains à mon cou. Quand Archer était venu nous rejoindre au bar de Blake, j'étais partie aux toilettes pour recouvrir les traces de maquillages. Mais quand je suis allée me coucher, j'avais remarqué qu'elles recommençaient à se voir. Archer n'avait rien dit et je me demandai s'il les avait remarqué. Maintenant, je ne devais plus avoir maquillage. Comme plus tôt dans la soirée, Archer ne dit rien. Hayden vint me tendre un verre d'eau. Je n'avais pas remarqué qu'il avait été cherché un verre d'eau.

- Merci, dis-je avant de prendre une gorgée.
- Tu veux en parler, me demanda Archer.
- Non.
- Qu'est-ce qu'il s'est vraiment passé à l'université? Ta rupture avec Benjamin a vraiment dû être violente pour que tu fasses un cauchemar.
- Je n'ai pas envie d'en parler.
- Très bien.