2. Hayden

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Le surveillant me tendit mes effets personnels que j'avais été incarcéré deux ans plus tôt. Je mis mon portefeuille et mon smartphone dans mes poches de mon jean. Je remis ma montre, ma chevalière et ma ceinture. J'attrapai ensuite le sac qui se trouvait à mes pieds. A l'intérieur se trouvaient des vêtements propres et tous mes carnets à dessin. Mes amis me les avaient apporté à leur dernière visite qui date d'un mois. Je tournai les talons et je me dirigeai vers la porte qui accède à ma liberté. Dehors deux autres surveillants m'encadrèrent jusqu'à la grille. Celui qui se trouvait à ma droite fit un signe de tête aux hommes qui se trouvaient dans le mirador pour qu'ils ouvrent la grille. Cette dernière ne s'ouvrait pas assez vite à mon gout. Je respirai un peu mieux quand je posai un pied à l'extérieur de la prison dans laquelle j'avais perdu deux ans de ma vie.
J'entendis la grille se refermer derrière moi. Je me retrouvai seul devant la grille et je ne savais pas ce que j'allai faire maintenant. Pendant ces deux années que j'ai passé enfermé, beaucoup de choses se sont passées. Et j'en regrette beaucoup. Comme la mort de mon père. Il est décédé en sachant son fils en prison, ce que je ne voulais absolument pas. Il y a quatre mois, un gardien venait me prévenir que j'avais de la visite alors que je n'en attendais pas. J'étais surpris de voir mon parrain mais aussi le meilleur ami de mon père, John. Quand j'ai remarqué ses traits tirés et surtout de la tristesse dans son regard, j'ai compris que quelque chose s'était passé. J'étais à peine assis que John me dit "Je suis désolé Hayden. Ton père a eu un accident de voiture et il est mort sur coup". Puis je me suis réveillée à l'infirmerie. Avec le choc de la nouvelle, j'ai perdu connaissance. Mais je n'ai pas pleuré. J'avais fait une demande pour assister à l'enterrement mais elle a été refusé. Encore aujourd'hui, je m'en veux de ne pas y être allé et surtout d'avoir été enfermé pendant cette période. J'avais toujours refusé que mon père vienne me voir en prison. J'avais honte et je ne voulais pas qu'il ait cette image de moi. Puis, les mois suivants, John est venu me voir toutes les semaines pour me parler de la société mais aussi de l'héritage de mon père. Etant donné que j'étais son fils unique et qu'il ne s'était pas remarié après le divorce avec ma mère, j'étais son seul héritier et tout me revenait.
Je savais que je ne pouvais pas reprendre la suite de mon père. Je n'avais même pas fini mes études puisque je me suis retrouvé en prison avant de passer mes examens finaux. Et puis, mon père avait créé une société d'investissement à sa sortie de l'université et il s'était associé avec John, son meilleur ami. Il en avait fait une société renommée un peu partout sur le globe, alors qu'il était parti de rien. Mon père a toujours aimé bosser avec les chiffres. Ce qui n'était pas mon cas. J'ai toujours été attiré par l'art. C'était mon seul point commun avec ma mère. Avant ces deux années, j'avais commencé des études d'art tout comme mes amis Archer, Mase, Lola et Lohan. On avait toujours rêvé de devenir des artistes tatoueurs après notre sortie du lycée quand on a fait chacun notre premier tatouage. Métier que j'avais appris en prison avec un artiste tatoueur qui partageait ma cellule. Jet avait été condamné pour la même chose que moi. Il avait tabassé un homme parce que ce dernier avait violé sa petite sœur. Aujourd'hui, j'avais l'intention de vendre les parts de mon père, de sa société. De plus, je vais vendre tous les biens immobiliers qui lui appartenaient sauf peut être le chalet qu'il avait dans le coin près des Rocheuses. Mais tout ça, j'allai en parler avec John, demain.
Pour le moment, il fallait que je bouge sinon, les gardiens vont se demander ce que je fais encore devant la grille. Je me dirigeai alors vers le parking. J'avais demandé à mes amis de ne pas venir me chercher mais connaissant Archer, je savais qu'il n'allait pas m'écouter. En plus, il a ma voiture. Quand j'arrivai sur le parking, je secouai la tête en voyant que j'avais raison et qu'Archer ne m'avait pas écouté. Mon meilleur ami se trouvait adosser à ma Dodge Challenger et il avait les bras et les chevilles croisés. Il se redressa en me voyant arriver et il s'avança jusqu'à moi. Il vint me serrer contre lui dans une accolade tout en me frappant dans le dos. J'étais content de le voir en dehors d'une salle remplie d'autres détenus et non séparés par une table. On finit par se séparer.

Les Miller Tome 1: LEIGHTONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant