CHAPITRE 16 :

11 1 0
                                    

Les paroles d'une simple musique résonnent dans mes oreilles. Je viens à peine de me poser à ma place dans l'avion. Malgré mes écouteurs, j'entends le brouhaha dans le transport. Je n'ai prévenue que mon frère et mon père. J'étais un peu obligée de le dire à mon géniteur car même si il me verse une somme d'argent assez généreuse, j'ai besoins d'un peu de dollars de plus. Non, je ne suis pas une michto, loin de là.

Je me suis confiée à Evan. Je sais très bien qu'il a toujours du mal quand je parle de maman mais cette fois-ci, il m'a écouté. Il m'a réconforter, comme il se doit de le faire en tant que grand frère, et je le remercie.

Dans quelques heures, j'atterirai dans l'état de l'Ohio. J'ai peur. Peur de lui reparler. Avant d'habiter Los Angeles avec mon père et mon frère, j'étais restée dans l'Ohio mais je vivais chez Phybie, ma meilleure amie. J'ai dû quitter l'Ohio et Phybie également. Depuis, on ne s'est plus reparlée. Ni avec mon ancien copain, Max. Je vous l'ai déjà dit, ils sortent ensembles. Est-ce que j'ai mal ? Oui. Je me suis senti trahi sur le moment. Et sans doute que je le suis encore. Mais si je retourne là-bas, c'est pour ma mère et pas pour eux. Non, sûrement pas pour eux.

*****

Le trajet c'est bien passé. Quoique... le gosse devant faisait chier. Genre il arrêtait pas de pleurer et sa mère s'en bâtait les steaks. J'ai rien dit par politesse mais au bout d'un moment ça m'a soûlé et j'ai engueuler le gosse comme pas possible. La mère comment elle m'a trop mal regarder après.

Je sors de l'avion et atterrit dans l'aéroport. Ça y est, je suis de retour chez moi.

Après avoir pris le taxi, je me retrouve enfin devant ma maison. Enfaite, je n'avais qu'une seule condition en partant vivre chez mon père. C'était qu'il paye le loyer de la maison de ma mère. Il l'a fait. Chaque mois, il paye les impôts et tout ce qui passe par la suite juste pour une maison inhabitée. Je ne sais pas pourquoi il fait ça. Peut-être pour moi ? qui sait. Alors pendant mon séjour de trois jours, je vivrai ici, dans ma maison.

J'ai peur. Ça va bien faire 10 minutes que je poiraute devant la maison. Depuis la mort de ma mère, je ne suis pas revenue ici. Sans m'en rendre compte, une larme dévale ma joue.

Hésitante, j'avance, un pied après l'autre. Je sors la clef que j'enfonce dans la serrure et la tourne. Je pose délicatement ma main sur la poignée. J'ouvre la porte rapidement pour ne pas revenir en arrière. J'entre et la première chose que je vois c'est le mur où maman me mesurait tous les mois. Je rigole nerveusement. Revoir ça après des mois est un pur bonheur ! À ma droite, se trouve le dressing de l'entrée. J'enlève mes chaussures, par habitude, pose ma valise et enleve mon manteau. Je continue d'avancer et arrive dans le salon. Rien n'a changer. Même les décorations n'ont pas bouger. Seule la poussière s'est installée. Je fixe le canapé et tout mes soirées films avec ma mère me revenaient. À nous deux, on utilisait une boîte de mouchoir entière quand on regardait Titanic. Je souris bêtement, tous ses souvenirs me font chaud au cœur.

J'arrive dans la cuisine. Comme dans le salon, il n'y a que la poussière qui est nouvelle. Je sors de ce qui est les pièces familiales et me dirige dans le couloir où se trouve quatre portes. La première à droite enfermé les toilettes. D'ailleurs, je crois que c'est l'heure de la pose pipi.

*elena smith fait pipi, veuillez attendre merci :)*

La première à gauche est la salle de bain. Pas besoins de détailler comment est ma salle de bain, elle ressemble à la tienne alors va regarder ta saperlipopette de salle de bain et imagine que c'est la mienne, crotte.

La deuxième à droite est ma chambre. Je rentre sans m'arrêter. Rien à changé. Mon lit est à ma place. Pareil pour tous les meubles présents dans ma chambre. Putain, y'a trop d'émotions tout à coup. Je chiale. Merde. Sans plus tarder, je sors de ma chambre et je marche vers la dernière porte. Je pose délicatement ma main sur la poignée. J'hésite grandement avant d'enfin ouvrir la porte. La chambre de ma mère à également pas changer. Tous les meubles sont à leur place ainsi que tous les petits accessoires et décos tel que les photos d'elle et moi posé sur une commode. Je viens prendre une photo et la détaille. Dessus, ma mère et moi sommes sur un banc et nous rigolons. On paraît tellement joyeuses... Puis c'est ce que nous étions à ce moment là, joyeuses. Alors pourquoi quand je regarde cette photo, mon cœur se remplie de tristesse ?

Je repose le cadre sur la commode et m'effondre sur le lit de maman. Je me rappelle de toutes ses nuits où je venais dormir ici seulement parce que j'avais peur. Peur de quoi ? Franchement j'en savais rien et aujourd'hui je ne sais toujours pas. Tout ce que je sais est que j'avais peur alors je dormais avec maman, dans son lit.

Je sors de la chambre et me pose sur le canapé. Demain j'irai la voir.

*****

[ L E N D E M A I N ]

Je pars chez le fleuriste du coin. Je m'y rendais tous les dimanches après la mort de ma mère. Comme d'habitudes, je prends des roses rouges, celles que maman préférait. Je m'avance vers la caisse quand une main se pose sur mon épaule.

- Elena ?

Je me retourne et vois un mec qui tient un bouquet de plusieurs fleurs mélangés.

- Max ?

-----

TENTATIONS GLACÉES | Old Magcon | [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant